Notes sur la révolution et le développement national et populaire dans le projet de société de Thomas Sankara

Thomas Sankara a incarné dans la mémoire historique de millions d’africains et d’africaines l’espoir d’un changement basé sur la seule contribution de nos propres forces. A 37 ans comme Ernesto Che Guevara et pour la même cause il rejoignait l’immortel panthéon des humains intègres. Il a été l’instigateur d’un changement qui demeure un impératif incontournable pour la majorité des formations sociales africaines. Pour comprendre son projet de société, mais aussi son “volontarisme” si dérangeant qui contribua d’ailleurs le perdre. Ces quelques notes s’adressent toutes les bonnes volontés qui se préoccupent de la condition du continent africain, et qui chaque 15 octobre ont une pensée pour Thomas.

Pour appréhender la profondeur de l’oeuvre de Sankara, il faut cerner les conditions dramatiques de développement dans lesquelles est inséré le Burkina Faso. Pays enclavé, au développement extraverti et dépendant d’apports financiers internationaux ; formation sociale en quête permanente d’une autosuffisance alimentaire que les opérations de péréquation régionales ne parviennent pas toujours à compenser ; population active s’expatriant et confirmant la vocation historique de fournisseur régional de main d’oeuvre bon marché ; bref le pays présente des caractéristiques prédisposant la poursuite classique de développement de type néo-colonial.

Thomas Sankara évoluant dans de telles conditions, mais ayant aussi une conviction claire de sa propre condition, c’est à dire son appartenance à la petite – bourgeoisie intellectualisée, fut animé sa vie durant par une obsédante vocation. Non pas qu’il était guidé par un messianisme narcissique comme ses bourreaux ont voulu le faire croire, mais parce qu’il avait une claire conscience de sa responsabilité historique. Thomas avait en effet l’intuition d’appartenir à la rare catégorie de l’intelligentsia révolutionnaire africaine. Ceci n’est pas une appartenance de classe. Cette particularité se caractérise par une praxis que l’on peut réduire à une propension à l’anti-capitalisme, à la faculté de pouvoir sauvegarder une symbiose avec les masses populaires dont il fit l’ardente promotion de la vitalité culturelle ; et enfin ce trait commun aux grands progressistes de notre temps, cet internationalisme humaniste et universaliste qui lui permettait l’intelligence de saisir la nature du système mondial. Croupissant en prison pour son idéal, puis haranguant les foules durant son bouillonant intermède au pouvoir, il n’a cessé d’être convaincu de la pertinence de son projet de société. La seule animosité des grands intérêts de ce monde et des judas autour de lui aurait pu convaincre d’ailleurs n’importe qui de la justesse de la voie à suivre. On peut s’étonner de l’amnésie du peuple burkinabé et de l’anesthésie qui s’est emparée de lui, comme de la torpeur qui a saisi bien des patriotes africains aprés le sinistre évènement du 15 octobre 1987. Peur, immaturité, certainement. Mais tout cela s’explique aussi en partie par la réaction au “volontarisme” intrinséque au projet de société dit de la “transformation nationale et populaire”.

En effet, ce mode de développement est une rupture radicale avec les désordres antérieurs, mais aussi bien des mentalités et autres rigidités culturelles. Il suppose une adhésion populaire, un engouement des masses, un sens du sacrifice des couches possédantes.bref un ensemble de conditions qui font de Thomas comme certains de ses illustres prédécesseurs panafricanistes, des visionnaires en avance sur leur peuple. Non pas que leur projet de société ne soit pas valable pour les années 90. Au contraire il l’était déjà avant ces années là. Il se trouve juste que l’indispensable alliance nationale et populaire, inhérente à toute rupture avec la compradorisation et la mondialisation capitaliste est un épisode vicieux, ou périssent bien des tentatives louables à travers le continent. L’erreur de Thomas fut de croire ce processus d’alliances bien enclenché. Cependant le choix de privilégier l’agriculture et les paysans pour le sursaut national ; le choix de construire un marché intérieur de biens de consommation de masse accessible et variés ; la volonté de satisfaire pour le plus grand nombre les besoins essentiels ; celui de contribuer à l’emancipation de la femme ; comme celui d’avoir une gestion patriotique des deniers publiques en refusant la subalternisation qu’impose le système mondial, sont toutes des initiatives prises par un élan radical et contraire à la norme en vigueur dans le système mondial. Dès lors toute intelligentsia progressiste qui opte pour cette voie s’expose sciemment à la trahision, à l’impatience de certains pans de la société, à l’incompréhension et à la fomentation de bien d’autres. Nous croyons pourtant que les grandes orientations du 4 Août sont pour l’essentiel encore correctes, et que toute initiative de ce type à travers l’Afrique doit être soutenue et entretenue. C’est à cela que le GRILA tente de contribuer depuis une dizaine d’années.

L’Afrique est condamnée d’essayer, pour l’avenir décent de ses enfants, ces choix que nos peuples parfois incrédules et apathique doivent dorénavant défendre contre tous les sombres intérêts qui s’y opposent. La vague de démocratisation en vogue à travers le continent n’est qu’un des nombreux signes du raz le bol généralisé, qui pour l’instant se canalise dans la poursuite du multipartisme et la démocratie bourgeoise. Cette étape est peut être incontournable. Mais la démocratie ne peut être véritablement atteinte et préservée que par la parralèle poursuite du développement autocentré et populaire, et lautonomie collective régionale. L’entètement légitime de Sankara et une certaine forme de volontarisme, qu’il essayait vainement d’éviter, sont plus qu’excusables. Ils sont des vertus essentielles à l’avènement d’un développement réel de notre continent. L’urgence catastrophique de la situation de certains pays est un prétexte commode.

Le volontarisme est certes une déviation qui peut être dangereuse pour toute révolution. L’avant – garde révolutionnaire – ici l’intelligentsia progressiste – a peut être péché par subjectivisme. En d’autres mots, une dogmatique s’installe oû la répétition aveugle des slogans et des leitmotives ne peut à elle seule faire l’économie des étapes incontournables vers la révolution. Idéologiquement une telle tendance a pour effet d’induire en erreur, puisque l’aspiration révolutionnaire sans borne fait confondre désir et réalité concrète. Au niveau de la décision politique, la nécéssité d’alliances tactiques, et même une prise en compte rigoureuse de l’état réel des rapports de forces et de classes doivent précèder toute initiative majeure.

Groupe de Recherche et d’Initiative pour la Libération de l’Afrique

Africa en la era de la invasiòn

África en la era de la invasión

Antecedentes
Las últimas décadas del Siglo XIX vieron el inicio de la ocupación europea del territorio africano. El momento histórico de la Invasión abarca propiamente el período que va de la Conferencia de Berlín por el reparto de las Áreas de influencia comercial en África 1884-85, hasta la Segunda Guerra Mundial (1939-1945) momento que sienta las bases para la liberación africana. El período consta de tres fases: la primera alcanza hasta la Primera Guerra Mundial (1914-1918) en que se consolidaron los modelos de explotación, la segunda fase corresponde al período de entre Guerras, con el auge de nuevos modelos coloniales, en la tercera fase, que puede denominarse ya de liberación, las luchas anticoloniales y el auge del neocolonialismo marcan un período de desigual duración dependiendo de la región.

Ahora bien, debe comprenderse, en un anális completo, el momento que arranca con la independencia de Sudamérica a finales del XVIII y principios del XX. Estas, condicionaron junto con los movimientos abolicionistas la supresión del tráfico de personas esclavizadas por parte de Gran Bretaña que se erigió en centinela de las costas africanas, y en promotora de tratados internacionales con reinos africanos y países europeos.

En torno a la segunda década del siglo XIX la mayor parte del tráfico de personas esclavizadas había sido formalmente proscrito por las potencias europeas, sin embargo España y Portugal seguían ampliamente interesadas, y participaban de un modo no declarado en el tráfico debido a las economías agrícolas de sus dominios de ultramar, de modo que el criminal comercio no decayó hasta la segunda mitad del XIX. La ventaja política y marítima adquirida por Gran Bretaña en las costas africanas tuvo como consecuencia la vitalización de sus expediciones de reconocimiento. Alentados por sociedades geográficas y misionales el interior del continente se les fue abriendo cada vez más. Pero sólo dos descubrimientos fundamentales, proporcionarán a los europeos la llave definitiva de las puertas interiores de África; el uso de la quinina y la ametralladora.

Antes del momento de la invasión europea de África, las sociedades africanas se hallaban embarcadas en procesos de muy diversa índole. Por una parte las sociedades de la Costa Occidental que se habían militarizado como consecuencia del clima belicoso que propiciaba la economía de esclavización, se encontraban en un momento de reconversión hacia una economía basada en el aceite de palma y el marfil principalmente, este era el caso de Dahomey y del Reino de Benin respectivamente, mientras que el imperio Ashanti potenciaba el comercio del oro. Ello no ocultaba sin embargo que la debilidad demográfica causada por la trata y la animadversión competitiva interafricana debida a las guerras esclavistas estaban debilitando las estructuras políticas. Las monarquías tradicionales teocráticas de tiopo gerontocrático se veían acosadas por la presencia de nuevos actores económicos como pequeños jefes que ofrecían acuerdos que interesaban a las potencias europeas, principalmente Gran Bretaña y Francia. Además, en algunas ciudades africanas de la costa, se estaba creando una pequeña burguesía comercial local que tenía amplios contactos internacionales y se embarcaba en empresas comerciales de alto calado, lo cual, en última instancia, llegó a ser visto como una molesta competencia por los europeos.

Las sociedades de las costas orientales estaban principalmente enfocadas al comercio con Oriente Medio y la India, esta actividad había configurado una cultura de base bantú y aportes árabes, la Swahilí, orientada al mar. La región vivió la tensión originada por la creciente influencia británica y alemana que, lentamente, imponía condicionantes a la la trata esclavista, a la par que debilitaba conscientemente las estructuras políticas Arabo-Swahilíes preponderantes, controlando el comercio marítimo. En las costas del Mediterráneo la crisis del Imperio Otomano había inducido el refuerzo de las estructuras locales. Pero toda la región a excepción de Egipto se hallaba en decadencia, política y económica. Egipto sufría procesos modernizadores al tiempo que buscaba mantener un control colonial sobre Sudán, todo lo cual a la postre desembocó en una quiebra del estado y el intervencionismo Británico.

El interiór de África sufría dos procesos diferentes al Norte del Ecuador y al Sur. En la primera zona, se habían impulsado movimientos de renovación islámica a partir de cofradías de estudiosos, con consecuencias políticas que desbancaron, en varios casos, estructuras precedentes de tipo animista. Estos movimientos desembocaron en formaciones políticas imperiales como el imperio de El Hadj Umar en Senegal y Malí, el Imperio de Usmán Dan Fodio en el Norte de Nigeria y Camerún o los dominios de El Mahdi en Sudán. La Etiopía cristiana, por su parte, se veía acosada por el empuje islámico que la cercaba, al tiempo que las parcialidades internas fomentaban un clima constante de guerra civil.

El África Ecuatorial y Austral se había mantenido en cambio relativamente aislada y las influencias, aunque existían eran generalmente indirectas. Estructuras complejas de tipo monárquico e imperial; Luba, Lunda, Rozwi, Rwanda, Burundi, Buganda, Buniyoro, Tooro, Ankole, se sucedían en una línea curva que arranca en la costa norte de la actual Angola y pasando por el interior de Mozambique finaliza en la actual Uganda. El extremo sur iba en cambio a vivir las tensiones producidas por el crecimiento de la Colonia del Cabo y la invasión de tierras interiores por parte de comunidades de origen holandés que escapaban del control político británico, a la par el explosivo crecimiento Nguni, de cuyo seno surgiría el imperio Zulú, y las migraciones que acarreará, trastocará toda la región. Estas comunidades, conocidas comoBoers, tradicionalistas y de ideología racista-puritana, se enfrentaron sucesivamente con los Hotentotes, los Xhosas, los Ngunis y finalmente los británicos. Mientras que Madagascar veía crecer la influencia de los mesetarios Hova más indonésicos, sobre otros pueblos merced al tráfico comercial con Francia. En general toda África se veía convulsionada por la generalización del uso de armas de fuego de carga frontal, los cambios en el comercio internacional y la aparición de nuevos cultivos como el maíz.

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Los comienzos de la invasión
Aunque se señala la Conferencia de Berlín (1884-1885) como el gran hito del período. Lo cierto es que esta fue el pistoletazo de salida en un carrera que todos habían empezado ya. La tradicional competitividad inter-Europea se había volcado en planes para la explotación y dominio de aquellas zonas de África que se consideraban propicias para los cultivos tropicales una vez perdida América. Ello explica que España y Portugal aun vinculados a América vieran el botín africano como algo secundario, no así Gran Bretaña, Francia, Alemania y finalmente Italia. Si bien en un principio las compañías comerciales semi-independientes o concesionales habían operado en la zona, sus ambiciosos planes exigían cada vez más el concurso de los Estados, Otto von Bismarck vio la oportunidad de mantener ocupada a Francia implicándola en la carrera por África, frente a Gran Bretaña y desviar así su atención de la fronteras alemanas. Los acuerdos adopados en Berlín hacían una mención muy especial al comercio el Río Níger y la cuenca del Río Congo, se quería dar una imagen de legitimidad a la penetración y dominio territorial sobre África pretextando motivos humanitarios o “civilizatorios” según el lenguaje de la época. La Conferencia dio asimismo oficialidad a las pretensiones personales de Leopoldo II de Bélgica sobre la cuenca del río más caudaloso de África, para la explotación de caucho, aceite y marfil que había denominado “Estado Libre del Congo”.

Tras los acuerdos europeos, huelga decir que a espaldas de los africanos, las potencias aceleraron la carrera hacia el interior del continente. La invasión tenía su precedente con la toma de posiciones en el Norte de África. En África subsahariana, el procedimiento habitual fue comprar las voluntades de jefes locales y pequeños reyes para que firmaran tratados de cesión de soberanía. Sin embargo las relaciones con los detentores de poderes mayores: grandes monarquías tradicionales, jefes islámicos y emperadores, fueron mucho más difíciles. La ametralladora y la quinina resultaron en este punto devastadoras, ya que hasta entonces, dos factores había protegido África negra del saqueo europeo; la superioridad numérica y la malaria. En su avance, Francia, que contaba con una sólida base Argelina y Senegalesa, se enfrentó al Imperio fundado por El Hadj Omar al oeste de Senegal y al imperio de Samory Turé en el alto Níger rubricando la ocupación con la toma de Dahomey casi en el cambio de siglo, no sin antes haber aniquilado el Reino Merina de los Hova de Madagascar. Los británicos se batieron en frentes muy diversos, desde Sudán, hasta la Costa de Nigeria, donde la suerte les favoreció al enfrentarse a un Reino de Benín extenuado por la trata esclavista y a un país yoruba sumido en la Guerra Civil. Más dificultoso fue el control del norte de Nigeria y del Extremo sur del continente. En la primera zona se recurrió a dosis de chantaje y razzias militares. En el sur, el imperio de base militarista fundado por Shaka a principios del XIX presentó dura batalla todavía a finales del XIX, e infringió serías derrotas a los regimientos británicos demostrando una superioridad táctica aunque, para su desgracia, no tecnológica.

Nìger: el rìo de los negros

Níger: el río de los negros

Guinea, Malí, República de Níger, Benín y Nigeria… El río de los ríos acaricia las tierras del África negra. Un trazo irregular que muestra a su paso la profundidad cultural de sus pueblos.

Por Luis Pancorbo

Níger: el río de los ríos.
El Níger es el río de los negros, eso se creyó al menos desde la antigüedad, aunque más justicia le hace su nombre de Ghirnigheren, una vieja voz de los nómadas sahelianos que significa río de ríos. Después de todo el Níger fluye a lo largo de 4.200 kilómetros. Pero el Níger es también río de ríos por otras cuestiones y aureolas, empezando por la imponente historia de sus riberas. Imperios enteros subsaharianos se desarrollaron junto a las aguas del Níger. La misma Tombuctú, ciudad que se apareja al Sáhara como la uña a la carne, no es sino una criatura del Níger del que queda a sólo una veintena de kilómetros. Luego están los pueblos ribereños del Níger, las tribus y las costumbres que eso genera en nada menos que cinco países subsaharianos. Sin olvidar que el Níger sirve de espejo, y abrevadero, a una fauna singular: desde los dromedarios hasta los caballos de agua, más conocidos como hipopótamos.

En el occidente de África no hay otro curso fluvial de esa importancia y majestuosidad. Ni siquiera el río Senegal se puede comparar con el Níger. Pero es que además el Níger riza su propio rizo. ¿Es un río o dos? He ahí un misterio de mayor calado que el de sus fuentes, que eso ya se resolvió en su día. El Níger nace en las montañas de Fouta Djalon, en Guinea, a unos 280 kilómetros del Océano Atlántico. Lo que pasa es que después el Níger tiene un comportamiento hidrológico casi de Guadiana. Tras recorrer un poco Guinea entra con pujanza en Mali, pero se deshace en el gran delta interior que se forma junto a Mopti. Luego, al tocar los márgenes del Sáhara, es como si el Níger entrara en extrañas alteraciones. En la era cuaternaria el río Níger aún discurría más arriba que hoy, en pleno Sáhara, donde formaba la cubeta de Araouane. Con los milenios, las arenas desérticas empezaron a crecer y una de sus victorias consistió en hacer replegar al Níger y hacerlo confluir y confundir con el Tilemsi, río que bajaba desde el Adrar des Iforas, un lugar que en nuestros días es uno de los más resecos corazones saharianos. De esa azacanada historia hidrográfica, llena de corrimientos y desapariciones, todavía dan testimonio un curso zigzagueante y dos deltas, uno situado en medio de Malí y otro en Nigeria. En este último país se produce lo único cierto del Níger, su despedida.

Brass, uno de los islotes del delta nigeriano, es una especie de barquita de papel en medio de una apoteosis de agua dulce que pugna en vano contra el Atlántico. Es el canto del cisne del gran río tras un derroche de vida y leguas lamiendo mesetas y arenales, inundando una y otra vez los arrozales. Y pocos ríos, desde luego, pueden presumir de cuello como el Níger. Entre Niafounké y Gao el río forma una inmensa joroba de camello, así le dicen, que aún representa el punto más exótico de paisajes y gentes de todo el recorrido fluvial.

Historias

Muchas son las maneras de disfrutar en el río Níger, aunque siempre conviene ir con ojo. El joven explorador inglés Christian Velten pretendía hacer un documental sobre el río al hilo del mapa de Mungo Park. Christian desapareció en Malí en febrero de 2003 y no se sabe nada de él. Dos veteranos detectives de Sussex (Reino Unido) acaban de ser enviados en busca del joven. ¿Lo mataron para robarle, se ahogó, se ha perdido en el desierto…? Otra vez resuenan las historias fatídicas de Mungo Park, Laing y otros pioneros que murieron en el empeño de conocer los mejores secretos malianos.

El Níger pasa por Guinea, Malí, República de Níger, Benín y Nigeria, y eso supone un mundo de pueblos y culturas distintas. Ciñéndonos a Malí, donde el Níger casi siempre es navegable (al menos desde Koulikoro, el puerto a 57 kilómetros al norte de la capital, Bamako), el río da pábulo a muchas historias y pie para intensos viajes. A lo largo del río se pueden ir conociendo gentes y territorios ubicados en los viejos reinos sahelianos, Ségou, Kaarta, Songhaï… Los mandingas, con sus dos grandes divisiones étnicas, malinké y bambara, constituyen la columna vertebral de Malí. Luego hay pueblos de origen sudanés (en torno del 20 por ciento de la población), como los sarakolé, songhaï, dogon, bozo… Todo eso se traduce en ríos de costumbres distintas, en 15 lenguas muy diferenciadas, en paisajes no tan monótonos como se podría pensar por la abundancia de caña fístula y de arrozales en las riberas.

Un crucero por el Níger, por grande o pequeño que sea, permite captar la alternancia de ambientes del África Occidental. Por un lado, la planicie herbosa, desconsideramente ancha y aplastada contra un cielo lechoso. Por otro lado, todas las variantes de la sequedad hasta llegar a su apoteosis sahariana en Tombuctú y Gao. Ése ya es el mundo de los turbantes, de los moros, los tuaregs, gentes seminómadas que llevan puñal, si no espada, al cinto. Las armas reclaman una ascendencia española que se remonta al siglo XV, cuando la expulsión de los moriscos. Tras pasar por Marraquech algunos llegaron a Tombuctú y otros se aposentaron en Gao. Ismael Didié, oscuro de piel como cualquier otro maliano, mantiene lo español a su manera. Es el custodio de una valiosa biblioteca en Tombuctú, con más de 3.000 manuscritos que tratan temas de Al Andalus y que están escritos en aljamiado.

El aljamiado, español escrito en caracteres árabes, merece atención retrospectiva. Propició el recuerdo de nuestro idioma en medio del desierto. Algunos andalusíes recriados en el Sáhara lanzaban esos mensajes aljamiados, como si fuesen botellas abandonadas en un mar de arena, el que rodea Tombuctú.

Todavía en el siglo XIX Tombuctú era la ciudad que más apetecía encontrar a los europeos, pero para eso había que embarcarse y había que bajar por el Níger. El comandante francés Raffenel en su magnífico Pays des Nègres (1856) escribe: «Los ríos son los caminos naturales de África, las arterias de ese gran cuerpo y su función es llevar la vida». La diferencia entre los ríos africanos y las arterias del cuerpo humano es acaso, para Raffenel, que los primeros no llevan la vida, o la sangre, del corazón a las extremidades, sino al contrario. Aparte, lo que dio desde la antigüedad grandes quebraderos de cabeza a geógrafos y exploradores fue saber si el Níger discurría hacia el Este o hacia el Oeste.

Por el río

El Níger, antes de desplegar su gran caudal en Malí, es también conocido como Djoliba, o Ghiolibâ, como decían los franceses que pretendían apropiárselo. Djoliba es otra manera de decir río. Un río que se llama río es todos los ríos. Y a eso hay que sumar la importancia estratégica del Níger, que fue tanta o mayor que la del Nilo. La cuestión era conocer a fondo de qué iba el Níger. En 1791 se creía que no era algo distinto del río Senegal o el río Gambia.

Mungo Park, el pionero inglés en esta parte de África, pagó con su vida el intento de adueñarse del gran río y su secreto. Mungo Park murió en Boussa, a sólo 130 leguas del delta final. Su expedición demostró que el Níger era navegable y por más de 1.700 kilómetros en Malí hasta los rápidos de Boussa. Ese tramo situado en lo que hoy es Nigeria, el que va de Boussa a la desembocadura, fue navegado con éxito por los ingleses Laird y Olfied. Con lo mismo Gran Bretaña pensó añadir el entero Níger a su repertorio colonial, pero los franceses estuvieron listos y acabaron llevándose la mayor parte del agua del Níger a su molino.

«Dueños del Níger seríamos dueños de África…», decían agentes coloniales con mucho callo y ambición, como el comandante galo Raffenel. Hierro, oro, cera, aceite, pieles, colorantes…, todo eso se sacaría fácilmente y en abundancia usando el Níger. Lo que ocurrió fue que al final los ingleses se quedaron con el último delta, o dicho de otro modo, controlaron Nigeria, uno de los mayores países africanos y uno de los que tienen mayores yacimientos de petróleo. Ironías de la historia colonial.

Con todo, en las riberas del Níger revolotea una historia africana, una cultura fuera de la lógica y de la dominación de los blancos. Los bambaras toman aspirinas si les duele la cabeza, pero también hacen un agujero en la tierra, echan ascuas, cenizas y agua hirviendo, y aplican ahí su vientre desnudo. Otras veces las enfermedades son más temibles. Con el gusano de Guinea, también conocido como gusano de Medina (filaria medinensis), ha pasado como con la sifílis que se peloteó con insidia entre los países como morbo gálico, inglés, español… El gusano, o filaria, viene por la mala calidad del agua, decían antes en Kaarta. En cualquier caso es un peligro a lo largo del Níger y el remedio no es aguardar a que el gusano empiece en el pie y salga por la nariz.

Para combatirlo, en algunos pueblos todavía ponen a los enfermos guirnaldas y coronas con hojas de un arbusto medicinal (kougnié). Antaño era el único remedio. Después de ese rito silvano se machacaban las hojas y el polvo se bebía diluido en agua. En principio no era algo peor que la enfermedad. Si los fetiches querían, se sanaba.

En el 2003 sólo en Malí hubo 93 casos de cólera. Sin embargo, y siempre con las lógicas precauciones, quedan pocos viajes tan perdurables en la memoria como los que ofrece el gran río de los negros. No disponiendo de mucho tiempo la opción que no suele defraudar es ir en barco desde Mopti hasta Djenné, la Meca de barro para los islámicos de Malí. En esa región es donde el Níger y el Bani se salen de madre (menos desde que han hecho la presa de Talo, en 2003) y forman archipiélagos repletos de islotes o toguérés. Ha habido años en que la propia Djenné se ha convertido en una isla.

Navegar por el Níger con sequías tan contumaces como las que hubo en los años 80 roza el sufrimiento. En años de lluvias abundantes y una buena crecida, un crucero por el Níger al país Massina, entre Djenné y Mopti, revela el gran estallido de la vida que oculta el Sahel. Los arrozales están a reventar, las vacas casi no pueden moverse de comer tanto pasto fresco y los peces capitanes, blancos y sabrosos como merluzas de agua dulce, no oponen mucha resistencia a los anzuelos. Aún menos a las sartenes, donde acaban dignamente sus días rebozados a la romana.

Sangre Indìgena: el mito del Dìa de Acciòn de Gracias

Sangre indígena: El mito del Día de Acción de Gracias
Obrero Revolucionario #883, 24 de noviember 1996

Todos los niños aprenden en las escuelas de Estados Unidos que los peregrinos de la colonia de Plymouth invitaron a sus vecinos indígenas a celebrar su primera cosecha después de su primer año en Nueva Inglaterra, que fue un año muy difícil. Pero la verdad del día de Acción de Gracias es distinta: es una historia del genocidio de los pueblos indígenas y del robo de sus tierras por colonos europeos, y de la crueldad del capitalismo.

En el invierno de 1620 llegó a Norteamérica el barco inglés Mayflower con 102 exiliados puritanos. Los indígenas de esas partes ya habían sido exterminados por una expedición inglesa que llegó en 1614, dejó la viruela y se llevó 24 indígenas esclavos. La plaga barrió con las tribus de Nueva Inglaterra y devastó aldeas enteras.

Los puritanos construyeron una colonia llamada la “plantación de Plymouth” cerca de las ruinas de la aldea indígena llamada Pawtuxet y se alimentaron del maíz que encontraron en los campos abandonados. Con ellos vino el único pawtuxet sobreviviente, llamado Squanto, que había sido esclavo de los ingleses y españoles en Europa, hablaba el idioma de los colonos y los enseñó a sembrar maíz y a pescar para alimentarse antes de la primera cosecha. Squanto también los ayudó a negociar un tratado de paz con la tribu wampanoag, cuyo jefe era Massasoit.

Todos esos factores ayudaron mucho a esos colonos. La primera colonia, fundada en Virginia años atrás, no logró afincarse. Gracias a la buena voluntad de los wampanoag, los puritanos sobrevivieron el primer año y pactaron una alianza que les dio casi dos décadas de paz.

Para celebrar su buena suerte, el gobernador de la colonia, William Bradford, declaró tres días feriados para dar gracias por la primera cosecha en 1621.

Cómo se robaron la tierra los puritanos
La paz que permitió el día de Acción de Gracias de 1621 les dio a los puritanos 15 años de tranquilidad para afincarse en la costa. Hasta 1629 no había más de 300 puritanos en comunidades dispersas y aisladas de Nueva Inglaterra. Pero su éxito alentó una invasión de puritanos que construyeron pueblos en Massachusetts, al norte de Plymouth: Boston y Salem. Durante 10 años llegaron barcos repletos de colonos.

La gran cantidad de puritanos que llegó no era tan generosa como los wampanoag.

Apenas llegaron empezaron a hablar de “quién es dueño de esta tierra”. Tenían que resolver eso, no solo por sus tradiciones anglosajonas sino porque sus prácticas agrícolas se basaban en la propiedad del individuo, no de la comunidad ni de la tribu. Este debate sobre la propiedad de la tierra muestra que el “imperio de la ley” no quiere decir “proteger los derechos de las masas populares”.

Algunos puritanos decían que la tierra pertenecía a los indígenas, pero los excomunicaron y expulsaron. El gobernador Winthrop de Massachusetts declaró que los indígenas no habían “dominado” la tierra y que por tanto, todas las tierras no cultivadas deberían ser del “dominio público”, según el derecho tácito de Inglaterra. O sea, que le pertenecían al rey. En resumen, los colonos decidieron que para apropiarse de tierras no tenían que consultar con los indígenas sino solo con el representante de la corona, o sea, con el gobernador.

Los puritanos adoptaron un verso del salmo 2:8: “Pídeme, y te daré en herencia las naciones, en propiedad los confines de la tierra”. Desde ese entonces, los estados colonialistas europeos han declarado que lo hicieron por orden de dios: ya sean los bóers que se apoderaron de Sudáfrica o los sionistas que se robaron Palestina.

Los inmigrantes europeos se apoderaron de tierras y pusieron a los indígenas a trabajar como esclavos en ellas. Para 1637 ya había unos 2000 colonos ingleses y decidieron seguir avanzando hacia el interior y aniquilar a los indígenas.

El nacimiento del “estilo de combatir estadounidense”
En el valle Connecticut, la poderosa tribu pequot no había entrado en una alianza con los ingleses (como lo habían hecho las tribus narragansett, wampanoag y massachusetts). Al principio los pequot estaban lejos de los centros de colonización, pero en 1633 los ingleses se robaron las tierras donde hoy está la ciudad de Hartford (tierras que los pequot habían conquistado hacía poco de otra tribu). Ese mismo año, los pequot mataron a dos ingleses que fueron a capturar esclavos. Los colonos fueron a buscar a los responsables, pero los pequot no los entregaron.

Los sacerdotes puritanos citaron la Epístola a los Romanos 13:2: “De modo que, quien se opone a la autoridad, se rebela contra el orden divino, y los rebeldes se atraerán sobre sí mismos la condenación”. Los gobiernos coloniales reunieron una fuerza armada de 240 hombres bajo el mando de John Mason. A ellos se unieron mil guerreros narragansett. El historiador Francis Jennings escribe: “Mason propuso evitar un ataque a los guerreros pequot, que podría agobiar a sus tropas inexpertas y de poca confianza. La batalla, en sí, no era su propósito. La batalla es una de dos formas de destruir la capacidad de luchar de un enemigo. La masacre puede cumplir el mismo fin con menos riesgo, y Mason había resuelto que la masacre sería su objetivo”.

El ejército colonial rodeó una aldea fortificada de los pequot en el río Mystic. Al amanecer, cuando todos dormían, le prendió fuego.

William Bradford, gobernador de Plymouth, escribió: “A los que escaparon el fuego los pasaron a cuchillo, algunos descuartizados, otros atravesados con sus estoques, de manera que los despacharon rápidamente y muy pocos escaparon. Se concibe que así destruyeron a unos 400 en esa ocasión. Era un espectáculo espantoso verlos arder en el fuego¼el hedor y la peste eran horribles, pero la victoria parecía un dulce sacrificio, y le rezaron a Dios, que los había ayudado tan maravillosamente”.

El propio Mason escribió: “Se podría preguntar¼ ¿No deberían tener más clemencia y compasión los cristianos? Pero¼a veces las Escrituras declaran que las mujeres y los niños deben perecer con sus padres.¼ Teníamos suficiente luz de la palabra de Dios para guiar nuestras acciones”.

Unos 350 años más tarde, Ronald Reagan repitió la frase “una ciudad luminosa en la colina” muchas veces en sus discursos.

El descubrimiento de que
la esclavitud da ganancias
Lo que llaman la “guerra pequot” no fue una guerra: fue una matanza y una expedición para capturar esclavos. Los puritanos se llevaron más de 180 presos. Después de consultar la biblia de nuevo, las autoridades coloniales encontraron en Levítico 24:44 justificación para matar a la mayoría de los hombres pequot y vender como esclavos a las mujeres y los niños. Solo quedaron libres unos 500 pequot. En 1975, el número oficial de pequot que vivían en Connecticut era 21.

Los ingleses les dieron algunos presos de guerra a sus aliados narragansett y massachusetts. Ya antes de la llegada de los europeos, los habitantes de Norteamérica tomaban presos de guerra de otras tribus como rehenes y esclavos. El resto de los presos se los vendieron a las colonias agrícolas inglesas de las Antillas, donde los mataron de trabajo en una nueva forma de esclavitud al servicio del emergente mercado mundial capitalista. Con eso los mercaderes de Boston hicieron un descubrimiento muy importante: las ganancias de la venta de seres humanos pagaban los gastos de capturarlos.

Un relato dice que capturar indígenas para venderlos como esclavos se volvió una “obsesión de los especuladores”. Estos primeros mercaderes capitalistas de Massachusetts empezaron a hacer que el genocidio pagara. El tráfico de esclavo—sprimero indígenas y después africanos en poco tiempo fue un pilar del capitalismo mercantil de Nueva Inglaterra.

Acción de Gracias en la colonia de Manhattan
En 1641 el gobernador de la colonia holandesa de Manhattan, de apellido Kieft, ofreció la primera “recompensa por un cuero cabelludo”: su gobierno pagaría dinero por matar indígenas. Un par de años después, Kieft ordenó la masacre de los wappinger, una tribu amiga: mataron a 80 y patearon las cabezas como pelotas por las calles de Manhattan. A uno lo castraron, lo despellejaron vivo y lo hicieron comer su propia carne entre risas del gobernador. Después Kieft contrató a un conocido mercenario de nombre Underhill, que participó en la guerra pequot, para cometer una masacre similar cerca de Stamford, Connecticut. Los soldados de Underhill le prendieron candela al pueblo y pasaron a cuchillo a 500 indígenas.

Se declaró un día de Acción de Gracias en las iglesias de Manhattan. Como veremos, los colonos proclamaron más días de Acción de Gracias para celebrar masacres que para celebrar una buena cosecha o en señal de amistad.

La conquista de Nueva Inglaterra
Para la década de 1670 había de 30.000 a 40.000 europeos en las Colonias Unidas de Nueva Inglaterra; de 6000 a 8000 podían portar armas. Como ya habían destruido a los pequot, los colonos de Massachusetts y Plymouth siguieron con los wampanoag, la tribu que los salvó en 1620 y que probablemente asistió al primer día de Acción de Gracias.

En 1675 unos wampanoag mataron a un miembro de su tribu convertido al cristianismo que estaba espiando para los puritanos. Las autoridades de Plymouth arrestaron y ejecutaron a tres wampanoag sin consultar al jefe tribal, el rey Philip. Como dice Mao Tsetung: “Donde hay opresión hay resistencia”. Los wampanoag declararon la guerra.

Los wampanoag aplicaron ciertas lecciones militares que habían aprendido: libraron una guerra de guerrillas contra poblados aislados y dieron de baja a muchos soldados puritanos. Los colonos atacaron y masacraron las principales poblaciones indígenas.

Los indígenas mataron a 600 europeos (casi una décima parte de los hombres adultos de las colonias de Nueva Inglaterra) y arrasaron 13 poblados. Pero los colonos ganaron.

Para celebrar la victoria, los colonos lanzaron una guerra total de genocidio contra los indígenas que quedaban. El gobierno de Massachusetts ofreció 20 chelines por cada cuero cabelludo indígena y 40 chelines por cada preso que se pudiera vender como esclavo. Le permitió a los soldados capturar mujeres y menores de 13 años para venderlos como esclavos. A los indígenas que se habían convertido al cristianismo y que lucharon a su lado los acusaron de disparar a la copa de los árboles durante las batallas con los “hostiles” y los mataron o vendieron. A otros indígenas “pacíficos” de Dartmouth y Dover los invitaron a negociar o a buscar refugio en las factorías¼y de ahí los llevaron a los barcos de esclavos.

No se sabe cuántos indígenas vendieron como esclavos, pero en esa campaña salieron 500 esclavos del puerto de Plymouth. De los 12.000 indígenas de las tribus vecinas, probablemente la mitad murió en combates, masacres y de hambre.

Después de la guerra del rey Philip prácticamente no quedaron indígenas libres en las colonias inglesas del norte. Un colono escribió lo siguiente sobre la colonia de Manhattan: “Ahora apenas quedan unos pocos indios en la isla y esos pocos no son dañinos. Es de admirarse cómo, curiosamente, han desaparecido por obra de Dios desde que los ingleses llegaron a estas tierras”.

En Massachusetts, los colonos declararon un “día público de Acción de Gracias” en 1676 pues “ya casi no queda un nombre ni una familia de ellos [los indígenas] y todos han sido muertos o capturados o han huido”.

Cincuenta y cinco años después del primer día de Acción de Gracias, los puritanos habían destruido a los generosos wampanoag y todas las otras tribus vecinas. Al rey Philip de los wampanoag lo decapitaron y colgaron su cabeza en un poste en Plymouth: 24 años después ahí seguía su cráneo.

Los descendientes de esos amerindios hoy se encuentran dondequiera que los mercaderes puritanos encontraron compradores de esclavos: las Antillas, las Azores, Argelia, España e Inglaterra. Al nieto de Massasoit, el protector de los peregrinos cuando llegaron, lo vendieron como esclavos en Bermuda.

Fugitivos y rebeldes
A pesar de la destrucción de la vida tribal y de la esclavitud de los sobrevivientes, los colonos no tuvieron paz. La resistencia de los indígenas continuó de mil maneras. Sus opresores vivían con el terror de una revuelta y trataron de aplastar la resistencia. El historiador MacLeod escribe: “Las primeras `reservas’ las crearon para los `indómitos’ irlandeses de Ulster en 1609. Y el primer agente de reservas en América, Gookin de Massachusetts, como muchos otros inmigrantes americanos había sido soldado en Irlanda durante el gobierno de Cromwell”.

Los indígenas esclavos no trabajaban bien y se escapaban. Para evitar que escaparan, el gobierno de Massachusetts los marcaba con un hierro y les tatuaba la frente y las mejillas.

En 1695, una ley de Massachusetts autorizó matar indígenas: “Cualquier persona, sea inglés o indio, que encuentre indios viajando o escondiéndose en cualquier pueblo o camino (dentro de límites especificados) puede ordenarles que se acerquen y examinarlos o matarlos como pueda”.

Los colonos del norte tuvieron que sacar ley tras ley para controlar la situación. Una ley de Albany les prohibía a los esclavos africanos o indígenas conducir una carreta por la ciudad; les prohibieron salir de noche; les prohibieron reunirse. En Block Island, les daban 10 latigazos si los encontraban en la calle después de las 9 de la noche. En 1692 el gobierno de Massachusetts prohibió los matrimonios entre blancos y africanos, indígenas o mulatos y en 1706 trató de parar la importación de esclavos indígenas de otras colonias porque temía una revuelta de esclavos.

¿Celebrar?
Viendo la historia, hay que preguntarse: ¿Por qué celebrar el establecimiento de los puritanos? Es un hecho que los amerindios de esos tiempos no tenían ninguna razón para celebrarlo.

Un hecho poco conocido: a Squanto, el “héroe” de los relatos tradicionales del primer día de Acción de Gracias, lo ejecutaron los indígenas por su traición.

El gobierno de Estados Unidos organizó celebraciones de ese primer día de Acción de Gracias porque le convenía; por eso inventaron esa fiesta. La primera celebración nacional la ordenó George Washington. Luego Abraham Lincoln decretó que sería un día feriado durante la guerra de Secesión (cuando mandó el ejército a atacar a los sioux de Minnesota).

Washington y Lincoln fueron dos presidentes dedicados a forjar un estado nacional burgués unificado y el mito del día de Acción de Gracias cuadraba con esos planes. Celebra la “abundancia de la vida americana” y tapa la naturaleza brutal de la sociedad que la fundó.

Los puritanos del Mayflower: «Una ciudad sobre una colina.»

Los puritanos del Mayflower: “Una ciudad sobre una colina”
Obrero Revolucionario #883, 24 de noviembre, 1996
?De dónde vinieron las colonias de los puritanos de Plymouth y Massachusetts y qué representaron?

El gobernador Winthrop, uno de los fundadores de la colonia de Massachusetts, dijo: “Seremos una ciudad sobre una colina, el mundo entero se fijará en nosotros”. Los puritanos del Mayflower fueron expulsados de Inglaterra por subversivos y para ellos esta colonia religiosa iba a ser un modelo del orden social y político que pensaban que debería adoptar toda Europa.

El movimiento puritano era parte de una rebelión que recorría toda la sociedad inglesa contra el dominio feudal de los ricos terratenientes. Unas pocas décadas después de la fundación de Plymouth, la rebelión de los puritanos triunfó en Inglaterra, mató al rey, ganó la guerra civil y formó una república que duró poco tiempo pero conquistó por la fuerza al pueblo de Irlanda para extender su mercado nacional.

La famosa intolerancia puritana era parte de un fuerte desafío a la decadencia y al derroche de los terratenientes ingleses. Los puritanos querían el poder del Estado para erradicar las viejas costumbres dominantes.

Las nuevas ideas de los puritanos se ajustaban bien a las necesidades de la acumulación capitalista mercantil. La disciplina absoluta, el ahorro y la humildad que los puritanos demandaban de cada uno correspondían a una nueva y naciente forma de propiedad y producción capitalista. Su tal “ética protestante” fue la primera forma de la ética capitalista. Desde el comienzo las colonias puritanas se propusieron crecer por medio del comercio capitalista: canjeaban pescado y pieles con Inglaterra, y ollas, cuchillos, hachas, alcohol y otras mercancías inglesas con los indígenas.

En el gobierno de las colonias puritanas solo podían participar los hombres; las mujeres, los indígenas, los esclavos, los sirvientes y los menores no tenían voz. Los libros escolares de los puritanos enseñaban que la antigua regla de “honrar a padre y madre” debía ser interpretada como: “Honrar a todos nuestros superiores, ya sea en la familia, la escuela, la iglesia o la comunidad”. Y la verdad es que a las colonias fundamentalmente las controlaban los comerciantes más poderosos.

Los padres de familia puritanos pensaban que eran los escogidos de un dios infinito y que por lo tanto todo lo que hacían era justificado. Eran calvinistas que creían que la gran mayoría de la humanidad estaba predestinada a la condenación y debía seguir sus preceptos. Lucharon firmemente por su derecho capitalista a acumular y prosperar, y oprimieron a los irlandeses, escoceses y norteamericanos en cuanto impusieron su nuevo orden burgués. A los que rechazaban las reglas religiosas de las colonias los expulsaban “a la selva”.

La colonia de Massachusetts (al norte de Plymouth) fue fundada por unos accionistas puritanos que tomaron control de una compañía mercantil inglesa. El rey le había otorgado a esa compañía el derecho a decidir sus asuntos internos y en 1629 los accionistas votaron a favor de trasladar la compañía a Norteamérica: ?la colonia era, literalmente, una compañía de accionistas con gobierno propio!

En las escuelas de Estados Unidos se enseña que el Mayflower trajo las semillas de la “democracia moderna” y el “imperio de la ley”. Pero si estudiamos la historia de los puritanos veremos que esa tal “democracia moderna” fue (y sigue siendo) una democracia capitalista que se basa en toda forma de opresión y que beneficia a los capitalistas.

En resumen, el movimiento puritano fue un desafío revolucionario burgués al viejo orden feudal de Inglaterra. Fue el alma de la acumulación capitalista primitiva. Y cuando llegó a las costas de Norteamérica se vio inmediatamente lo cruel y opresora que es esa alma capitalista.

El poder de las multinacionales

El poder de las multinacionales
Arturo Van den Eynde
La Opinión Pública

Las 200 empresas multinacionales más poderosas dictan la política mundial y el comportamiento de gobiernos y ejércitos. Son el verdadero poder que mueve los hilos del planeta.

Después de algunos titubeos, la palabra globalización se ha impuesto, diríase que definitivamente, para designar los cambios económicos producidos en las dos últimas décadas del siglo XX, y los cambios políticos, sociales y culturales relacionados. Puede que la impresionante manifestación de Seattle contra la reunión de la Organización Mundial del Comercio haya sido el momento simbólico de una toma de conciencia colectiva e internacional.

Antes de la que ha dado en llamarse “primera movilización del siglo XXI”, hubo otras acciones que se describieron como protestas o revueltas contra la globalización, pero lo eran en un sentido objetivo, por así decir, independiente de la intención explícita de los protagonistas. En cambio, en Seattle había ya conciencia de resistir y protestar contra la globalización capitalista, y conciencia del ámbito realmente global de la protesta.

Polémicas

Podemos considerar casi zanjada la polémica que se venía desarrollando en los medios de izquierda acerca de la realidad o no de una globalización entendida como una etapa especial, como un salto, en la evolución económica del sistema dominante, que se habría producido más o menos en el último cuarto del siglo que acaba y vendría a definir los datos de partida del nuevo siglo, del que comienza. En la polémica de los años noventa, algunos autores vinculaban las posiciones de izquierda a la negación de la globalización: “un mito” según algunos, “nada más que imperialismo” según otros. El último libro de Marta Harnecker todavía rinde cuentas de esta polémica, y cita a Hirst y Thompson como los más voluntariosos defensores de esta negación, y muy merecidamente a François Chesnais como el especialista que más ha hecho para que la realidad de la globalización fuese aceptada y considerada desde una óptica marxista.

La verdad de esa larga polémica es que quienes, desde la izquierda, se obstinaban en negar la realidad de un salto en la interpenetración mundial del capitalismo, en el proceso histórico de formación de un mercado mundial o en la división internacional del trabajo, lo que realmente lograban demostrar eran las limitaciones y las contradicciones del salto dado. Ciertamente, la globalización del sistema capitalista no es la creación de un ámbito económico mundial barrido por corrientes niveladoras, integradoras y enriquecedoras, como pretenden los entusiastas del mercado. De un lado tiene limitaciones insalvables, por ejemplo, el porcentaje de la producción mundial destinado a la exportación, aún hoy, ronda tan sólo el 15%(3). De otro lado, presenta desigualdades crecientes, pues el comercio mundial (en más de un 50%) y la inversión de capital en el extranjero (en más de un 75%) se concentran en tres únicos polos: EEUU, Japón y la UE. Y excluye áreas enormes del planeta, en África por ejemplo, marginándolas de los flujos de mercancías y de capitales. Negando los mitos de la globalización, este sector de la izquierda cayó en pensar que la propia globalización era un mito. Queriendo destacar las limitaciones y contradicciones del hecho, vino a decir que el hecho no existía. Hoy las cosas están más en su punto: la globalización es una realidad económica, un verdadero salto en la concentración mundial del capital, pero un hecho contradictorio, atravesado por fuertes corrientes desniveladoras, desintegradoras y excluyentes de países y de seres humanos.

Hasta hace poco la izquierda mantenía viva otra polémica. La globalización económica, para algunos, vendría a ser un resultado perverso de las políticas neoliberales de ciertos gobiernos de la derecha. Y apenas nada más. Quizá James Petras fuese el más conocido defensor de este punto de vista. La conexión compleja entre los hechos económicos, sociales y políticos, los cambios tecnológicos, los efectos de la concurrencia capitalista sobre la concentración de los capitales, el agotamiento de otras vías de desarrollo del capitalismo, etc., se dejaba entonces en la sombra. Pero ahora asistimos a una conciencia mayor en los movimientos sociales y partidos de la izquierda, del carácter “global” de la propia globalización, en el sentido de que se trata de un proceso con dimensiones políticas, pero también técnicas, económicas, sociales y culturales; en definitiva, de un giro histórico notable del capitalismo. Si admitimos que la cumbre internacional convocada desde Chiapas fue, antes de Seattle, la convocatoria más significativa de los tiempos que corren, cabe recordar su lema: Por la humanidad contra el neoliberalismo.

Poner la atención en las políticas neoliberales, con preferencia a la globalización, era característico de toda la izquierda de los años noventa. En Seattle, en cambio, la protesta contra las nuevas propuestas “liberalizadoras” de la Organización Mundial del Comercio ya se llamó protesta contra la globalización.

Es un progreso. A través de las polémicas, la izquierda está admitiendo que la globalización designa un giro económico notable en el desarrollo del sistema capitalista y está ya investigando sus características, sus efectos de todo orden y buscando las mejores estrategias a seguir.

Empresas mayores que Estados

Además, las primeras definiciones de la globalización eran todavía muy abstractas. Manejaban conceptos demasiado amplios de manera muy poco precisa: “subordinación de la política a la economía”, “funcionamiento del capital como unidad mundial en tiempo real”, “capitalismo especulativo”, o la que hizo mayor fortuna: “dictadura de los mercados”. En los últimos tiempos se suele identificar con otra idea: “la economía Internet” o “nueva economía”. Cada una de estas definiciones pone el acento en una particularidad real de la globalización, y ofrece un punto de partida para su investigación en profundidad. Pero poco a poco, todas estas líneas de investigación han ido confluyendo en torno a un hecho primordial, el más fundamental de esta etapa económica: el dominio abrumador de un reducido número de empresas transnacionales de dimensiones gigantescas, mayores que Estados, sobre la producción, el comercio y las finanzas mundiales.

La concentración del capital mundial en estos grupos o Compañías, en una proporción aplastante, que implica modificaciones de todo tipo, en la economía, en la sociedad, en la vida política, en la cultura, etc., es seguramente el aspecto más definitorio de la globalización. Se trata de algo muy concreto. Aproximadamente un tercio de todo el comercio mundial se realiza dentro de las 37.000 “multinacionales” censadas en 1994, entre sus casas matrices y sus filiales, y otro tercio entre unas y otras, en definitiva dentro del sector multinacional.

Pero incluso estas cifras son pobres para retratar la realidad de la globalización. Hay que quedarse con las 200 mayores empresas, por ejemplo, para lograr una imagen realista del sistema económico que gobierna la vida material de los seis mil millones de seres humanos que habitamos este planeta. Clairmont y Cavanagh tienen el mérito de haber señalado a los verdaderos amos del mundo, al revelar el poder real, concreto, físico, de los 200 mayores grupos transnacionales. La cifra de negocio anual de estos gigantes es nada menos que la cuarta parte (26,3%) de la producción mundial, crece a un ritmo doble de lo que crece el Producto Interior Bruto de los 29 países industrializados que integran la OCDE, y supera ya a la producción total sumada de los otros 182 países que no forman parte de la OCDE, pero donde vive la inmensa mayoría de la humanidad.

Aquí no estamos ya en el terreno de los conceptos, sino en el de las fuerzas físicas, con sus nombres y apellidos y sus modos de actuar, confrontados a la realidad de un poder que se eleva sobre todos los demás poderes humanos de una manera muy clara y agresiva. Por eso no es un slogan izquierdista ni una frase de efecto decir que la globalización es la dictadura económica mundial de 200 multinacionales, más o menos. Y poco a poco, entre las fuerzas sociales y políticas que resisten a los efectos de la globalización y se preguntan sobre las alternativas, se está llegando precisamente a esta conclusión.

Nombres y apellidos

La lista de estos 200 gigantes está en perpetuo movimiento, precisamente porque las fusiones y absorciones entre ellas, y entre las mayores de ellas, constituyen uno de los medios principales de mantenerse en la cumbre de esta pirámide del poder económico. Pero, para dar nombres, enumeremos, por ejemplo, a algunas de las mayores empresas transnacionales de carácter no financiero: Shell, General Motors, Ford, Exxon, IBM, Exxon, AT&T, Mitsubishi, Mitsui, Merck, Toyota, Philip Morris, General Electric, Unilever, Fiat, British Petroleum, Mobil, Nestlé, Philips, Intel, DuPont, Standard, Bayer, Alcatel Alston, Volkswagen, Matsushita, Basf, Siemens, Sony, Brown Bovery, Bat, Elf, Coca-Cola… entre las clásicas; Microsoft, Cisco, Oracle, entre las nuevas. Entre los bancos: IBJ/DKB/Fuji, el Deutsche, BNP/Paribas, UBS, Citigroup, Bank of America, Tokio/Mitsubishi…

¿Dimensiones de estos gigantes? Si nos atenemos a sus ventas, las de General Motors han superado la producción nacional de Dinamarca y de cerca de otros doscientos países. Si nos fijamos en su valor bursátil, sólo había en marzo de este año, en todo el mundo, diez Estados cuya producción nacional superase en valor al de las acciones de la empresa de sistemas de Internet Cisco Systems. Si hablamos de beneficios, los que repartió entre sus accionistas la General Electric en 1997 superaban la producción anual compartida por los 40 millones de habitantes del Congo-Zaire. Si hablamos de empleados, los de la General Motors superan a las fuerzas armadas de muchos Estados del mundo.

Pero detrás de los nombres de las empresas que dominan el mundo están los nombres y apellidos de sus propietarios. Y llegados a este punto, la globalización nos enfrenta con una oligarquía mundial de una riqueza y de un poder tan concentrados como no se vieron en ninguna otra etapa histórica de la humanidad. Casi nada queda de la vieja aristocracia de siglos atrás, si no tuvo la precaución de participar de las grandes empresas capitalistas, cosa que sí han hecho las familias reales de Gran Bretaña y Holanda, o algunas dinastías árabes. Estas dinastías supieron transformar sus viejos privilegios de sangre en acciones contantes y sonantes. Pero ahora el sistema capitalista creó a lo largo del siglo XX nuevas dinastías, mucho más poderosas que las de siglos atrás. Sus apellidos ya no nos remiten a unas tierras, sino a un automóvil, un chocolate, una nevera o una cerveza. Entre los más ricos de los ricos, muchos nombres de familia están en los escaparates del capitalismo: Guinness, Ford, Philip, Merck, Ferrero, Henkel, Peugeot, Bosch, Dassault, Michelin, Heineken o Barilla… Son sus mayores accionistas. Y hay otros apellidos no menos, sino más conocidos que los nombres de sus empresas, como el del ser humano supuestamente más rico del mundo, al menos hasta este mes de abril: Billy Gates (Microsoft), o el famosísimo especulador Georges Soros, o Larry Ellison, de Oracle, que según dicen ha destronado a Gates. En fin, junto a estos novísimos ricos hay familias industriales y financieras muy antiguas, casi con solera: las de los Agnelli, amos de la Fiat, los Quandt (40% de BMW), los Rothschild, los Rockefeller de la Stardard Oil, en España los Botín del BSCH. Cuando se cita ese dato espeluznante de que 225 de entre estos multimillonarios poseen fortunas personales superiores a los ingresos anuales de 2.500 millones de personas, las más pobres del planeta, hablamos de su injusta e insultante riqueza. Pero cuando los relacionamos con la propiedad de esas 200 empresas que concentran una desproporcionada parte del capital mundial, entones hablamos ya de su poder, no sólo de su riqueza. Más escandalosa que su riqueza es el hecho de que, para mantenerla y acrecentarla, dirigen en provecho privado una parte tan notable de la fuerza productiva de la humanidad, que convierte al resto de las personas en súbditos suyos, y como tales, explotados, expoliados o empobrecidos.

Mercado y monopolios

Explicar la globalización como un triunfo del mercado no deja de ser una ironía. Estamos hablando de empresas cuyo dominio sobre el mercado presenta muy pocas fisuras. A través de una escalada de macrofusiones, va quedando en cada sector económico un número tan reducido de empresas que, por acuerdo mutuo, están en condiciones de determinar para bastante tiempo, no sólo los precios de venta, sino incluso los precios de compra. Imponen a las empresas menores que les suministran materias primas y auxiliares, componentes y productos semiacabados, precios de compra imposibles. Se habla de “triunfo del mercado” en un sentido propagandístico, cuando los gobiernos desmantelan los viejos monopolios nacionales y liberalizan el sector. Pero la consecuencia es la ocupación del sector, a una escala continental o mundial, por media docena de compañías multinacionales que dejan muy poca libertad al mercado. Con ocasión de la reciente fusión entre Volvo y Renault, se hizo patente que entre sólo tres grupos transnacionales copaban el 65% de todo el mercado mundial de camiones. Y entre cinco cubren casi el 60% del de automóviles. Las 10 primeras empresas de comunicaciones controlan el 86% del mercado…

Pero la conciencia de que la globalización no es tanto libertad de mercado como concentración monopolista de alcance mundial está sobre todo vinculada al proceso que las autoridades norteamericanas de vigilancia de la competencia emprendieron contra Billy Gates y su empresa Microsoft. La política de Billy Gates, que encarna como nadie al capitalismo actual, es un ejemplo de utilización de una elevadísima cuota de mercado (en este caso en Software) para imponer otro producto suyo (Explorer) contra los de la competencia. Este poder puede servir para innovar (en teoría), lo mismo que para controlar y suprimir, si cabe, la investigación. Precisamente la creciente importancia de la conexión informática entre empresas y particulares se ha convertido en un terreno especialmente propicio para prácticas monopolistas. La red que, en principio parecía un nuevo espacio de libertad, es objeto hoy de la especulación de las mayores empresas del mundo, en casi todos los sectores. Aspiran a convertirla en una red cautiva desde la cual imponer la circulación de sus productos y excluir los de la competencia.

Especulación y producción

Los primeros análisis de la globalización comenzaban por destacar, sobre todo, la amplitud y la violencia de los movimientos especulativos del capital, a lo ancho del mundo, y las dimensiones del capital de especulación, que apenas entraba en la inversión productiva. La importancia del fenómeno era tal que algunos vieron la globalización como un capitalismo donde el beneficio especulativo dirigiría la producción. Se ponía tanto énfasis en este aspecto parcial de la realidad, que a veces se ocultaba la otra cara de la moneda: que este parásito insaciable que es el capital especulativo, no puede alimentarse de meros títulos (acciones, bonos, etc.) sino que devora materia viva. Por grande que sea la especulación, no vive del aire, sino que consume la parte de la producción que queda como beneficio de las empresas. El capital ocioso sólo puede reventar como un globo vacío o vivir alimentándose de las ganancias del capital productivo (del que es un parásito).

Poco a poco ha ido quedando también más claro que los agentes principales de la especulación son las mismas empresas multinacionales, financieras o no. La inversión meramente especulativa es una parte complementaria de la actividad económica principal de casi todas estas 200 empresas, financieras, industriales, o comerciales, hacia la que canalizan su capital “sobrante” (que no pueden invertir con los mismos márgenes de ganancia en su actividad principal) o inmovilizado, como ocurre con los fondos de pensiones. Como la mayor parte de los movimientos especulativos son anticipaciones de decisiones de política industrial o comercial, los grupos transnacionales se parecen a aquellos que en las apuestas sobre carreras y combates son a la vez apostadores y competidores, por lo que ganan casi siempre. Las compras o ventas de títulos, divisas, bonos, etc., por parte de los especuladores ligados a las grandes transnacionales anticipan las fusiones, ampliaciones o crisis de sus propias empresas, sea para ampliar las ganancias, sea para compensar las pérdidas.

En los últimos años se ha hablado sobre todo de estos fondos privados de pensiones. Los fondos de pensiones están formados por una parte del salario aplazado del trabajador, que la empresa negocia en la esfera financiera, antes de retornarlo a sus asalariados (si no hay quiebra) como pensión de jubilación. Parece que las dimensiones de estos fondos superan ya las de los bancos. Los de las tres grandes del automóvil norteamericano (Ford, General Motors y Chrysler) en 1995 doblaban de sobra “las reservas del Estado japonés, que es el Estado que tiene más reservas en el mundo”.

Más recientemente destacan los intentos de las grandes empresas de pagar a sus empleados en acciones a largo plazo (Telefónica), convirtiendo así una parte del salario en capital de especulación, animando la tendencia observable en Estados Unidos a convertir el ahorro popular en capital de especulación, incluso de especulación de alto riesgo.

Colonización y destrucción de recursos

Las multinacionales tienen patria: la de sus propietarios mayoritarios. De eso no debe caber la menor duda. Las 200 mayores tienen sus sedes bien establecidas en tan sólo 17 países de los 211 Estados independientes que cuenta la tierra. Pero 176 de ellas, según Clairmont, están radicadas en sólo 6 potencias financieras. Bastante más de una tercera parte (74) son norteamericanas. Para que no quede duda de que se trata de lo más parecido a un club de 200 bandidos, la única multinacional española contada entre ellas es Telefónica, es decir una empresa cuyos beneficios están asociados, según los sindicatos, a la sobreexplotación del trabajo precario; según los consumidores, al monopolismo y al fraude; según los países latinoamericanos donde se ha instalado, al colonialismo; una empresa en cuya dirección reina, según los partidos de izquierda, el nepotismo político y la corrupción.

Después de Estados Unidos, el Estado donde están radicadas más multinacionales es Japón, con 152 de las 500 mayores no estadounidenses; hay 75 inglesas, 47 francesas, 42 alemanas, 22 canadienses, y 15 italianas, por lo que el Grupo de los Siete (el G-7) viene a representar al 80% de las multinacionales. Fuera de este grupo, apenas Suiza, Corea, Suecia, Australia, y Holanda pasan de la docena.

El caso es que la nacionalidad de las 200 multinacionales traza un mapa del reparto del poder en el mundo entre los Estados, con más precisión que cualquier otra circunstancia económica (demografía, crecimiento de la producción, recursos naturales, nivel cultural…).

Todos sabemos el peso de la tecnología en la eficiencia productiva. Imaginemos que un Estado quiere competir en este terreno, dedicando medios humanos y financieros a la investigación. ¿Pero acaso un Estado, como fuerza económica, puede medir sus recursos con los de uno de estos gigantes del capital privado, capaz de monopolizar la investigación científica en varios países? Hoy los países industrializados acaparan el 97% de las patentes, monopolizando el progreso.

Como consecuencia, la desigualdad entre países ricos y pobres no puede verse como un punto de partida. Debe considerarse como un efecto constante y creciente del sistema económico mundial. Si en 1960, el 20% más rico de la humanidad disponía de una riqueza 30 veces mayor que el 20% más pobre, hoy la proporción es de 74 veces.

El Banco Mundial y el Fondo Monetario Internacional, teóricamente creados para facilitar el crédito a los países necesitados para su desarrollo o en crisis y emergencias, se convierten en instituciones que indirectamente potencian el dominio de las grandes multinacionales. Naciones que son por recursos naturales y humanos verdaderas potencias, como Brasil, México o Pakistán, permanecen sometidas a través del crédito (la Deuda externa). El crédito se renueva sobre la base de condiciones cada vez más duras y precisas, pero siempre favorables a la implantación de las multinacionales de los países acreedores en los países deudores. Y la ayuda al desarrollo, nada generosa, se utiliza con los mismos fines. De este modo, las líneas aéreas, telefónicas, eléctricas, férreas, y hasta la tierra, los bosques y los ríos de los países más poblados del mundo van pasando a manos de las compañías transnacionales, acentuando su dependencia económica y sus dificultades para abordar un desarrollo autónomo y sostenido.

Las movilizaciones del pueblo mapuche contra la presa de Biobío, de los bolivianos de Cochabamba contra las tarifas del agua, han sacado a la luz el poder que las multinacionales (en estos casos españolas: la FECSA-Enher en Chile, y la Abengoa en Bolivia) han llegado a adquirir en estos países y en muchos otros, y de la manera destructiva en que lo utilizan. En los gravísimos conflictos por la tierra que vive Latinoamérica desde México hasta el sur de Chile, en la resistencia a la deforestación de sus selvas, en las luchas en torno a los precios del café o de otros productos agrícolas, lo que subyace es la penetración de capital transnacional interesado en el control de las materias primas del planeta. Como poderes extranjeros arrasan la cultura y la naturaleza que encuentran a su paso, con más violencia que los conquistadores de hace cinco siglos. El peso adquirido por las multinacionales bien podría llamarse recolonización. Las cadenas del viejo colonialismo militar, tras un paréntesis de independencia, reaparecen en la etapa de la globalización como cadenas financieras y económicas, pero no por ello menos pesadas.

Deslocalización, paro y precariedad

El efecto social que nos es más próximo es el crecimiento del paro y la precariedad, cuyo salto en las últimas décadas debe considerarse el reverso de la concentración del capital internacional que llamamos globalización.

La globalización no extiende la producción, la concentra. Incluso los momentos de auge económico de las últimas tres décadas presentan índices de crecimiento de la producción inferiores a los de las dos décadas anteriores. Al concentrarse la producción, aumenta la productividad del trabajo, pero al precio de expulsar mano de obra en proporciones siempre mayores hacia empleos menos cualificados y peor pagados, precarios o sencillamente al paro. Las reformas laborales que han ido recortando los derechos adquiridos de los trabajadores a fuerza de luchas sindicales y políticas, han sido hechas para adaptar la legislación a las condiciones que querían imponer las mayores empresas.

Desde los primeros años ochenta, todavía antes de que se produjesen los cambios de legislación laboral más importantes en Europa, se hizo notar una característica del capital transnacional: su deslocalización, su facilidad, no absoluta por supuesto, pero sí real, de desplazar sus inversiones productivas de un país a otro, de una ciudad a otra, a la busca de las llamadas “ventajas comparativas”. Y entre ellas, una legislación laboral ventajosa para la empresa era y es una de las más importantes. Así, desde la década de los ochenta comenzó una sorda pugna entre los Estados y las ciudades para atraer la inversión de las mayores de estas empresas, lo que contribuyó no poco a recortar los derechos obreros. En los EEUU, donde llegó más lejos esta tendencia, los sindicatos practicaron una política suicida llamada de “concesiones”, por la que competían entre ellos, los de una ciudad contra los de otra, ofreciendo a las empresas acuerdos ventajosos para retenerlas o para conseguir sus inversiones, con un coste elevado para los asalariados.

Y si esto hacían algunos sindicatos, no puede chocarnos que los parlamentos, unos tras otros, fuesen adaptando el mercado laboral a las pautas que reclamaban las empresas multinacionales con tal de mover fácilmente sus inversiones: del coste humano ya se ocuparían los subsidios de desempleo…

Hoy, por desgracia, nuestros sindicalistas están acostumbrados a oír las amenazas fundadas, o incluso los faroles de su empresa transnacional: “si no os parece bien, llevaremos la producción a tal o cual país”.

Política y economía

La idea de que la globalización sustituye la economía por la política podría muy bien ceder su sitio a otra idea más precisa: el poder político de la inmensa mayoría de los Estados hoy existentes nada o casi nada puede frente a empresas de dimensiones superiores a los Estados.

Al menos, mientras esos gobiernos y esas empresas se muevan en un mismo terreno, el de la economía capitalista mundial. ¿Y qué gobiernos se sienten en condiciones de moverse fuera de la esfera del mercado mundial capitalista? En todo caso, no los que hoy conocemos.

Todos los gobiernos que hoy existen tratan de establecer convenios con las empresas multinacionales, en una relación de fuerzas muy desequilibrada a favor de las últimas. La política fiscal, el precio de los terrenos, la calidad y la programación de las infraestructuras, la legislación laboral, la docilidad de los sindicatos, la venalidad de los políticos y de la justicia, y otros muchos factores entran en juego cuando la Volkswagen, por ejemplo, trata con el gobierno de Madrid y el de Praga para decidir sus inversiones. Antes se decía: “lo que es bueno para la General Motors es bueno para los Estados Unidos”. Pero esta asociación entre el interés de las grandes empresas y el interés nacional sólo tiene sentido en seis o siete países en todo el mundo. En los demás, el interés de la multinacional extranjera pesa más en la balanza que el llamado interés nacional. En estos momentos, Gran Bretaña vive una crisis laboral por la decisión de la BMW de abandonar la Rover, que cuenta con 18.000 obreros y de la que dependen hasta 50.000 empleados en la industria auxiliar. La empresa alemana había exigido al gobierno de Tony Blair que entrase en el euro, y al no conseguirlo, optó por vender su filial inglesa a una compañía gestora. La operación implica despidos por encima de los 5.000. Pero uno de los posibles compradores finales, Ford, también planea cerrar una factoría inglesa (y más de 3.000 despidos). Para colmo, Honda anunció por las mismas fechas recortes de su producción en Inglaterra de hasta el 50%. En una de las grandes potencias industriales, decisiones de política económica nacional al más alto nivel, como lo es la adhesión o no a la unidad monetaria europea, se discuten entre un gobierno a la defensiva y unas pocas empresas multinacionales extranjeras prepotentes. El empleo y el salario para decenas de miles de hogares ingleses están en juego. Casos como éste, se dan todos los días, y no sólo en los países pobres ni medianos.

Las decisiones políticas de Estados más débiles son todavía más manejables. En 1989 la Siemens AG destinó una pequeña partida de sus superbeneficios (una propina de 369 millones de pesetas) a uno de los patrones de Filesa para que el gobierno de Felipe González adaptase los planes del tren de alta velocidad español (AVE) a los intereses de la empresa alemana. Esta práctica es de lo más corriente. Lo raro es que un tribunal llegue a sacarla a la luz. Lo imposible es que ninguna justicia basada en el derecho de propiedad privada llegue a impedir que la voluntad de los gobiernos, partidos y parlamentos se acabe rindiendo ante propinas tan generosas. Ni siquiera el poder político del más fuerte de los Estados hace temblar a quienes se saben verdaderos amos del mundo, en cuanto a poder económico. De cara a la galería, la condena de Microsoft por monopolismo puede pasar por ejemplo de supremacía del poder político sobre el económico. Pero resortes muy poderosos actúan detrás del escenario judicial. La empresa de Billy Gates recientemente formó un lobby en Washington con la misión de comprar la voluntad de políticos influyentes de los dos partidos. Una empresa cuyo valor en bolsa ha perdido sumas comparables al valor de la producción nacional anual española, ¿acaso no puede destinar fondos capaces de garantizar que la administración presidencial norteamericana que surja de las próximas elecciones sea más propicia a los intereses de Microsoft? Por supuesto que puede hacerlo, y que así se financian las campañas. Mientras la política se mueva dentro de las reglas de juego del sistema capitalista (propiedad privada, beneficio, mercado), la supeditación creciente de la política de los Estados al interés económico de las empresas es una consecuencia de la concentración del capital mundial en 200 o poco más de ellas.

Guerras

Como algunas de las mayores compañías de prensa, radio y televisión pertenecen a este selecto club de las multinacionales, y como los restantes medios de difusión dependen de las otras grandes empresas, no podemos esperar que nos informen de los intereses más sórdidos que están en juego en las guerras. Una parte de los aspectos políticos e incluso ideológicos implicados en las guerras de nuestros días aparecen en los medios de comunicación, aunque evidentemente deformados, cuando no falsificados. Pero la censura es mayor, sin ningún género de dudas, en lo que toca a los móviles económicos de las guerras y la implicación de las empresas.

Y sin embargo, la guerra, que la humanidad padece como una explosión de irracional barbarie, no deja de figurar como un mercado importantísimo en las previsiones de algunas de las instituciones más influyentes de nuestra época, concretamente de las multinacionales. Y no sólo de las empresas de armamentos. Los propios móviles de la guerra son valorados, aprobados o descartados, por las mayores empresas mundiales.

La guerra del Golfo en 1991 es el ejemplo más claro, pero no el único caso. Se luchó por el control de las fuentes y de los precios del petróleo. Y la participación de los Estados fue “estimulada” con las generosas donaciones que el grupo kuwaití KIO distribuyó a los políticos, y también con ofertas variadas de participación en los previsibles negocios de la reconstrucción. También la guerra de Chechenia es una guerra petrolera por la ruta del crudo del Mar Caspio.

La implicación personal de lo que los rusos llaman “la familia” del Kremlin en las empresas rusas del sector (Lukoil, Gazprom) explica su obstinación en exterminar a este pueblo que se interpone entre Moscú y los oleoductos. Pero la escandalosa complicidad occidental tampoco puede separarse de la asociación de las principales petroleras angloamericanas en el consorcio internacional que explota el petróleo transportado por Rusia a través de Chechenia. Basta considerar el elevado número de petroleras que hay entre las mayores transnacionales para comprender también la importancia de esta materia prima en todos los escenarios de guerra, en las maniobras estratégicas de las grandes potencias y alianzas (la OTAN en el Este de Europa), y en otros dramáticos acontecimientos recientes como el genocidio de Timor Oriental.

Todos estos hechos, más que otros, han potenciado la conciencia de que la globalización, como proceso económico, se confunde con la concentración del capital en un número tan reducido de empresas que, por su talla y su poder, se elevan sobre muchos de los actuales Estados, y de esta manera modifican también las condiciones políticas y culturales de nuestra vida.

Esta conciencia no aporta todavía soluciones, sino incógnitas. Muchos de los recursos empleados por los pueblos, sus ciudadanos, sus trabajadores, los sindicatos y partidos, en las condiciones históricas anteriores, se revelan ahora poco eficaces y requieren una reconsideración y una renovación. Pasando del terreno económico al político, parece que la resistencia y la protesta contra la globalización se encuentra en fase de tanteos y de reflexión, o quizá de respuestas parciales, lejos todavía de una alternativa global. Pero es legítimo pensar que a una alternativa global sólo llegaremos después de muchos tanteos y a base de combinar muchas alternativas parciales. Y quizá desarrollando en la propia sociedad civil un poder de otra naturaleza que el de los actuales Estados, no sólo capaz de cambiarlos sino de sustituirles por un poder de mayor envergadura social. Quizá sea este poder de una sociedad civil alternativa el que, desarrollándose, llegue un día a estar en condiciones de medirse con el poder, hoy por hoy incontenible, de la oligarquía financiera mundial que a través de unas pocas centenas de compañías capitalistas tiene a la humanidad en un puño.

Problemas de la política autónoma: pensando el pasaje de lo social a lo político

Problemas de la política autónoma:

pensando el pasaje de lo social a lo político

Ezequiel Adamovsky

Primera parte: Dos hipótesis sobre una nueva

estrategia para la política autónoma

Me propongo presentar aquí algunas hipótesis generales relativas a los problemas de estrategia de los movimientos emancipatorios anticapitalistas. Me interesa pensar las condiciones para dotarnos de una política emancipatoria efectiva, con capacidad para cambiar radicalmente la sociedad en que vivimos. Aunque no tendré espacio para analizar aquí casos concretos, estas reflexiones no son fruto de un ejercicio meramente “teórico”, sino que parten de un intento por interpretar las tendencias propias de una serie de movimientos en los que he tenido ocasión de participar –el de asambleas populares en Argentina o algunos procesos del Foro Social Mundial y otras redes globales– o que he seguido de cerca en los últimos años –como el movimiento piquetero en Argentina o el zapatista en México.

Daré por sentados, sin discutirlos, tres principios que considero suficientemente demostrados, y que distinguen la política anticapitalista de la de la izquierda tradicional. Primero, que cualquier política emancipatoria debe partir de la idea de un sujeto múltiple que se articula y define en la acción común, antes que suponer un sujeto singular, pre-determinado, que liderará a los demás en el camino del cambio. Segundo, que la política emancipatoria necesita adquirir formas prefigurativas o anticipatorias, es decir, formas cuyo funcionamiento busque no producir efectos sociales contrarios a los que dice defenderse (por ejemplo, la concentración de poder en una minoría). Tercero, que de los dos principios anteriores se deriva la necesidad de cualquier proyecto emancipatorio de orientarse hacia el horizonte de una política autónoma. Es una ‘política autónoma’ aquella que apunta a la autonomía del todo cooperante, es decir, a la capacidad de vivir de acuerdo a reglas definidas colectivamente por y para el mismo cuerpo social que se verá afectado por ellas. Pero es una ‘política autónoma’ porque supone que la multiplicidad de lo social requiere instancias políticas de negociación y gestión de diferencias, es decir, instancias que no surgen necesaria ni espontáneamente de cada grupo o individuo, sino que son fruto de acuerdos variables que cristalizan en prácticas e instituciones específicas.

Cuadro de situación: la debilidad de la política autónoma

Desde el punto de vista de la estrategia, los movimientos emancipatorios en la actualidad se encuentran, esquemáticamente, en dos situaciones. La primera es aquella en la que consiguen movilizar una energía social más o menos importante en favor de un proyecto de cambio social radical, pero lo hacen a costa de caer en las trampas de la política heterónoma. Por ‘política heterónoma’ refiero a los mecanismos políticos a traves de los cuales se canaliza aquella energía social de modo tal de favorecer los intereses de los poderosos, o al menos de minimizar el impacto de la movilización popular. Hay muchas variantes de este escenario:

-Por ejemplo el caso de Brasil, en el que un vasto movimiento social eligió construir un partido político, adoptó una estrategia electoral más o menos tradicional, logró hacer elegir a uno de los suyos como presidente, sólo para ver toda esa energía reconducida hacia una política que rápidamente olvidó sus aristas radicales y se acomodó como un factor de poder más dentro del juego de los poderosos.

-Otro ejemplo es el de algunos grupos y campañas con contenidos emancipatorios que, como algunas secciones del movimiento ambientalista, sindical, feminista, gay, de derechos humanos, por la justicia global, etc., se convierten en un reclamo singular, se organizan institucionalmente, y maximizan su capacidad de hacer lobby desligándose del movimiento emancipatorio más amplio y aceptando –si no en teoría, al menos en sus prácticas– los límites que marca la política heterónoma.

La segunda situación es la de aquellos colectivos y movimientos que adoptan un camino de rechazo estratégico de cualquier vínculo con la política heterónoma, pero encuentran grandes dificultades para movilizar voluntades sociales amplias o generar cambios concretos:

-Por ejemplo, los movimientos sociales autónomos que sostienen importantes luchas (incluso muy radicalizadas y hasta insurreccionales), pero que al no desarrollar modos de vincularse con la sociedad como un todo y/o resolver la cuestión del estado, terminan pereciendo víctimas de la represión o de su propio debilitamiento paulatino, o sobreviven como un pequeño grupo encapsulado y de poca capacidad subversiva.

-Otro ejemplo es el de algunas secciones del movimiento de resistencia global, con gran capacidad de hacer despliegues importantes de acción directa, pero que, al igual que el caso anterior, encuentran límites a su expansión en su poca capacidad de vincularse con la sociedad como un todo.

-Finalmente, existen colectivos radicales que pueden reivindicar diferentes ideologías (marxismo, anarquismo, autonomismo, etc.), pero que se encapsulan en una política puramente ‘narcisista’; es decir, están más preocupados por mantener su propia imagen de radicalidad y ‘pureza’ que por generar un cambio social efectivo; funcionan muchas veces como pequeños grupos de pertenencia de escasa relevancia política.

Estas dos situaciones constituyen una distinción analítica que no debe hacernos perder de vista la cantidad de grises que hay entre ellas, los interesantísimos experimentos de nuevas formas políticas que hay por todos lados, y los logros importantes que muchos grupos pueden exhibir. A pesar de las observaciones críticas que he hecho, todos estas opciones estratégicas nos pertenecen: son parte del repertorio de lucha del movimiento social como un todo, y expresan deseos y búsquedas emancipatorios que no podemos sino reconocer como propios.

Y sin embargo, es indudable que necesitamos nuevos caminos de desarrollo para que la política autónoma pueda salir del impasse estratégico en el que nos encontramos. Por todas partes existen colectivos que, en su pensamiento y en sus prácticas, intentan salir de este impasse. El viraje estratégico iniciado por los zapatistas recientemente con su Sexta Declaración es quizás el mejor ejemplo, pero de ningún modo el único. Lo que sigue es un intento por contribuir a esas búsquedas.

Hipótesis uno:

Sobre las dificultades de la izquierda a la hora de pensar el poder (o qué ‘verdad’ hay en el apoyo popular a la derecha)

Partamos de una pregunta incómoda: ¿por qué, si la izquierda representa la mejor opción para la humanidad, no sólo no consigue movilizar apoyos sustanciales de la población, sino que ésta incluso suele simpatizar con opciones políticas del sistema, en ocasiones claramente de derecha? Evitemos respuestas simplistas y paternalistas del tipo “la gente no entiende”, “los medios de comunicación…”, etc., que nos llevan a un lugar de superioridad que ni merecemos, ni nos es políticamente útil. Por supuesto, el sistema tiene un formidable poder de control de la cultura para contrarrestar cualquier política radical. Pero la respuesta a nuestra pregunta no puede buscarse sólo allí.

Más allá de cuestiones coyunturales, el atractivo perenne de la derecha es que se presenta como (y al menos en algún sentido realmente es) una fuerza de orden. ¿Pero por qué el orden habría de tener tal atractivo para quienes no pertenecen a la clase dominante? Vivimos en una sociedad que reproduce y amplía cada vez más una paradójica tensión constitutiva. Cada vez estamos más ‘descolectivizados’, es decir, más atomizados, crecientemente aislados, convertidos en individuos sin vínculos fuertes con el prójimo. Al mismo tiempo, nunca en la historia de la humanidad existió una interdependencia tan grande en la producción de lo social. La división social del trabajo ha alcanzado una profundidad tal, que a cada minuto, aunque no lo percibamos, nuestra vida social depende de la labor de millones de personas de todas partes del mundo. En la sociedad capitalista, las instituciones que permiten un grado de cooperación social de tan grande escala son, paradójicamente, aquellas que nos separan del prójimo y nos convierten en individuos aislados y sin ninguna responsabilidad frente a los otros: el mercado y el (su) estado. Ni al consumir, ni al votar un candidato tenemos que rendir cuentas frente a los demás: son actos de individuos aislados.

Tal interdependencia hace que la totalidad de lo social requiera, como nunca antes, que todos hagamos nuestra parte del trabajo en la sociedad. Si un número incluso pequeño de personas decidiera de alguna manera entorpecer el ‘normal’ desarrollo de la vida social, podría sin grandes dificultades causar un caos de amplias proporciones. Para poner un ejemplo, si un campesino decide que hoy no trabajará su tierra, no pone en riesgo la labor o la vida de su vecino; pero si el operador de la sala de coordinación del sistema de subterráneos o de una central eléctrica decide que hoy no irá a su trabajo, o si el corredor de la bolsa de valores echa a correr un rumor infundado, su decisión afectaría las vidas y las labores de cientos de miles de personas. La paradoja es que justamente el creciente individualismo y la desaparición de toda noción de responsabilidad frente al prójimo incrementa como nunca las posibilidades de que, de hecho, haya quien haga cosas que afecten seriamente las vidas de los demás sin pensarlo dos veces. Nuestra interdependencia real en muchas areas vitales contrasta, paradójicamente, con nuestra subjetividad de individuos socialmente irresponsables.

Como individuos que vivimos sumidos en esta tensión, todos experimentamos en mayor o menos medida, consciente o inconscientemente, la angustia por la continuidad del orden social y de nuestras propias vidas, en vista de la vulnerabilidad de ambos. Sabemos que dependemos de que otros individuos, a quienes no conocemos ni tenemos cómo dirigirnos, se comporten de la manera esperada. Es la angustia que el cine pone en escena una y otra vez, en cientos de películas casi calcadas en las que un individuo o grupo pequeño –por maldad, afición al crimen, locura, etc.– amenaza seriamente la vida de otras personas hasta que alguna intervención enérgica –un padre decidido, un superhéroe, las fuerzas de seguridad, un vengador anónimo, etc.– vuelve a poner las cosas en su lugar. El espectador sale del cine con su angustia aplacada, aunque la tranquilidad le dure sólo un momento.

Como en el caso del cine, el atractivo político de los llamados al orden que lanza la derecha deriva de esa angustia por la posibilidad del desorden catastrófico. Y desde el punto de vista de un individuo aislado, da lo mismo si quien entorpece la vida social o personal es simplemente otro individuo que lo hace por motivos antojadizos, o un grupo social que lo hace para defender algún derecho. No importa si se trata de un delincuente, un loco, un sindicato en huelga, o un colectivo que realiza una acción directa: cuando cunde el temor a la disolución del orden social, prosperan los llamados al orden. Y la derecha siempre está allí para ofrecer su ‘mano dura’ (aunque sean sus propias recetas las que han producido y siguen profundizando el riesgo de la anomia).

De nada vale protestar contra esta situación: es constitutiva de las sociedades en las que vivimos. No se trata meramente de una cuestión de actitud, que pueda remediarse con mayor ‘educación’ política. No hay ‘error’ en el apoyo a la derecha: si se percibe un riesgo que amenaza la vida social, la opción por el ‘orden’ es perfectamente racional y comprensible en ausencia de otras factibles y mejores. En otras palabras, en el atractivo del orden hay una ‘verdad’ social que es necesario tener bien en cuenta. Seguramente los medios de comunicación y la cultura dominante ponen importantes obstáculos a la prédica emancipatoria. Pero creo que gran parte de nuestras dificultades a la hora de movilizar apoyos sociales tiene que ver con que raramente tenemos aquella ‘verdad’ en cuenta, por lo que las propuestas que hacemos de cara a la sociedad suelen no ser ni factibles, ni mejores.

Sostendré como hipótesis que la tradición de izquierda, por motivos que no tendré ocasión de explicar aquí, ha heredado una gran dificultad a la hora de pensar el orden social y, por ello, para relacionarse políticamente con la sociedad toda. La dificultad señalada se relaciona con la imposibilidad de pensar la inmanencia del poder respecto de lo social. En general, la izquierda ha pensado el poder como un ente pura y solamente parasitario, que coloniza desde afuera a una sociedad entendida como colectividad cooperante que existe previa e independientemente de ese ente externo. De allí la caracterización, en el marxismo clásico, del estado y del aparato jurídico como la ‘superestructura’ de una sociedad que se define fundamentalmente en el plano económico. También de allí deriva la actitud de buena parte del anarquismo, que tiende a considerar las reglas que no emanen de la voluntad individual como algo puramente externo y opresivo, y al estado como una realidad de la que fácilmente podría prescindirse sin costo para una sociedad que, se supone, ya funciona completa bajo el dominio estatal. Algo de esto hay también en algunas lecturas del autonomismo, que tienden a considerar la cooperación actual de la multitud como suficiente para una existencia autoorganizada, con sólo que el poder se quite de en medio. Es también lo que muchos de nosotros perdimos de vista al adoptar la distinción que hace John Holloway entre un poder-sobre (el poder entendido como capacidad de mando) y un poder-hacer (el poder entendido como capacidad de hacer) como si fueran dos ‘bandos’ enfrentados y claramente delimitados. Por el contrario, hoy sabemos que el hecho de que usemos la misma palabra para referir a ambos evidencia, precisamente, que, con frecuencia, ha sido el poder-sobre el que ha reorganizado los lazos sociales de modo de expandir el poder-hacer colectivo (en otras palabras, su papel no es meramente parasitario y exterior a la sociedad).

Lo que nos importa aquí es que, en los tres casos mencionados, se adopta, desde el punto de vista estratégico (y también en la ‘cultura militante’, en la forma de relacionarse con los demás, etc.) una actitud de pura hostilidad y rechazo del orden social, de las leyes y las instituciones; unos lo hacen en espera de un nuevo orden a instaurar luego de la Revolución, otros en la confianza en que lo social ya posee un ‘orden’ propio que hace de cualquier instancia política-legal-institucional algo innecesario.

Quizás en alguna época tuviera algún sentido estratégico pensar el cambio social de esta manera, como una obra fundamentalmente de destrucción de un orden social, de su legalidad y de sus instituciones, luego de la cual reinaría lo social directamente autoorganizado, o, en todo caso, se construiría un orden político diferente. En la Rusia de 1917, por ejemplo, podía pensarse en destruir los lazos organizados por el estado y el mercado, y esperar que algo parecido a una sociedad permaneciera todavía en pié. De cualquier forma, un 85% de la población todavía desarrollaba una economía de subsistencia en el campo, en gran medida en comunas campesinas, y se autoabastecía tanto en sus necesidades económicas, como en lo que refiere a las regulaciones ‘políticas’ que garantizaban la vida en común. En ese escenario, podía prescindirse con costos relativamente soportables tanto del estado como de las instituciones de mercado. (Pero aún así, debe decirse, la desarticulación de ambos durante el llamado ‘comunismo de guerra’ causó la muerte por inanición de decenas de miles de personas y la aparición de prácticas de canibalismo, entre otras calamidades).

Hoy, sin embargo, el escenario ha cambiado completamente. No existe ya, salvo marginalmente, ninguna sociedad ‘debajo’ del estado y del mercado. Por supuesto que existen muchos vínculos sociales que suceden más allá de ambos. Pero los vínculos principales que producen la vida social hoy están estructurados a través del mercado y del estado. Ambos han penetrado transformando de tal manera la vida social, que no hay ya ‘sociedad’ fuera de ellos. Si por arte de magia pudiéramos hacer que ambos dejaran de funcionar súbitamente, lo que quedaría no sería una humanidad liberada, sino el caos catastrófico: agrupamientos más o menos débiles de individuos descolectivizados aquí y allá, y el fin de la vida social. (La ‘multitud cooperante’ teorizada por el autonomismo no debe entenderse, en este sentido, como una ‘sociedad’ que ya existe allí por fuera del estado-mercado, sino como una presencia primera de lo social que, en su resistencia al poder, construye las condiciones de posibilidad para una vida emancipada).

De esto se deriva que plantear una estrategia política de cambio radical en exterioridad total al mercado y al estado es plantearla en exterioridad total a la sociedad. Una política emancipatoria que, como programa explícito y/o como parte de su ‘cultura militante’ o su ‘actitud’, se presente como una fuerza puramente destructiva del orden social (o, lo que es lo mismo, como una fuerza que sólo realiza vagas promesas de reconstrucción de otro orden luego de la destrucción del actual), no contará nunca con el apoyo de grupos importantes de la sociedad. Y esto es así sencillamente porque los prójimos perciben (correctamente) que tal política pone seriamente en riesgo la vida social actual, con poco para ofrecer a cambio. En otras palabras, propone un salto al vacío para una sociedad que, por su complejidad, no puede asumir ese riesgo. Se comprende entonces la dificultad de la izquierda de articular vastas fuerzas sociales en pos de un proyecto de cambio radical: la gente no confía en nosotros, y tiene excelentes motivos para no hacerlo.

A la hora de repensar nuestra estrategia, en indispensable tener en cuenta esta verdad fundamental: el caracter constitutivo e inmanente de las normas e instituciones que, sí, permiten y organizan la opresión y la explotación, pero que también y al mismo tiempo estructuran la vida social toda. En vista de lo anterior, no es posible seguir presentando a la sociedad una opción que signifique meramente la destrucción del orden actual y un salto al vacío animado por vagas promesas. Necesitamos, por el contrario, presentar una estrategia (y una actitud o cultura militante acorde) que explicite el camino de transición que permita reemplazar al estado y el mercado por otras formas de gestión de lo social; formas con el suficiente grado de eficacia y en la escala necesaria como para garantizar la continuidad de la profunda división del trabajo que hoy caracteriza nuestra vida social (me refiero, por supuesto, a la división del trabajo que potencia la cooperación social, y no a la que funda las divisiones de clase). En otras palabras, es necesario pensar una estrategia política que apunte a reemplazar el estado y el mercado por instituciones de nuevo tipo capaces de gestionar el cuerpo social. Me refiero a instituciones políticas que garanticen la realización de las tareas sociales que, por su complejidad y escala, el cuerpo social espontáneamente no está en condiciones de resolver.

La conclusión de lo anterior es que ninguna política emancipatoria que pretenda ser efectiva puede plantear su estrategia, explícita o implícitamente, en exterioridad al problema de la gestión alternativa (pero actual y concreta) de lo social. No existe política autónoma ni autonomía sin asumir responsabilidad por la gestión global de la sociedad realmente existente. Dicho de otro modo, no hay futuro para una estrategia (o una actitud) puramente destructiva que se niegue a pensar la construcción de alternativas de gestión aquí y ahora, o que resuelva ese problema o bien ofreciendo una vía autoritaria y por ello inaceptable (como lo hace la izquierda tradicional), o bien con meros escapes a la utopía y al pensamiento mágico (como el ‘primitivismo’, la confianza en el llamado a ‘asambleas’ cada vez que deba tomarse cualquier decisión, o en ‘hombres nuevos’ altruistas que espontáneamente actuarán siempre en bien de los demás, etc.). Para evitar confusiones: no estoy sugiriendo que los anticapitalistas debamos ocuparnos de gestionar el capitalismo actual de manera un poco menos opresiva (como supone la opción ‘progresista’). Lo que intento argumentar es que que necesitamos presentar opciones estratégicas que se hagan cargo de la necesidad de tener dispositivos políticos propios, capaces de gestionar globalmente la sociedad actual y de evitar así la disolución catastrófica de todo orden, mientras caminamos hacia la instauración de un mundo sin capitalismo.

Hipótesis dos:

Sobre la necesidad de una ‘interfase’ que permita pasar de lo social a lo político

Sostendré como segunda hipótesis que la formulación de un nuevo camino estratégico que se haga cargo del problema recién expuesto –es decir, que no sea puramente destructivo, sino también creativo– requiere pensar, explorar, y diseñar colectivamente una ‘interfase’ autónoma que ligue a nuestros movimientos sociales con el plano político de la gestión global de la sociedad. No está implícito en esta afirmación el prejuicio típico de la izquierda tradicional, que piensa que la autoorganización social ‘está bien’, pero que la política ‘de verdad’ pasa por el plano partidario-estatal. No hay en la idea de la necesidad de un ‘pasaje de lo social a lo político’ ninguna valoración de este plano como más importante que aquél. Por el contrario, intento argumentar que una política autónoma debe estar fírmemente anclada en procesos de autoorganización social, pero necesita expandirse hasta ‘colonizar’ el plano político-institucional. Permítanme explicar qué es eso de la ‘interfase’.

En la sociedad capitalista, el poder se estructura en dos planos fundamentales: el plano social general (biopolítico), y el plano propiamente político (el estado). Llamo ‘biopolítico’ al plano social en general, siguiendo a Foucault, porque el poder ha penetrado allí, en nuestras vidas y relaciones cotidianas, de un modo tan profundo que ha transformado a ambas de acuerdo a su imagen y semejanza. Las relaciones mercantiles y de clase nos han ido moldeando como sujetos de modo tal, que reproducimos nosotros mismos las relaciones de poder capitalistas. Cada uno de nosotros es agente productor de capitalismo. El poder ya no domina desde afuera, parasitariamente, sino desde adentro de la propia vida social.

Y sin embargo, en el capitalismo ese plano biopolítico no resulta suficiente para garantizar la reproducción del sistema: requiere también de un plano que llamaremos ‘político’ a secas: el del estado, las leyes, las instituciones, etc. Es este plano político el que garantiza que las relaciones biopolíticas en las que descansa el capitalismo funcionen aceitadamente: corrige desviaciones, castiga infracciones, decide cómo y hacia qué lugar direccionar la cooperación social, se ocupa de realizar tareas de gran escala que el sistema necesita, monitorea todo, y funciona como punta de lanza para que los vínculos biopolíticos capitalistas penetren cada vez más profundo. En otras palabras, el plano político se ocupa de la gestión global de lo social; bajo el capitalismo lo hace asumiendo una forma estatal.

En el capitalismo actual, el plano social (biopolítico) y el estatal (político) cuentan con una ‘interfase’ que los conecta: las instituciones representativas, los partidos, las elecciones, etc. A través de estos mecanismos (lo que suele llamarse ‘la democracia’) el sistema garantiza un mínimo de legitimidad para que la gestión global de lo social pueda realizarse. En otras palabras, es la interfase ‘eleccionaria’ la que asegura que la sociedad en general acepte que haya un cuerpo especial de autoridades que decidan sobre los demás. Pero se trata de una interfase heterónoma, porque crea esa legitimidad no en función del todo cooperante (la sociedad), sino en beneficio de sus clases dominantes. La interfase heterónoma canaliza la energía política de la sociedad de modo de impedir su auto-determinación.

Sostendré que la nueva generación de movimientos emancipatorios que está emergiendo desde hace algunos años viene haciendo formidables avances en el terreno biopolítico, pero encuentra dificultades para pasar de ese plano al político. Existen innumerables movimientos territoriales y colectivos de toda clase en todo el mundo que vienen poniendo en práctica formas de organización y de lucha que desafían los principios que rigen la vida social capitalista. La ‘biopolítica’ de estos movimientos crea –aunque sea en el ámbito local y hasta ahora en pequeña escala– relaciones humanas de nuevo tipo, horizontales, colectivistas, solidarias, no-mercantiles, autónomas, al mismo tiempo que lucha por destruir el capitalismo. Pero no hemos encontrado hasta ahora una estrategia política que nos permita trasladar estos valores y formas de vida al terreno de la gestión global de lo social, cosa indispensable para poder generar cambios más sólidos, profundos y permanentes en la sociedad toda. En otras palabras, nos falta desarrollar una interfase de nuevo tipo, una interfase autónoma que nos permita articular formas de cooperación política de gran escala, y que conecte nuestros movimientos, nuestros colectivos y nuestras luchas con el plano de la gestión global de lo social. Hemos rechazado correctamente la interfase que nos proponía la izquierda tradicional –los partidos (sean electorales o de vanguardia) y los líderes iluminados–, por comprender que se trataba de una interfase heterónoma. Para decirlo de otro modo, era una interfase que, en lugar de colonizar el plano político con nuestros valores y formas de vida emancipatorios, funcionaba colonizándonos a nosotros con aquellos de las élites y de la clase dominante. Pero nos falta todavía pensar, explorar y diseñar una interfase autónoma: sin resolver esta cuestión, temo que nuestros movimientos no lograrán establecer lazos más amplios con la sociedad toda y permanecerán en estado de permanente vunerabilidad frente al poder. La estrategia de la Sexta Declaración zapatista lleva la promesa de avances importantes en este sentido.

Segunda parte: La interfase autónoma

como institución de nuevo tipo

¿En qué consistiría una interfase autónoma? ¿Qué nueva forma de organización política, diferente de los partidos, nos permitiría articular a gran escala la cooperación de vastos sectores del movimiento emancipatorio? ¿Cómo hacer para que tenga la efectividad necesaria como para hacerse cargo de la gestión global de lo social y, así, pueda convertirse en un instrumento estratégico para la superación del Estado y del mercado? Son éstas preguntas que el propio movimiento social ya se está haciendo intuitivamente, y que sólo él podrá resolver. Lo que sigue son algunas ideas para pensar colectivamente la cuestión. Comencemos con algunos principios generales.

Tesis 1:

Sobre la necesidad de una ética de la igualdad

Ya que no pueden pensarse normas e instituciones para seres abstractos, sin tener en cuenta sus costumbres y valores (es decir, su cultura específica), comencemos con una tesis sobre la nueva cultura emancipatoria.

Una de las grandes tragedias de la tradición de izquierda fue (y sigue siendo) su rechazo a pensar la dimensión ética de las luchas emancipatorias. En general, tanto en sus teorías como implícitamente en sus prácticas, la actitud típicamente de izquierda reduce el problema de la ética –es decir, la cuestión de los principios que deben orientar las buenas acciones, distinguiéndolas de las malas– a un problema meramente epistemológico. En otras palabras, las acciones políticas se consideran implícitamente ‘buenas’ si se corresponden con lo que indica una ‘verdad’ conocida previamente. Lo éticamente bueno/malo se reduce así a la ‘línea’ correcta/incorrecta. Así, la cultura de izquierda rechaza implícitamente toda ética de cuidado del otro (me refiero al otro concreto, el prójimo), reemplazándola por el compromiso con una verdad derivada de una ideología que afirma defender a un otro abstracto (la humanidad). Los efectos de esta ausencia de ética se observan constantemente en las prácticas: militantes abnegados y de buen corazón con frecuencia se permiten, en nombre de su ‘verdad’, acciones manipulativas y faltas de respeto que resultan inaceptables para cualquier persona común (que, como consecuencia, prefiere mantenerse lo más lejos posible de aquellos militantes). Implícitamente, se trata de una postura elitista que dificulta la cooperación entre iguales. Alguien que se reclame poseedor de la verdad no malgastará su tiempo en escuchar a los demás ni estará dispuesto a negociar consensos. Una política emancipatoria, en consecuencia, debe estar firmemente asentada en una ética radical de la igualdad y de responsabilidad frente al (y cuidado del) otro concreto. En este plano, para crear, difundir y hacer carne una ética emancipatoria, queda una enorme tarea por hacer. Muchos movimientos, sin embargo, ya están recorriendo ese camino: una inversión de la relación entre ética y verdad similar a la que aquí proponemos es la que expresa el eslogan zapatista “caminar al paso del más lento”.

Tesis 2:

La horizontalidad requiere instituciones

Un problema fundamental que bloquea el desarrollo de nuevas formas organizativas reside en dos creencias erróneas: 1) que las estructuras organizativas y las normas más o menos firmes de algún modo atentan contra la horizontalidad y el caracter ‘abierto’ de las organizaciones, y 2) que cualquier división del trabajo, especialización y delegación de funciones atenta contra la horizontalidad y/o la autonomía. Los movimientos con vocación horizontal en Argentina y en otros sitios ya hace tiempo se cuestionan tales creencias.

Cualquiera que haya participado en alguna organización de tipo horizontal, incluso pequeña, sabe que, en ausencia de mecanismos que protejan la pluralidad y fomenten la participación en pié de igualdad, la ‘horizontalidad’ pronto se convierte en un terreno en el que predominan los más fuertes o mejor preparados. También sabe lo frustrantes y de alcances limitados que pueden ser las estructuras asamblearias en las que todos están forzados a tomar siempre todas las decisiones –desde la estrategia más general, hasta el cambio de un enchufe. La ‘tiranía de la falta de estructura’, como la llamó hace tiempo una feminista norteamericana, desgasta nuestras organizaciones, subvierte sus principios, y las hace ineficaces.

Este problema se hace evidente toda vez que un colectivo o movimiento adquiere una escala mayor. Mientras lo integren pocas personas –digamos, menos de 200 o 300– el problema de la división de tareas y la asignación de roles que implican algún grado de ‘representación’ se resuelve por mecanismos personales e informales. Alguna gente comienza espontáneamente a desempeñar esas funciones, y el colectivo lo alienta y permite tácitamente porque es necesario. Como esa asignación de tareas no es electiva ni explícitamente acordada, con frecuencia el colectivo encuentra difícil controlar a quienes las desempeñan, y asegurar que no acumulen experiencia, contactos, credibilidad, en suma, poder, a costa de los demás. Las tensiones que de ello derivan suelen aparecer como cuestiones personales que, sin embargo, entorpecen, debilitan y con frecuencia destruyen el colectivo. Por otra parte, cuando el tamaño del grupo supera la escala del contacto cara a cara y del conocimiento personal entre todos los miembros, la ausencia de reglas impersonales de funcionamiento, de formas acordadas (y controladas) de delegación y de división de tareas, limita seriamente el trabajo colectivo.

A diferencia de lo que suele pensarse, las organizaciones horizontales y autónomas necesitan mucho más de las ‘instituciones’ que las organizaciones jerárquicas. Éstas siempre pueden contar, en última instancia, con la voluntad del líder para resolver conflictos, asignar tareas, etc. Por ello, y para pasar del plano biopolítico al político, los movimientos y colectivos autónomos necesitan desarrollar instituciones de nuevo tipo. Por ‘instituciones’ no refiero a jerarquías burocráticas, sino simplemente a un conjunto de acuerdos respecto a pautas de funcionamiento, formulados como reglas explícitas, y dotados de las estructuras organizacionales que garanticen su efectivo funcionamiento. Esto incluye:

a) Una división del trabajo razonable, indispensable para potenciar la escala de la

cooperación. Si todos son responsables de todo al mismo tiempo, nadie resulta responsable de nada. La división de tareas también lleva implícita una división clara entre tipos de decisiones que tomarán individuos o grupos de trabajo (aunque siempre ‘fiscalizables’ por los demás), y otras que tomará el colectivo en su conjunto. Esta división del trabajo, sin embargo, debe estar fundada en los valores del movimiento: las tareas y responsabilidades deben repartirse de modo tal que no resulte –como sucede en los partidos políticos– que algunos acumulen siempre las tareas calificadas y enriquecedoras (tomar decisiones, hablar en público, etc.), mientras que otros sólo desempeñan funciones tediosas y repetitivas (hacer pintadas o vender el periódico). Existen diversas formas para garantizar que esto no suceda, desde esquemas de tareas rotativas, hasta la asignación de un balance de tareas para cada uno, de modo que todos siempre desempeñen al mismo tiempo un poco de tareas enriquecedoras y otro poco de rutinarias.

b) Formas atenuadas de representación y delegación. La crítica justa a los representantes

que terminan ‘sustituyendo’ al representado nos ha llevado, en algunos casos, a rechazar la representación toda en favor de supuestas prácticas de democracia directa. Sin embargo, la creencia en que se pueda organizar cooperación y acción colectiva a gran escala sin apelar a ninguna forma de delegación no es otra cosa que pensamiento ‘mágico’.

No siempre es útil o posible que nadie en particular actúe como vocero del grupo, o que todos tomen una decisión de extrema urgencia, u ocupen un puesto en una mesa de negociaciones, etc. El problema de la representación no es que haya representantes, sino que éstos se conviertan en un grupo especial permanente, que se distinga y separe del colectivo. Una institución de nuevo tipo debe incluir acuerdos previos acerca de quiénes desempeñarán funciones de voceros, delegados o representantes en diversos ámbitos o situaciones, y a partir de qué mecanismos democráticos y transparentes serán designados. Pero también deben existir reglas claras que limiten las posibilidades de que los favorecidos en un momento se transformen en ‘dirigentes profesionales’, fijos, con una capacidad de afectar las decisiones del conjunto mayor que la de los demás. Nuevamente en este caso, existe una gama de recursos organizacionales para garantizar esta cuestión, desde los cargos rotativos o por sorteo, hasta la limitación temporal del desempeño de una función, etc. Por lo demás, debe desarrollarse al máximo la capacidad de organizar procesos colectivos de toma de decisión para los asuntos importantes. En este sentido, una institución de nuevo tipo debe avanzar hacia el reemplazo del modelo del líder o dirigente –típico de los partidos– al del ‘facilitador’, capaz de utilizar sus saberes y habilidades no para tomar decisiones por los demás, sino para colaborar con la organización de procesos colectivos de deliberación.

c) Una demarcación clara de los derechos que corresponden a los individuos y a las minorías, de aquellos que corresponden al colectivo o a la mayoría. La creencia según la cual una organización colectiva debe absorber o negar la individualidad de sus miembros (o, dicho de otro modo, que cada persona debe ‘disolverse’ como individuo para entrar a un colectivo) es no sólo autoritaria, sino poco realista. En cualquier forma de cooperación social subsiste una tensión ineliminable entre los deseos y necesidades de la persona –o de un grupo minoritario de personas– y aquéllos del colectivo. Una organización de nuevo tipo no puede funcionar imaginando que esta tensión no existe, ni pretendiendo suprimirla. De lo que se trata es de acordar colectivamente qué espacios de derecho y atribuciones permanerán en la esfera individual o minoritaria (por ejemplo, poder expresar públicamente una disidencia sin temor a ser expulsado, o abstenerse de participar en una acción colectiva que genere conflictos éticos), y cuáles serán patrimonio exclusivo del colectivo.

d) Un procedimiento justo y transparente de manejo de conflictos. En cualquier organización surgen inevitablemente conflictos, tanto de intereses y opiniones políticas, como simplemente personales. Al no ser reconocidos como legítimos, el mal manejo de estos conflictos es una de los motivos que más afectan la continuidad de la cooperación entre los movimientos emancipatorios. Es fundamental que una organización de nuevo tipo cuente con reglas claras para garantizar un tratamiento lo más justo posible para las partes de cualquier conflicto. También aquí hay un largo acervo de experiencias que pueden aprovecharse: técnicas de mediación, formas de ‘división de poderes’ de modo tal que ninguna parte en conflicto sea ‘juez y parte’ al mismo tiempo, etc.

Tesis 3:

Una organización política que ‘imite’ las formas biopolíticas

Las formas políticas de organización, en el sentido en el que las hemos definido en este ensayo, suelen establecer una relación ‘mimética’ con las formas biopolíticas. En otras palabras, cristalizan mecanismos institucionales y normativos que copian o ‘imitan’ ciertas formas que son inmanentes a la auto-organización social. Esto, sin embargo, no significa que sean neutrales: por el contrario, su variable forma específica puede direccionar la cooperación social en un sentido que, o bien refuerza el las relaciones heterónomas (poder-sobre), o bien lo hace en favor de otras autónomas (un poder-hacer emancipado). El andamiaje político-institucional del capitalismo es un buen ejemplo de esto.

La estructura política de los inicios del Estado capitalista –la época de los Estados absolutistas– ‘imitaba’ casi perfectamente la forma piramidal típica de las relaciones puramente heterónomas: una relación vertical de mando-obediencia. No casualmente, la estructura piramidal de los Estados (y luego también la de las escuelas, hospitales, empresas, etc.) ‘copiaba’ la jerarquía piramidal de mando de los ejércitos, que a su vez había solidificado en una jerarquía de ‘grados’ militares un diferencial primordial de poder entre los antiguos guerreros del medioevo. Así, el poder de mando estaba centralizado y concentrado en la cima de la pirámide –el rey–, que comandaba una estructura piramidal de funcionarios que paulatinamente dejaron de ser de origen noble. En ocasiones, sin embargo, el rey seguía compartiendo alguna atribución política con el consejo o ‘parlamento’ que representaba a su clase dominante, la aristocracia terrateniente/mercantil/guerrera.

Por motivos que no podemos explicar aquí –pero que tienen que ver tanto con las propias necesidades del capitalismo como con la presión de las clases subalternas– esa estructura estatal primera fue evolucionando hasta adquirir la forma institucional que hoy conocemos. Así, la estructura piramidal básica fue incorporando otros dispositivos institucionales que ‘imitaban’, al menos parcialmente, otras formas de cooperación no-jerárquicas presentes en el cuerpo social. Los parlamentos, ahora ‘democráticos’, permitieron así incorporar una mayor pluralidad de voces e intereses políticos en un dispositivo deliberativo que, si bien ‘imitaba’ las formas asamblearias propias de la democracia verdadera, estaba cuidadosamente controlado por un marco institucional que limitaba sus alcances. Otro ejemplo: el sistema de selección de los funcionarios a través de elecciones competitivas ‘democráticas’ entre partidos permitió canalizar los impulsos de auto-organización política y el natural agrupamiento de afinidades en una nueva estructura jerárquica que los conectaba así con la pirámide estatal primordial. Más recientemente, para recuperar legitimidad, algunos Estados han incluso establecido mecanismos a través de los cuales se abre parcialmente la toma de decisiones políticas –siempre de poca importancia– a colectivos auto-organizados que no pertenecen al aparato estatal, incluso si son de tipo horizontal (asociaciones vecinales, cooperativas, ONGs, movimientos sociales, etc.). Los experimentos de presupuesto participativo son un buen ejemplo. Lo que importa para nuestros propósitos es que todo el andamiaje institucional del Estado capitalista combina formas jerárquicas (piramidales) y formas no-jerárquicas (deliberativas u horizontales) de modo tal de poner la energía de cooperación social en un marco jerárquico y heterónomo. Así, incluso bajo el capitalismo las formas no-jerárquicas y autónomas resultan indispensables para organizar la energía social; sin embargo, rodeadas por un marco institucional piramidal y sobredeterminadas por el poder, son utilizadas para canalizar esa energía en favor de una política heterónoma. Tras toda la parafernalia pseudo-participativa, el Estado sigue siendo ante todo aquella vieja pirámide de la época absolutista.

La sociedad emancipada del futuro seguramente invertirá la relacion actual entre formas jerárquicas y horizontales, de modo tal que aquéllas, de ser necesarias, estarán incluidas en un diseño político-institucional que las ponga al servicio de éstas. Existen autores que vienen desarrollando un importante trabajo de imaginación de instituciones de nuevo tipo tanto para reemplazar al Estado (por ejemplo Stephen Shalom, en www.zmag.org/shalompol.htm) como al mercado (por ejemplo Michael Albert, en su libro Parecon y en www.lavaca.org/notas/nota379.shtml, www.parecon.org). Lo que me interesa aquí es pensar, en función de una estrategia para el presente, cómo crear una nueva forma de organización política que pueda funcionar como ‘interfase autónoma’ en el sentido explicado más arriba.

La hipótesis principal en este punto es que un diseño institucional de nuevo tipo podría desarrollarse ‘imitando’ las formas biopolíticas que nuestros movimientos ya vienen explorando. En otras palabras, el trabajo colectivo de diseño institucional –que seguramente llevará muchos años de ensayo y error– puede orientarse identificando aquéllas encrucijadas en las que la auto-organización autónoma florece y se expande, y aquéllas otras en las que cae víctima de sus propias tendencias jerárquicas y heterónomas, para instituir dispositivos políticos que se apoyen en (y potencien a) aquéllas, a la vez que sorteen, limiten o eliminen a éstas. Se trata de pensar un dispositivo organizacional que, en lugar de contener, parasitar o reprimir al movimiento social, se ocupe de facilitarlo, de protegerlo, y de dotarlo de herramientas más efectivas a la hora de organizar la cooperación entre iguales a gran escala. Se trata, asimismo, de pensar una organización de nuevo tipo que pueda hacerse cargo de la gestión global de lo social.

Nuestras nuevas organizaciones políticas podrían pensarse como una ‘imitación’ del funcionamiento de las redes biopolíticas cooperantes (es decir, de la forma primordial que se opone a la de la pirámide del poder). Permítanme expicarme. Desde hace algunos años, científicos del campo de las ciencias naturales y de las ciencias de la información vienen desarrollando las llamadas ‘Teorías de la complejidad’, que, entre otras cosas, permiten entender un fenómeno llamado ‘emergencia’. Emergencia refiere a un conjunto de acciones autónomas de múltiples agentes en el plano local que generan una pauta de comportamiento global o general que nadie planea ni dirige, y que sin embargo es perfectamente racional y efectiva. Cada agente local sigue sus propias reglas, pero en la interacción con otros agentes locales, con los que se contacta en red, emergen patrones de acción colectiva que pueden aprender, evolucionar y adaptarse efectivamente al medio sin que nadie las controle o dirija, y de formas inesperadas. Las redes ‘hacen cosas’ colectivamente, sin que nadie esté allí gritando órdenes. Procesos de ‘emergencia’ se observan en una variedad de fenómenos naturales, desde el comportamiento de algunos tipos de hongos hasta el vuelo de las bandadas de pájaros. También se han observado en la vida social, desde los patrones de crecimiento de las ciudades, hasta el ejemplo de los ejemplos: Internet.

El ejemplo de las redes y el fenómeno de emergencia fue inmediatamente utilizado como analogía para pensar la acción política de aspiraciones no jerárquicas. Muchos tendimos a considerar las estructuras en red y sus comportamientos en el nivel biopolítico como un ‘modelo’ suficiente para pensar y organizar una nueva estrategia emancipatoria. Las redes parecían ofrecer un modelo no-jerárquico ni centralizado, flexible, de cooperación no-competitiva. Como parte de los debates dentro del movimiento emancipatorio, muchos apostamos a la idea de las ‘redes laxas’, y nos opusimos a cualquier intento de reencauzar las redes dentro de formas jerárquicas. La esperanza entonces era que la propia vida de la red, librada a su desarrollo espontáneo, instituiría un mundo emancipado (o, al menos, zonas de autonomía más o menos extensas).

La experiencia acumulada en los últimos tiempos parece indicar que, en esa esperanza, pecábamos de ingenuidad. Quisiera argumentar que las estructuras en red efectivamente proveen un ‘modelo’ indispensable para describir la ‘vida cotidiana’ –si se me permite la imagen– del movimiento en su plano social general (biopolítico). Pero el pasaje al plano político, sobre cuya irreductibilidad argumentábamos más arriba, requiere pensar y desarrollar instituciones de nuevo tipo que potencien y protejan los fenómenos de emergencia y auto-organización. Son tales instituciones las que pueden pensarse según la hipótesis de la ‘imitación’ de la forma red.

Para intentar clarificar este concepto, tomemos el ejemplo de Internet. El marco técnico y la estructura reticular de Internet han ofrecido inesperadas oportunidades para la expansión de la cooperación social espontánea en escalas nunca antes alcanzadas. La existencia de extensas ‘comunidades inteligentes’ de desarrollo espontáneo, no jerárquico ni centralizado, en las que se borran las distinciones entre emisores y receptores, ha sido ampliamente documentada en la red de redes. Y sin embargo, el propio funcionamiento de Internet genera también tendencias hacia la concentración de la información y los intercambios. No me refiero aquí a las varias formas en que los Estados y las corporaciones todavía controlan aspectos importantes del funcionamiento técnico de la red, sino a fenómenos de surgimiento de ‘lugares de poder’ que son inmanentes al propio ciberespacio. En el esquema de red abierta, cualquier punto de la red puede conectarse libre e inmediatamente con cualquier otro. Y sin embargo, casi todos nosotros utilizamos portales y motores de búsqueda como Google, que a la vez facilitan la conectividad –y con ello expanden las posibilidades de cooperación y el poder-hacer– y centralizan los flujos. Portales como Google tienen así un papel ambivalente: si bien, en cierto sentido, ‘parasitan’ la red, son también parte fundamental de la arquitectura de Internet. Por ahora, los efectos de esta concentración de flujos en el sentido de un ejercicio de poder-sobre por parte de Google son poco perceptibles. Aunque corporativo, el servicio tiene pocas restricciones y es gratuito. Pero potencialmente esa concentración fácilmente puede traducirse –y ya se está traduciendo– en una jerarquización de los contactos en la red. Valgan como ejemplo los recientes acuerdos de Google y Yahoo con el gobierno Chino para controlar y censurar los accesos de los cibernautas de ese país. Por otro lado, desde hace tiempo es posible pagar a Google para aparecer en lugares prominentes en las búsquedas, cosa que restringe la conectividad con nodos que no puedan o quieran pagar.

¿Qué hacer con una institucion como Google (y Yahoo, etc.)? Nos sirven para hallarnos entre nosotros, pero el propio uso que nosotros le damos pone en manos corporativas resortes de poder que se vuelven en nuestra contra. ¿Qué hacer? Respondo con una humorada. La estrategia de la izquierda tradicional indicaría que el Partido debe ‘tomar Google’: desplazar a sus dueños, eliminar Yahoo y cualquier otra competencia corporativa, y ‘poner Google al servicio de la clase obrera’. Pero las consecuencias autoritarias y la ineficacia de esta estrategia son bien conocidas. Por otro lado, una estrategia libertaria ingenua podría ser destruir Google, Yahoo, etc. e impedir luego el surgimiento de cualquier nodo que concentrara (incluso en pequeña escala) los flujos de información. Pero el resultado de esto sería el virtual derrumbamiento de Internet y de las experiencias de cooperación que la red permite. Todos podríamos en teoría comunicarnos con todos, pero en la práctica sería enormemente difícil hallarnos entre nosotros. En ausencia de opciones mejores, y ante el colapso de la cooperación social, todos terminaríamos arrojándonos en brazos del primer proto-empresario que nos ofreciera un nuevo Google…

¿Cómo operaría en este ejemplo (confesadamente tonto) la estrategia de una política autónoma como la que venimos persiguiendo? Lo haría identificando las encrucijadas de la red de cooperación que Internet articula, y los lugares de poder y de centralización que (como Google) esa misma red produce. Identificadas las tendencias inmanentes que pudieran dar lugar al surgimiento de formas de poder-sobre, la estrategia de una política autónoma sería la de generar una alternativa organizativa que permita realizar eficazmente las funciones que Google desempeña en favor del poder-hacer, poniendo cualquier concentración de flujos que fuere necesaria dentro de un marco institucional que garantice que esa concentración no subvierta los valores emancipatorios que la ‘vida cotidiana’ (biopolítica) de la red de redes promete. Se trata de pensar y desarrollar un diseño político-institucional (que por ello trasciende las posibilidades espontáneas o ‘biopolíticas’ de los nodos de la propia red) que proteja la red de las tendencias centralizadoras/jerarquizantes. Pero una estrategia autónoma no proteje a la red de esas tendencias negándolas, sino reconociéndolas y asignándoles un lugar subordinado dentro de un andamiaje institucional ‘inteligente’, de modo que podamos mantenerlas bajo control. La tesis de la ‘imitación’ de la forma biopolítica reticular refiere precisamente a tal forma de operación institucional ‘inteligente’.

Imaginando un modelo organizativo de nuevo tipo

Cambiando lo que haya que cambiar, el ejemplo de los problemas de Internet puede trasladarse al del movimiento emancipatorio en su conjunto. Existe hoy, aunque incipiente, una red laxa de movimientos sociales conectada a nivel global. También existen dentro de esta red, como parte de su funcionamiento inmanente, lugares de centralización y de poder que desempeñan un papel ambivalente, comparable al de Google. El Foro Social Mundial, las iniciativas ‘Intergalactikas’ de los zapatistas, algunas ONGs, e incluso algún gobierno nacional han colaborado para expandir la conectividad de la red y, con ella, las posibilidades de ampliar su capacidad cooperante. Pero, por su propia concentración de los flujos, estos polos de atracción son también potencialmente peligrosos para la red, ya que pueden convertirse en la vía de ingreso de una política heterónoma.

¿Cómo plantear una estrategia de política autónoma en este contexto? ¿Quién lo haría, y cómo? La hipótesis de la ‘interfase autónoma’ es un intento de pensar las condiciones generales que hagan posible responder esa pregunta. Va de suyo que cualquier estrategia debe desarrolarse en y para situaciones concretas. Lo que sigue no pretende ser una receta ni un modelo, sino sólo un ejercicio imaginativo destinado a expandir nuestros horizontes de búsqueda.

Hemos dicho que una organización de nuevo tipo que pueda convertirse en una interfase autónoma debería a la vez tener un diseño anticipatorio (es decir, estar de acuerdo con nuestros valores fudamentales) y poseer la capacidad de ‘colonizar’ las estructuras jerárquicas existentes para –según convenga– neutralizarlas, reemplazarlas por otras, o ponerlas a funcionar en un marco político-institucional nuevo, de modo que habilite un camino hacia la vida emancipada. En términos prácticos, ambos imperativos suponen que lo fundamental de una organización de nuevo tipo sería su capacidad de articular formas de cooperación social no-opresivas, sólidas y de gran escala.

Aunque pueda sonar novedoso, la tradición de luchas emancipatorias ha ensayado en el pasado la creación de formas similares a la interfase autónoma de la que venimos hablando. El ejemplo más desarrollado y famoso fue el de los soviets durante las revoluciones rusas de 1905 y 1917. Como creación autónoma de los trabajadores, los soviets surgieron en principio como órganos de coordinación de la lucha. En el curso de las revoluciones, y sin proponérselo de antemano, los soviets desempeñaron al mismo tiempo funciones de ‘doble poder’ o, para decirlo en los términos que hemos empleado en este ensayo, de ‘gestión global de lo social’. Los soviets estaban conformados por ‘diputados’ enviados por cada grupo en lucha, en un número que variaba de acuerdo a su tamaño. Ofrecieron así un ámbito abierto y múltiple de encuentro y deliberación horizontal para diversos sectores sociales –soldados, campesinos, obreros, minorías nacionales–, y diversas posturas políticas; a diferencia de las organizaciones partidarias existentes entonces, que exigían a sus miembros pertenencia exclusiva y hacían política en competencia unas con otras, el soviet era un ámbito de cooperación abierto a todos. A la vez, los soviets se ocuparon de organizar cuestiones tales como el abastecimiento en las ciudades, el sistema de transportes, la defensa en la guerra, etc. Su prestigio derivaba de ambos aspectos: de su ‘representatividad’ de los múltiples sectores en lucha y su caracter prefigurativo, y de su capacidad de ofrecer una alternativa real de gestión.

La estrategia de la interfase soviética frente al poder estatal fue variando durante la revolución de 1917: durante la fase de ‘colaboración’ cooperaron críticamente con el Gobierno Provisional, presionándolo desde afuera; en la fase de ‘coalición’, los soviets decidieron designar ellos mismos algunos de los ministros de ese gobierno; en Octubre finalmente optaron por deshacerse directamente del Estado anterior y designar un gobierno ‘de comisarios del pueblo’ propio. Durante ese proceso la dinámica de auto-organización soviética había ido multiplicándose (de forma no competitiva, a diferencia de los partidos) con la creación de cientos de soviets en todo el país que confluían en el Congreso Panruso de los Soviets, órgano depositario de la mayor legitimidad revolucionaria.

Cierto, la experiencia de los soviets se vio muy pronto frustrada. El gobierno designado por ellos pronto terminó, paradójicamente, vaciando de contenido a los propios soviets e instaurando una dictadura de partido único. No es éste el lugar de examinar los motivos de ese fracaso. Valga sugerir, sin embargo, que además de la responsabilidad central de los bolcheviques por haber ahogado a sangre y fuego la democracia en los soviets, quizás haya sido la propia institucionalidad marcadamente ‘delegativa’ de éstos la que haya facilitado el proceso. En efecto, la particular estructura institucional soviética descansaba en representantes delegados que, a su vez, elegían un Comité Ejecutivo de menos miembros que, en la práctica, concentraba mucho del conocimiento y la autoridad para tomar las decisiones más importantes. Quizás haya sido a través de esa distancia respecto de sus representados que se coló una nueva forma de poder-sobre. Quizás haya colaborado también la ausencia de una ética de la igualdad.

Comoquiera que haya sido, lo que nos importa aquí es el ejemplo histórico de una interfase autónoma, capaz tanto de articular la cooperación entre movimientos en lucha, como de hacerse cargo de la gestión global de lo social; su itinerario puede indicarnos posibilidades y peligros para la política emancipatoria del presente. Enseñanzas similares podrían extraerse también de la experiencia de los zapatistas (en particular de su invención de Juntas del Buen Gobierno).

¿Cómo podríamos imaginar una interfase para los tiempos actuales? Imaginemos una organización diseñada, como el soviet, para ser un espacio abierto, es decir, que acepte a todos quienes quieran participar (dentro de ciertos criterios, por supuesto) y que su propósito sea el de proporcionar una arena deliberativa. En otras palabras, una organización que no defina de antemano qué hacer, sino que ofrezca a sus miembros el espacio donde decidirlo colectivamente. Imaginemos que esta organización surge definiéndose de manera amplia como un espacio de coordinación de luchas anticapitalistas, antirracistas, antipatriarcales y antisexistas; llamémosle ‘Asamblea del Movimiento Social’ (AMS).

La AMS está conformada por un vocero por cada colectivo aceptado como miembro (los individuos que quieran participar deberán agruparse previamente en colectivos). Tal como los soviets, es la propia Asamblea la que decide qué organizaciones acepta como miembros, buscando hacer lugar a la mayor multiplicidad posible de grupos sociales (obreros, mujeres, estudiantes, indígenas, gays, etc) y tipos de organización (colectivos, sindicatos, ONGs, partidos, movimientos, etc.). A diferencia del soviet, las organizaciones-miembro más grandes no gozarían de un número mayor de voceros, sino que se asignaría a cada organización una cantidad de ‘votos’ proporcional a su valor para la AMS. Por ejemplo, el vocero de un pequeño colectivo de arte político podría tener derecho a dos votos, mientras que el de un gran sindicato de obreros metalúrgicos podría tener derecho a 200. La asignación de ‘capacidad de voto’ estaría en función de una serie de criterios pre-establecidos, decididos colectivamente, que podría así reconocer las diferencias de tamaño, antigüedad, aporte a la lucha, valor estratégico, etc., de cada grupo, según una ecuación que también garantice que ningún grupo tenga una capacidad de votos tal que le permita condicionar unilateralmente las decisiones. La AMS intentaría trabajar por consenso, o al menos estableciendo la necesidad de mayorías calificadas para tomar ciertas decisiones importantes. En el caso en que hubiera que votar alguna decisión en particular, cada organización-miembro podría decidir de qué manera utilizar su capacidad de voto. Así, el sindicato podría usar todos sus 200 votos en favor de la postura de, digamos, llamar a una acción directa contra el gobierno; pero también, en caso de estar internamente dividido, podría optar por representar la postura de su minoría, de modo que, por ejemplo, 120 votos podrían ir en favor de la acción directa, y 80 en contra. De esa manera, la forma de funcionamiento de la AMS no estaría estimulando la homogeneización forzada de las posturas y el divisionismo de cada organización-miembro.

Formalmente, las decisiones importantes dentro de la AMS permanecerían en manos de cada organización-miembro. Ellas mismas establecerían la modalidad de su relación con sus propios voceros –algunas preferirían delegarles su capacidad de decisión, otras no. En cualquier caso, la AMS pondría en funcionamiento mecanismos de toma de decisiones que permitan que cada organización tenga la oportunidad de debatir internamente los temas importantes y mandatar luego expresamente a sus voceros. También, mediante métodos electrónicos, existiría la posibilidad de expresar voz y votos a distancia para aquellas organizaciones que no puedan tener a sus voceros presentes por algún motivo, o para aquellas que lo tengan presente pero quieran, de todos modos, seguir las discusiones y definirse ‘en tiempo real’.

Las decisiones que la AMS tomara no comprometerían la autonomía de cada organización-miembro, las que mantendrían su propia ‘soberanía’ a la hora de definir sus propias luchas y acciones. La AMS no pretendería tener la representación exclusiva del movimiento social, ni exigiría a sus miembros pertenencia exclusiva. Podría haber más de una organización del estilo de la AMS, y sus miembros podrían eventualmente superponerse sin que esto resultara un problema. Estaría en el interés de todos los miembros cooperar con cualquier otra organización que represente al movimiento social.

La AMS no tendría autoridades en el sentido fuerte, es decir, ‘dirigentes’. Elegiría sí a varios equipos de ‘facilitadores’ para ocuparse de diversas funciones, por ejemplo:

1) recibir y evaluar peticiones de nuevas incorporaciones y recomendar a la AMS si aceptarlas o no, y con cuanto derecho a voto;

2) mantener debidamente fiscalizado y en funcionamiento el mecanismo de voto a distancia;

3) ocuparse de las finanzas;

4) desempeñarse como voceros de prensa;

5) visitar a otras organizaciones para invitarlas a ingresar a la AMS;

6) participar como voceros o representantes en tal o cual espacio político;

7) funcionar como moderadores y negociadores en caso de conflictos entre grupos-miembro;

8) gestionar los cursos de formación política que la AMS ofrece;

9) tomar decisiones tácticas o prácticas en casos de urgencia;

10) ejercer un poder parcial de veto para decisiones que contradigan seriamente los principios fundamentales de la AMS;

11) ocuparse de motorizar campañas específicas decididas por la AMS (por ejemplo, contra la guerra, contra la violencia contra las mujeres, etc.).

12) etc.

Los cargos de facilitador podrían tener una duración limitada, y rotar entre las diferentes organizaciones-miembro, para evitar acumulación de poder y las típicas peleas de protagonismo entre dirigentes.

¿Para qué serviría una organización de estas características? Dependiendo del contexto político, podría servir para varios fines. Supongamos un contexto en el que la AMS recién comienza a funcionar, es un grupo relativamente pequeño de organizaciones, con poco impacto social. En ese contexto la AMS podría funcionar como una especie de ‘cooperativa política’, en la que cada grupo aporta algo de sus recursos –contactos, experiencia, conocimientos, dinero, etc.– para fines en común: defenderse de la represión, organizar una manifestación, iniciar una campaña de esclarecimiento contra un tratado de libre comercio, etc. El trabajo en común, por otro lado, contribuiría a fortalecer los vínculos de la red más general de movimientos sociales.

Supongamos ahora un contexto un poco más favorable. Viendo que la AMS efectivamente funciona y permite articular formas de cooperación útiles para todos y en sintonía con los valores emancipatorios, muchas agrupaciones antes renuentes se han integrado. La AMS ha crecido y agrupa ya a un número importante de organizaciones de todo tipo; su voz, por otro lado, ya se ha hecho escuchar en la sociedad en general, y sus mensajes se siguen con cierto interés. En este contexto la ‘cooperativa política’ podría funcionar para movilizar influencia capaz de incidir directamente en la política estatal. La AMS podría, por ejemplo, amenazar al gobierno con huelgas y acciones callejeras si se firma el tratado de libre comercio. Podría también, si lo creyera conveniente, llamar a un boicot electoral en las próximas elecciones. O, alternativamente, podría decidir que es conveniente, estratégicamente hablando, participar en las elecciones legislativas presentando candidatos propios. Fiel a sus principios, esos candidatos serían sólo ‘voceros’ de la AMS, sin derecho a actuar por iniciativa individual, y sin derecho a ser reelectos luego de su período. En caso de resultar electos senadores o diputados, se limitarían a llevar la voz y el voto decididos por la AMS. En este caso, la ‘cooperativa política’ serviría para agrupar fuerzas con fines electorales, y para distribuir luego las ‘ganancias’ obtenidas (es decir, la incidencia en la política estatal) entre todas las organizaciones-miembro. Como los candidatos se presentaron a elecciones no como individuos sino como voceros del colectivo, la ‘acumulación’ política sería en favor de la AMS en su conjunto. Al ver la capacidad de cooperación así desplegada, y los controles que la AMS establece para que sus candidatos no se transformen en una casta de políticos profesionales, crecería el prestigio de la organización a ojos de la sociedad toda.

Supongamos un contexto todavía más favorable. La AMS ya tiene una larga experiencia de trabajo en común. Ha ampliado a varios miles el número de sus organizaciones-miembro. Ha perfeccionado sus procedimientos de toma de decisiones, de negociación de consensos y de división de tareas. Ha contribuido a difundir una nueva ética militante. Tiene un aceitado mecanismo para resolver conflictos, y un eficaz sistema de controles para evitar que un individuo o grupo acumule poder a costa de todos. Sus discusiones y posturas políticas se escuchan con gran atención en la sociedad toda. La estrategia de boicot electoral ha dado sus frutos, y el gobierno y los partidos políticos pierden rápidamente credibilidad. O, alternativamente, la estrategia de ‘colonizar’ partes del estado con gente propia ha dado resultado, y vastas secciones del Poder Legislativo y algunas del Ejecutivo están bajo control de la AMS. En cualquier caso, los mecanismos del Estado han perdido legitimidad, y un poderoso movimiento social presiona por cambios radicales: por todas partes hay desobediencia, huelgas, acción directa. En este caso, la ‘cooperativa política’ podría servir para preparar el siguiente paso estratégico, proponiéndose como alternativa (por lo menos transicional) de gestión global de lo social. La estrategia a seguir puede variar: la AMS podría continuar ‘colonizando’ los mecanismos electorales que ofrece el sistema, y tomando paulatinamente en sus manos más y más resortes de gestión. O podría, alternativamente, promover una estrategia insurreccional. O una combinación de ambas.

Claro, esto se trata tan sólo de un ejercicio imaginativo destinado solamente a ejemplificar cómo podría funcionar una interfase autónoma. En en este caso hipotético, la AMS habría funcionado a la vez como institución capaz de organizar la cooperación de las voluntades emancipatorias, y como intitución capaz de hacerse cargo de la gestión global de lo social aquí y ahora. Su estrategia consistió, primero, en desarrollar una institucionalidad que ‘imita’ las formas múltiples en que se estructuran las redes cooperantes (un espacio abierto y múltiple, aunque políticamente reglado) y su caracter prefigurativo (un espacio horizontal y autónomo que expande el poder-hacer sin concentrar poder-sobre). En segundo lugar, desarrolló una estrategia ‘inteligente’ de lectura de la configuración de los lazos de cooperación presentes en la sociedad actual, identificando las encrucijadas en las que el poder-sobre desempeña un papel ambivalente (es decir, aquellas operaciones del Estado que estructuran vínculos en alguna medida útiles o necesarios) para poder así ofrecer una alternativa de gestión superadora (autónoma), y no meramente destructiva. A diferencia de los Partidos –incluyendo los leninistas–, que ‘colonizan’ al movimiento social con las formas de la política heterónoma, la organización de nuevo tipo que llamamos AMS entró en interfase con las estructuras estatales ‘colonizándolas’ con la lógica de la autonomía, ‘drenando’ su poder en otros casos, o simplemente destruyéndolas cuando hiciera falta.

Naturalmente, esto no pretende ni podría ser el modelo de un engranaje perfecto: la AMS no requiere, para su funcionamiento, estar integrada por seres ‘angelicales’. Por supuesto que se filtrarían luchas de poder en su seno, y que habría conflictos de todo tipo. Por supuesto que una institución tal no resolvería, de una vez y para siempre, la tensión implícita en la distancia entre lo social y lo político. La política emancipatoria seguiría siendo, como lo es hoy, una apuesta trabajosa y sin garantías por intervenir en la ambivalencia intrínseca de la vida social para resolver cada situación en el sentido de la expansión de la autonomía. El beneficio de una institución de nuevo tipo tal sería que esas luchas, conflictos y tensiones estarían a la vez reconocidos y reglados de modo tal de que no destruyan inevitablemente la cooperación. Lo que hicimos fue un mero ejercicio imaginativo, excesivamente simplificado. No se me escapan sus varios flancos débiles (por mencionar sólo uno, el planteamiento estratégico fue pensado sólo para el plano de la política a nivel del Estado-nación, ignorando los condicionantes y oportunidades del plano de la política global). Pero aunque no sea más que un ejercicio imaginativo, espero que pueda contribuir para expandir el horizonte de posibilidades que se abre a la hora de enfrentar la pregunta crucial de la estrategia emancipatoria: qué hacer.

Buenos Aires, marzo de 2006.

Imperialismo y colonialismo

El colapso negociado del imperialismo
Imperialismo y colonialismo
por Iraida Vargas-Arenas*, Mario Sanoja*

El imperialismo se podría definir como las relaciones de dominación que existen entre sociedades que tienen una estructura material y una superestructura sofisticadas y complejas y otras que, por el contrario, tienen una estructura material y una superestructura que no tienen capacidad efectiva para oponerse al pragmatismo y la fuerza bruta que anima generalmente a los estados predadores, naturalmente expansiva.

El vehículo de expansión de los estados predadores imperialistas, es el colonialismo. Mediante esta accion se apoderan de las riquezas materiales que pertenecen a otros pueblos más débiles, imponiendo sus valores y normas sociales y culturales, desarraigando sus culturas, propiciando formas de identificación social para transformarlos en simples apéndices de la sociedad imperial metropolitana.

Visto desde la lógica formal, el modelo de relaciones de dominación imperialismo-colonialismo, si bien ha conducido en todos los casos a la consolidación del poder imperial del estado o la sociedad predadora, ha sido también en última instancia la causa de su colapso. Visto desde la óptica del materialismo dialéctico, la expansión de la sociedad predadora imperialista hacia su periferia menos desarrollada no es un proceso lineal. En la mayoría de los casos engendra contradicciones sociales, políticas y económicas nuevas que condicionan incluso el desarrollo de la sociedad predadora, imperialista, en el tiempo y en el espacio.

La dialéctica es dicen Woods y Grant [1] un método de pensamiento y de interpretación del mundo, para analizar el universo. Parte del axioma de que todo se encuentra en un estado de permanente flujo y cambio. El cambio y el movimiento no tienen una relación lineal sino contradictoria, actúan a través de contradicciones, por lo cual lo que podríamos denominar progreso no se expresa como una proyección continua, sino de acumulación progresiva de tensiones que hacen que los cambios cuantitativos se aceleren y se transformen en cambios de la cualidad, en la creación de nuevas situaciones. Las sociedades, tanto las predadoras o imperialistas como las dominadas por éstas pasan décadas o siglos de aparente calma o indiferencia frente a las situaciones históricas en las cuales viven.

Pero esa calma es engañosa. Bajo la superficie, aparentemente tranquila, se producen multitud de incidentes, de cambios que generalmente no son posibles de identificar, ya que cada uno de ellos, tomado individualmente, no tiene un sentido aparente. Solo cuando la acumulación y agregación de dichos cambios se expresa en una coyuntura histórica determinada y se produce una explosión social, podemos apreciar en toda su extensión el tejido de cambios cuantitativos que sirvió de soporte a la aparición de la nueva cualidad social. En estas situaciones, la aparición del elemento catalizador ayuda a orientar y darle dirección al movimiento que se inicia, preparando el espacio, la condición del movimiento, para que éste pueda llegar a concretarse en una nueva situación dialéctica.

El colapso de los imperios
Un tema que se ha puesto de actualidad es el relativo al colapso de los imperios y, particularmente, su expresión actual más conspicua, el que representa el gobierno de Estados Unidos. El imperio como tal se puede relacionar con el todo más desarrollado del sistema capitalista que comienza a gestarse a partir del siglo XII de la era cristiana. Sus representaciones, las soiedades predadoras, han sido variadas: España, Holanda, Francia, Inglaterra y Estados Unidos. De manera característica, cada una de esas representaciones del imperio agotó sus posibilidades de crecer y expandirse de manera lineal y continua.

El Imperio Romano
El ejemplo clásico de un colapso imperial, Roma, nos ilustra sobre la manera como se comportó una sociedad predadora de la antigüedad, para poder consolidar su dominación sobre las colonias de su periferia. Desde el punto de vista diplomático y militar, Roma trató de blindar sus fronteras con un sistema defensivo integrado por los jefes tribales que eran sus aliados y satélites o clientes. Éstos conservaban su independencia para actuar fuera de las fronteras romanas a cambio de subvenciones financieras, apoyo político y militar. Un porcentaje relativamente alto de los generales, oficiales y soldados de élite de las legiones romanas eran bárbaros, particularmente germanos.

La influencia romana cambió las características de la estructura social de los llamados pueblos bárbaros que habitaban la periferia de ese imperio, alterando los procesos de estratificación social y diferenciación social existentes entre los clanes de las diferentes tribus. El medio para inducir esos cambios fue la consolidación de la autocracia política, los rangos o clases sociales, el interés por enriquecerse y la disciplina militar entre los jefes tribales. De esa manera, Roma consolidó en los pueblos bárbaros el surgimiento de clases nobiliarias que sustentaban su poder en la propiedad de la tierra, suplantando el igualitarismo social que caracterizaba la estructura clánica originaria. De la contradicción y la simbiosis de ambas sociedades, la romana y la bárbara, se gestó el colapso del imperio romano y la transformación de la sociedad tribal, surgiendo como síntesis de ambas el Feudalismo [2].

La aventura colonial de España en América fue de naturaleza diferente a la expansión imperial romana en el mundo antiguo. La narrativa de los Cronistas de Indias ha tendido a resaltar la facilidad con que las huestes castellanas afirmaron su supremacía sobre civilizaciones indígenas, técnicamente diferentes. Sin embargo, fuera de los casos particulares de México y Perú, la conquista de los pueblos y sus tierras fue penosa y lenta. En muchas regiones de Mesoamérica y en las tierras bajas de Sur América, los castellanos sufrieron muchas derrotas a manos de nuestros pueblos originarios como fue el caso de los araucanos en Chile, de los semínola en la península de Florida, los pueblos indígenas del norte de la Nueva España o México y los de la pampa argentina, entre otros. En muchas otras partes, como ocurrió en el Orinoco, los pueblos caribes sólo pudieron ser reducidos bien entrado el siglo XVIII, mediante los métodos de “coerción pacífica” utilizados por los misioneros católicos [3].

El estado incaico resistió en la región selvática de Vilcabamba hasta 1572. Dicho estado continuó existiendo clandestinamente hasta que en 1780 se produjo la rebelión encabezada por José Gabriel Condorcanki Tupac Amarú, quien combinaba su apariencia de un caballero español con la sangre real de un emperador inka, se proclamó como José I, por la Gracia de Dios, Rey Inka del Perú.

Donde existieron complejas sociedades estatales prístinas como sucedió en México, Perú, Bolivia, la región del Río de la Plata y la región andina de Colombia, los castellanos conservaron las antiguas estructuras imperiales de dominación política colocando, en lugar de la antigua nobleza indígena, una sociedad cortesana virreinal donde coexistían los nobles castellanos con la nobleza mestiza aborigen. En los territorios que se hallaban en la periferia de los virreinatos y existían pueblos aborígenes cuya estructura social era generalmente igualitaria, se crearon estructuras administrativas más sencillas como las Capitanías Generales. Pero en ninguno de los casos pudo el Imperio Español reproducir estados a su entera imagen y semejanza. Por esa razón las élites criollas decidieron, llegado el momento oportuno, conformar estados nacionales independientes siguiendo la ideología política “exportada” desde Francia por la República de la Ilustración.Consumada. Con la pérdida de sus colonias de ultramar, el imperio español colapsó, quedando España reducida a un país de segundo orden dentro de la Europa Occidental.

Ciertamente, los otros imperios europeos, económica e industrialmente más desarrollados que España se confabularon para quebrar la hegemonía comercial que mantenía dicho país en sus posesiones americanas. Buena parte de la riqueza arrancada de las mismas fue a engrosar las arcas de los países industrializados, cuota inicial que pagamos los iberoamericanos para consolidar el régimen capitalista europeo. Las oligarquías que gobernaron las nuevas repúblicas no crearon nuevas monarquías, tampoco democracias sino regímenes despóticos diseñados para defender sus propios intereses.

El Imperio Británico
A partir de la segunda mitad del siglo XVIII, el naciente Imperio Británico ya había comenzado a expandirse hacia aquellas regiones del mundo que estaban fuera del control español. A través de su compañía comercial, East India Company, logró penetrar en la India, gobernada entonces por el Imperio Mughal, desmantelando su naciente producción industrial, de manera tal que el 1 de noviembre de 1858, la Reina Victoria fue proclamada por el gobierno inglés como Emperadora de la India Dondequiera que se asentaron los colonizadores, tanto ingleses como franceses, impusieron su sistema político, su lengua y sus costumbres, pero trataron en lo posible que la población nativa quedase confinada a desempeñar oficios auxiliares para la administración colonial. Sólo en la India, país cuya organización política, económica y cultural ya había alcanzado un alto desarrollo en el siglo XVIII, pudo seguirse formando una élite ilustrada que hizo posible la reconquista de su independencia en 1947, para luego dividirse en dos naciones mortalmente enfrentadas por asuntos religiosos, culturales y económicos: India y Pakistán. La independencia de la India, la Joya de la Corona, marcó la declinación del Imperio Británico en todo el mundo.

El imperio estadounidense y su Joya de la Corona
A partir de 1824, una vez sellada la independencia de Iberoamérixca de España, Inglaterra se hizo cargo de los “asuntos de Venezuela, designando” para ello una especie de Procónsul o Lord Protector, Sir Henry Ker Porter. Su intervención no fue muy exitosa debido, quizás, a la profunda destrucción que sufrió la infraestructura productiva y humana de Venezuela durante nuestra mortífera Guerra de Independencia, o a la discreta influencia norteamericana que no veía con buenos ojos la presencia de competidores europeos en su “patio trasero”.

Fue sólo a partir de 1898, cuando llegaba a su clímax la guerra de independencia de Cuba, que Estados Unidos comenzó a intervenir militarmente en América Latina, logrando apoderarse de Cuba, Puerto Rico y la Zona del Canal de Panamá. Para finales del siglo XIX, la civilización industrial de occidente había comenzado a moverse utilizando petróleo, desechando el carbón mineral. Todas las regiones del mundo donde existían yacimientos petrolíferos comenzaron a ser anexadas o controladas por los imperios occidentales. Venezuela era un pequeño país, pobre y atrasado, gobernado por élites corruptas e ignorantes, que albergaba una fabulosa riqueza petrolera. El naciente imperio estadounidense se hizo con la tajada más jugosa del negocio, al sumar a sus propias reservas petroleras las de Venezuela.

Julio César Briceño, Huevo andante,1981Las experiencias coloniales anteriores, incluyendo la española y la británica, deben haber enseñado a los grupos oligárquicos de Estados Unidos la necesidad de utilizar nuevas técnicas para controlar a las poblaciones neocolonizadas a los fines de preservar el orden y la seguridad en sus enclaves coloniales. Una de las premisas esenciales era conservar, como había sido tradicional en el caso de Venezuela, una casta militar que defendiese, en nombre de la civilización occidental, los intereses económicos de las compañías petroleras extranjeras.

Simultáneamente, la casta militar debía servir como elemento de contención de cualquiera indisciplina política contra el poder de las transnacionales petroleras que iniciasen los políticos civiles. De esa manera, el régimen político ideal para gobernar a Venezuela era la dictadura militar encabezada por el Gendarme Necesario, tal como expuso Vallenilla Lanz en su obra “El Cesarismo Democrático”.

Como complemento del tutelaje militar, Estados Unidos fue imponiendo progresivamente los valores éticos, sociales e ideológicos de su american way of life, la llamada Cultura del Petróleo. Esta inducción ideológica tuvo como destino estratégico la naciente clase media venezolana, la cual habría de integrar las élites empresariales, profesionales y técnicas, religiosas y sobre todo las militares. El ejército de Estados Unidos brindó una especial atención a la formación ideológica y técnica de los oficiales de un ejército venezolano que le servía como auxiliar y aliado en la región. Tan apreciado era su apoyo, que llegó incluso a proporcionarle los famosos cazabombarderos F16, cuya concesión está reservada a los aliados militares más confiables.

La política de captación o de cooptación ideológica de las élites venezolanas dispensó extraordinarios beneficios al dominio colonial de Estados Unidos. La casi totalidad de los técnicos y gerentes petroleros, formados en universidades norteamericanas, mostraban una lealtad inquebrantable al sistema neocolonial. Los meritócratas de PDVSA se sentían ciudadanos estadounidenses, responsables por mantener el petróleo venezolano a la disposición inmediata y sin condiciones de su patria adoptiva. La dirigencia de los partidos políticos de la IV República: Acción Democrática y la Confederación de Trabajadores de Venezuela, COPEI, MAS, y posteriormente Proyecto Venezuela, el Movimiento Miquilenista, Primero Justicia, Causa R, Bandera Roja, Súmate y su pléyade de supuestas ONG’es (Organizaciones No Gubernamentales), se sumó con armas y bagajes al proyecto colonial estadounidense, estimulada por los jugosos salarios en dólares que recibían y siguen recibiendo regularmente del Departamento de Estado y la CIA a través de la Nacional Edowment Foundation [4].

La ceguera y la soberbia típica de los burócratas que planifican la política colonial del gobierno estadounidense hacia Venezuela, los llevaron a pasar por alto la existencia de sectores numerosos de venezolanos, civiles y militares que deseábamos tener una patria libre de toda dominación extranjera, dueña de su propio destino. Esa mayoría de venezolanos patriotas, inspirados en las ideas libertarias de Simón Bolívar, finalmente logró ganar entre 2002 y 2003 la primera batalla frontal contra el imperialismo estadounidense y sus secuaces locales.

El Talón de Aquiles del Imperio Estadounidense
Una lección histórica que la oligarquía estadounidense parece no querer recordar cuando se trata de Venezuela, es que el colapso de los imperios comienza por el de sus relaciones de poder con la periferia. Ningún imperio conocido hasta el presente ha logrado sobrevivir en esas condiciones, ya que el derrumbe de la dominación de la periferia indica que el centro del imperio ya ha comenzado a desagregarse.

Uno de los objetivos de la cultura del petróleo es el de convencernos sobre las maldades del petróleo: “el excremento del diablo”- dicen los representantes del imperialismo- “es el culpable de nuestro atraso histórico. A los venezolanos no nos gusta trabajar porque tenemos una cultura de recolectores cazadores modernos, vagos acostumbrados a medrar de la renta petrolera. Para que aprendamos a trabajar” –dicen- “debemos regalarle el petróleo a Estados Unidos, quienes sí saben utilizarlo bien. La chusma que conforma el 80% de la población venezolana debe ser obligada a pasar necesidades para que aprenda con sangre las virtudes calvinistas del trabajo y del ahorro, de manera que el restante 20% pueda vivir tranquilamente como si estuviera en New York y Miami pasando vacaciones en Caracas”.

Tal falacia ha servido para ocultar la debilidad manifiesta del imperio estadounidense en el área energética, de la cual depende su vida. Las reservas petroleras más cercanas que le permitirían conservar su hegemonía política y comercial sobre todo el mundo, ya no se encuentran en Texas, ni en el golfo de México ni en Alaska ni en Oklahoma. Se encuentran en el golfo de Paria, en el golfo de Venezuela, en el lago de Maracaibo, en la Faja Petrolífera del Orinoco, sin mencionar la extensa reserva que existe en el piedemonte andino que va desde Lara hasta el estado Apure y la que probablemente existe también en Amazonas y Guayana. La única contrariedad es que ese pequeño país, Venezuela, ahora pertenece a un pueblo que se siente dueño finalmente de su riqueza petrolera y a un gobierno bolivariano que invierte sus ganancias en el desarrollo social, económico y cultural de los venezolanos y coopera con los pueblos caribeños y suramericanos para aliviar su crisis energética.

No es coincidencia, como apuntamos en una anterior nota de Questión [5], que el sabotaje y el golpe petrolero de los ex- meritócratas de la vieja PDVSA coincidiese con la invasión de Irak por parte de Estados Unidos e Inglaterra, con el apoyo de la España de Aznar. El objetivo era, como dicen los jugadores de dado corrido, buscar un topo a todo donde el ganador se queda con todas las apuestas que están en la mesa. Pero quizás, felizmente, el Presidente Chávez habría dicho como el poeta llanero Luís Ernesto Rodríguez, cual si fuera La Patria: “… voy jugando a Rosalinda, y el dado en la noche linda me devolvió mis corotos…”

Perder a Venezuela y al mismo tiempo no ganar la guerra de Irak al apenas comenzar la invasión del país, ha marcado el inicio del declive del Imperio. En los actuales momentos, invadir a Irán, el otro coloso petrolero mundial y triunfar en breve plazo, ya no es militarmente posible. Vencer en Irak, donde Irán ya controla parte del gobierno títere, es muy incierto. Por otra parte, la salida de los tanqueros que llevan el petróleo extraído de Arabia Saudita y los otros emiratos del golfo Pérsico, está a merced de las baterías de misiles tierra-mar de fabricación china, Gusano de Seda, instalados por el ejercito iraní a lo largo de su costa sobre el golfo. Los yacimientos de petróleo del mar del norte y del norte de África también están en decadencia luego de años de sobreexplotación por parte de las empresas privadas. China y la India surgen como las superpotencias económicas y tecnológicas del siglo XXI, con el poder para controlar y absorber la mayor parte de la producción petrolera mundial por lo que resta del siglo.

En estas condiciones geopolíticas ha ocurrido lo que el imperio siempre quiso ocultar: Venezuela, que siempre había sido La Joya de la Corona de ese nuevo imperio, se ha convertido en el punto neurálgico del sistema capitalista y el salvavidas del american way of life. La dantesca tragedia ocasionada por el huracán Katrina en el golfo de Mexico, y en los estados de Luisiana y Alabama, ha puesto de relieve la absoluta incapacidad de la mafia de los Bush, padre e hijos, para gobernar con acierto a Estados Unidos.

La receta neoliberal aplicada a países menos desarrollados como Argentina, Brasil, Chile, Perú, Colombia y Bolivia, entre otros, ha producido un increíble empobrecimiento de la población y la perdida de todos los activos que hubiesen servido como garantía para un desarrollo endógeno independiente del imperialismo estadounidense. Pero en Estados Unidos, el desmantelamiento de los servicios de salud y seguridad social y el nivel de pobreza generalizada producido por la vuelta de tuerca neoliberal que aplicó la mafia de los Bush al pueblo de dicho país, nunca se habría revelado de no haber ocurrido la tragedia de Katrina.

Como dijo en una ocasión el Presidente Fidel Castro: “cuando estalle la burbuja del neoliberalismo, Estados Unidos y el resto de los ocho países desarrollados se verán en un gran aprieto”. La privatización en Estados Unidos de los servicios sociales, incluyendo el servicio militar, demuestra que la mano del mercado si bien sirve para enriquecer a una minoría, no tiene ninguna capacidad de respuesta frente a las grandes emergencias. El estado, o lo queda de él, se ve obligado a negociar contratos con las compañías privadas que deben hacer las intervenciones humanitarias, lo cual, como vemos, conduce a un caos generalizado que afecta la vida de las mayorías empobrecidas, negras o blancas, que sobreviven –como en Nueva Orleans- con salarios de miseria, sin salud, sin seguridad social y sin posibilidad ninguna de escapar del ciclo inexorable de la pobreza.

Estados Unidos está prisionero de una serie de situaciones dilemáticas: se hallan empantanados en Irak, si se quedan no podrán salir jamás, si se van no retornarán nunca. En el golfo de México, por el daño producido a las instalaciones petroleras han perdido hasta ahora una producción equivalente a 1.5 millones de barriles diarios, que debe ser repuesta utilizando la reservas estratégicas.

En el corto plazo, la lógica indica que debería negociar con Venezuela una salida política. Pero la soberbia de la mafia de los Bush y la ceguera proverbial de la clase política estadounidense, impedirán que se negocie con un ser que ellos consideran inferior, negro y por añadidura comunista. La lógica del fascismo, desde los tiempos inefables de Herr Adolfo Hitler, aconsejaba asesinar a los seres que ellos consideraban para la época como sub-humanos, untermenschen: judios, eslavos, gitanos, negros, discapacitados, enfermos mentales, etc. La matriz de opinión creada por la llamada oposición venezolana, de considerar al Presidente Chávez como un dictador psicópata, le hace el juego a los llamados a asesinarlo por parte de fascistas como el Reverendo Robinson y de payasos como Orlando Urdaneta, entre otros.

La tesis de los imperialistas estadounidenses, cubano americanos y venezolano americanos incluidos, susentada en la lógica formal, es que asesinando a Chávez se acaba todo el proceso bolivariano, abriendo el camino para que las mascotas de Bush que habitan en Súmate, el MAS, Acción Democrática, Proyecto Venezuela, Primero Justicia, Causa R y –por supuesto- los meritócratas de la vieja PDVSA, le entreguen nuestro petróleo, recibiendo a cambio la posibilidad de lamer la mano del amo y obtener jugosas comisiones en dólares por su fidelidad, descontándoles por supuesto los millones que ya recibieron de la NED y los correspondiente impuestos federales.

Esta tesis simplista obvia un hecho fundamental para el análisis dialéctico de la situación: el Presidente Chávez representa para los pueblos oprimidos de América Latina, la esperanza de que es posible lograr los cambios sociales para salir de la pobreza, desarrollando la democracia participativa. Asesinarlo prueba que el imperialismo nunca permitirá que por las buenas o por la vía democrática se logre erradicar la pobreza. El asesinato de Salvador Allende es una demostración palpable.¿Cuál sería la única esperanza de los pueblos excluidos?: la revolución violenta. La guerra de Vietnam y luego la de Irak han mostrado que Estados Unidos, con todo su enorme arsenal militar, no es capaz de ganar guerras asimétricas. Asesinar al Presidente Chávez no resolvería el dilema del imperialismo. Los secuaces de la mafia Bush nunca podrán tomar el poder en Venezuela a menos que Estados Unidos lance una invasión militar. Pero no podría hacerlo mientras el ejército colombiano, su principal aliado para invadir a Venezuela, siga empantanado en la guerra interna contra las FARC. Negociar la paz con el ELN y luego con las FARC para que Álvaro Uribe sea reelecto como Presidente de Colombia, requisito estratégico para la invasión, es un proceso que puede tomar meses sino años [6].

Embarcarse en una acción suicida contra Venezuela en las presentes condiciones, no garantiza a Estados Unidos que el petróleo barato comience a fluir libremente hacia su territorio 72 horas luego de haber atacado. Es muy posible que la guerra convencional dure no más de una semana, pero la guerra asimétrica, la guerra de resistencia puede tomar largo tiempo, cerrando definitivamente la posibilidad de apoderarse del petróleo barato y sobre todo de la gasolina barata. Las refinerías y los campos petroleros venezolanos serán las primeras víctimas de un conflicto cuyo fin ni los más osados meritócratas de la vieja PDVSA podrían prever. En tanto, ¿cuál petróleo y a qué precio refinara la CITGO una vez que sea expropiada por el gobierno federal estadounidense en caso de un conflicto? Quá pasará con Cuba, Colombia, Brasil y Argentina? ¿Se acomodarían China, la India y Rusia a una renovada hegemonía mundial de Estados Unidos? ¿Cuál sería la reacción de Irán? Estados Unidos está tratando de transformar las Naciones Unidas en una especie de Santa Alianza actualizada, a los fines de poder perseguir, con el apoyo legal y material de sus aliados occidentales, a los estados petroleros que ellos denominan delincuentes porque no siguen sus mandatos con docilidad y –sobre todo- porque no les quieren entregar combustible barato. Pero esta vía es difícil, ya que potencias emergentes como China y la India que casi tienen en sus manos el control de la economía mundial, es posible que veten cualquier resolución que perjudique sus proyectos políticos.

El proyecto de asesinar a Chávez, de invadir a Venezuela, no es imposible de llevar a cabo, pero es muy difícil realizarlo con éxito. El riesgo de producir una conflagración mundial que se llevaría por delante al sistema capitalista, es muy evidente. La razón aconsejaría a la banda de espíritus supremáticos que gobiernan actualmente a Estados Unidos, reconocer que por esta vez no llevan consigo todas las de ganar. Para evitar un colapso similar al de la Unión Soviética, que podría degenerar en un Gottdamerung, en un Ocaso de los Dioses más terrible que el cantado por Wagner, sería conveniente negociar, como gente sensata, con los que tienen en sus manos la posibilidad real de resolver la encrucijada histórica en la que nos hallamos embarcados todos los pueblos del mundo.

Iraida Vargas-Arenas
Doctora en historia y geografía, Universidad Complutense de Madrid, profesora titular UCV, investigadora nacional nivel IV Conacit.
Los artículos de esta autora o autor

Mario Sanoja
Doctor en Antropología. Profesor Titular Jubilado, UCV. Individuo de Número y Segundo Vicepresidente de la Academia Nacional de la Historia. Investigador Nacional Nivel IV Fonacit-Fvpi. Premio Nacional de Humanidades

El imperio colonial britanico

El imperio colonial británico

PRÓLOGO

Desde la perspectiva actual, se hace difícil valorar la importancia del Imperio Británico sin caer en una exageración. La civilización de nuestros días da por sentado sobre la base de no pocos valores que nacieron o tomaron vida en el seno de este gran imperio, o fase de hegemonía inglesa en el mundo. Sin embargo, sobrevalorar esa aportación equivaldría a minimizar injustamente la herencia acumulada en la Historia y supondría enfocar el futuro con una visión estancada, como si lo conseguido fuera el óptimo que deseara alcanzar la Humanidad.

La situación en el contexto general de la Historia ayuda a realizar este ejercicio aplicado a cualquier periodo. En el ejemplo que aquí nos ocupa, hay que tener en cuenta dos cuestiones concretas: una, que esa hegemonía se realiza dentro de un marco más amplio, la civilización cristiana occidental, de la que es deudora y sin la cual no puede explicarse; otra, que en ese contexto fue pionero en aportaciones sustanciales que contribuyeron notablemente a la transformación del mundo civilizado, en Occidente y en otras partes, porque fueron en sí mismas agentes de civilización…

General inglés del Imperio, de la época.

I · COLONIALISMO E IMPERIALISMO:

CONCEPTO Y CAUSAS

1. Concepto de Imperialismo y Colonialismo.

El concepto de Imperialismo y Colonialismo no tiene una fácil definición y resulta obvia su identificación en muchos casos. El sentido histórico del término colonización tiene una gran amplitud designando cualquier forma de dominio político, económico o cultural en épocas distintas de la Historia. Puede designar tanto a la colonización griega del siglo VIII a.c., como a la colonización española o portuguesa del siglo XVI. Algunos historiadores consideran, además, que el término colonialismo implica una relación de dominio directo entre la metrópoli y las colonias.

Por su parte, el término Imperialismo haría referencia, en principio, a la configuración de estructuras, fundamentalmente políticas, de carácter supranacional. Su versión moderna se acuñó en 1840 y encierra una acepción más restringida convirtiéndose en uno de los términos más oscuros de la Ciencia Política. A fines del siglo XIX comienza a dársele su acepción actual gracias a las obras del americano Ch. A. Conant y al inglés J. A. Hobson, e indicaría cualquier forma de sujección. El uso del término denotaba la mayor importancia de los móviles económicos en la expansión colonial iniciada a fines del siglo XIX.

La historiografía marxista retomaría el término, especialmente cuando Lenin extrajo las últimas consecuencias de la teoría de la acumulación capitalista y denunció al Imperialismo como “estadio supremo del Capitalismo”, ante la necesidad ineludible de invertir en los territorios de Ultramar los capitales excedentes de las potencias occidentales.

Así, pues, desde fines del siglo XIX el Colonialismo e Imperialismo adquieren un significado especial. La política imperialista que practican los países europeos sigue en gran parte las fórmulas coloniales clásicas (dominio político directo hasta la Segunda Guerra Mundial) y buscan objetivos típicamente mercantilistas: búsqueda de mercados, explotación de materias primas, etc. Todo ello, junto a objetivos económicos nuevos: exportación de capitales y unas fórmulas de dominación más sutiles y típicamente actuales, como fue el caso del Imperialismo Norteamericano.

2. Causas y teorías de la expansión colonial.

Pocos temas han sido tan debatidos como el de los orígenes de la expansión imperialista en el siglo XIX. Básicamente, sus teorías explicativas se dividen en dos grandes grupos: las que defienden la supremacía absoluta de los factores económicos y aquellas que sostienen, en cambio, el predominio de razones de tipo político o ideológico. El debate todavía no ha concluido en la actualidad, aunque se tiende a descartar una explicación exclusivamente unitaria de la expansión imperialista.

2.1. Interpretaciones económicas del Imperialismo.

1- Búsqueda de mercados: La competencia por la obtención de mercados para los excedentes de producción es el factor decisivo de la expansión imperialista, según la teoría de Charles A. Julien. El punto de partida sería la crisis de 1873, y el período deflacionista subsiguiente; acentuado por el viraje proteccionista iniciado por la mayor parte de países industrializados, excepto en Gran Bretaña. En realidad existe un paralelismo entre expansión colonial y proteccionismo. Por el contrario, el mantenimiento de la política librecambista británica también se explica en parte por la expansión imperialista, tras el cierre de los mercados europeos a los productos británicos tras la oleada proteccionista.

2- Obtención de materias primas: La búsqueda de materias primas no suscitaba, al menos en los orígenes de la expansión colonial, el mismo interés. Sólo en algunos casos constituyeron un estímulo importante.

3- Inversión de capitales: La relación entre inversión de capitales y expansión imperialista fue formulada por Lenin en su obra “Imperialismo, fase superior del capitalismo” (1917). Según la explicación marxista, cuando el capitalismo alcanza el estado “monopolístico”, las oligarquías financieras utilizan la colonización como instrumento para la inversión de capitales. Su finalidad no sería obtener mercados o materias primas, sino también y sobretodo, territorios donde exportar capitales y mantener un alto grado de rentabilidad de éstos en un momento en que la tendencia deflacionista de los precios en los países industrializados había significado una sensible disminución de los beneficios del capitalismo financiero. La inversión de capital se orientaba en los países colonizados o de economía dependiente hacia sectores que requerían escasa dotación técnica y mano de obra no cualificada (minería, plantaciones agrícolas, etc..), frecuentemente en forma de contratos de préstamo, de manera que se obligaba al país deudor a invertir ese capital en las compras de bienes de equipo o mercancías en el país acreedor. Como consecuencia, conforme se establecían mayores lazos financieros, mayor era el grado de dependencia.

4- Factores demográficos y sociales: Junto a la búsqueda de mercados e inversión de sus capitales, considerados tradicionalmente como los factores esenciales de la expansión colonial, aparecen otros de raíz socioeconómica. Algunos historiadores han resaltado la incidencia de la presión demográfica europea en la expansión colonial. Hasta 1914, más de treinta millones de europeos emigraron a ultramar. Aunque hay que tener en cuenta que la emigración se dirigió preferentemente hacia Estados Unidos y que si exceptuamos el caso británico, el colonialismo fue impulsado por países sin excedente demográfico.

Además, el colonialismo tuvo efectos beneficiosos desde el punto de vista social: contribuyó a paliar las fases de recesión económica y el paro; atenuando considerablemente las tensiones sociales. Por otro lado, el aumento del nivel de renta del proletariado provocó una disminución de la plusvalía de los capitales e incitaba la inversión de capital en las colonias, donde los niveles salariales eran mucho menores.

2.2. Interpretaciones políticas e ideológicas.

Las explicaciones económicas del Imperialismo fueron criticadas en el periodo de entreguerras y de manera más decidida tras la Segunda Guerra Mundial. La interpretación política del Imperialismo fue defendida por William Langer en su obra “The diplomacy of Imperialism” y más tarde por Winslow y el francés Raymond Aron. Para estos historiadores, la gloria, el poder y el prestigio fueron los fundamentos del colonialismo. Los factores económicos serían argumentos utilizados por los defensores de la expansión colonial para conseguir que la opinión pública aceptase los sacrificios económicos que comportaban las colonias. Las colonias serían, para esta corriente historiográfica, una carga más que un negocio. El estudio clásico de J. A. Hobson pretendió demostrar que las colonias inglesas no eran rentables. Aunque su análisis fue debatido posteriormente, sostuvo acertadamente que el capital excedentario se debía únicamente a que el sistema social europeo negaba a la masa popular una capacidad de consumo suficiente para estimular la economía industrial. Así, las crisis de superproducción que fueron un estímulo para la expansión imperialista serían, al mismo tiempo, crisis de subconsumo.

Las motivaciones políticas de la expansión colonial están entremezcladas muchas veces con elementos afectivos o de psicología social. No obstante, por su ambigüedad, el nacionalismo, el prestigio o el poder son difíciles de precisar; ¿Son motivos reales o medios para disimular otras causas?

En otros casos influyen razones de tipo diplomático, como la política colonial de Bismarck en la década de 1880 de intentar trasplantar al área colonial la política de equilibrio europeo o de utilizar las colonias como bazas en beneficio del equilibrio general. Las preocupaciones geoestratégicas fueron también argumentos importantes, especialmente para el imperialismo británico, cuya empresa era el asegurarse las rutas marítimas y las zonas neurálgicas del mundo.

2.3. La ideología imperialista.

Junto a estas causas políticas, existen una serie de factores ideológicos que configuran la denominada ideología imperialista. El punto de partida sería la evolución ideológica que experimentan los países europeos en el último tercio del siglo XIX. Una corriente de conservadurismo se extiende por toda Europa. La burguesía revolucionaria, una vez cumplido el ciclo histórico de suprimir el Antiguo Régimen y establecer las bases del Estado liberal, evoluciona hacia actuaciones conservadoras cuya manifestación ideológica más significativa es el nacionalismo, con tintes más o menos xenófobos. Este nacionalismo conservador tiene una de sus manifestaciones más importantes en la denominada “mística imperialista”, que baraja argumentos como honor nacional, prestigio político, misión civilizadora o evangelizadora y agrupa a las corrientes que defienden o justifican la expansión colonial.

En Gran Bretaña está representado por el llamado “jingoísmo” que integraba tanto a políticos tories (Disraeli, Rhodes) como liberales-imperialistas (Chamberlain). El Jingoísmo era un movimiento nacionalista y racista británico y consideraba necesario el Imperio, pues la “mejor raza del mundo” puede y debe dominar a los pueblos inferiores. Este sentimiento hipernacional estaba alimentando por el acoso a la hegemonía británica que representaban Alemania y Estados Unidos. Numerosos intelectuales se sintieron atraídos por el llamado “darwinismo social”, que extrapolaba las ideas evolucionistas de Darwin a las cuestiones sociales y políticas, afirmando la existencia de naciones más capacitadas para la supervivencia. Tal vez el mejor representante de esta corriente es el escritor británico Ruyard Kipling que habla de “el deber del hombre blanco”.

En Francia, la ideología colonialista no alcanzó el mismo consenso que en Gran Bretaña, el partido colonial representaba intereses muy diversos (desde los medios financieros y el ejército hasta el funcionariado colonial). Políticos como Jules Ferry y León Gambetta fueron los máximos impulsores del colonialismo francés.

En Alemania, las ideas nacionalistas se apoyaron en la “Nachbarschatsmission” (misión de vecindad), fomentada por los medios misioneros católicos y protestantes, que consideraban la exploración y colonización como un medio para la evangelización. Sin embargo, los inicios de la política colonial alemana estuvo motivada por motivos comerciales, como lo demuestra la creación de la Deutsche Kolonialverein (Unión Colonial Alemana, 1882).

En Estados Unidos, los orígenes de la política colonialista se remontan a la doctrina Monroe: “América para los americanos” (1823), fórmula para oponerse a cualquier reconquista de Hispanoamérica por las potencias surgidas de la Restauración. A fines del siglo XIX el Corolario Olney (1895) retomaría esta doctrina al afirmar que ningún país europeo podría intervenir en el continente americano sin el consentimiento del gobierno estadounidense.

También la ideología colonial se reafirmó, por motivos religiosos o científicos. Colonialismo y misionalización guardaron estrechos vínculos, la Iglesia Católica y las confesiones protestantes extendieron su influencia a escala mundial a través de las misiones. Las Sociedades Geográficas contribuyeron también a la difusión de la ideología colonial: las expediciones para la exploración del interior del continente africano dieron una justificación moral y reforzaron el ideal europeo del universalismo, al tiempo que influyeron en la formación de una opinión pública favorable al expansionismo imperialista.

II · LAS GRANDES ÁREAS DE EXPANSIÓN EUROPEAS EN ÁFRICA Y ASIA

1. El marco histórico de la expansión colonial.

Durante la primera mitad del siglo XIX el Imperialismo colonial contó con escasos partidarios entre los gobiernos europeos o la opinión pública. El sistema mercantilista, soporte teórico del colonialismo en el Antiguo Régimen, entra en crisis con el desarrollo del liberalismo económico. Los teóricos de la escuela de Manchester (Adam Smith, David Ricardo, Jeremy Bentham) son abiertamente anticolonialistas. Las revoluciones de independencia de Estados Unidos y América Latina provocan la crisis definitiva del colonialismo clásico. Gran Bretaña, sin la existencia de países competidores, afianza su hegemonía marítima y propugna una política librecambista en donde no tienen cabida los pactos coloniales.

Sin embargo, a partir de 1870 se inició un relanzamiento del colonialismo. La crisis económica de 1873, la tendencia deflacionista de los precios durante la Gran Depresión y el retorno al proteccionismo marcan el punto de partida de la expansión imperialista. A las crisis cíclicas del capitalismo se une el desarrollo del capitalismo financiero con la multiplicación de sociedades por acciones y entidades de crédito; el tránsito de la libre competencia al capitalismo monopolístico significa, además, la formación de trusts y cártels que aspiran a repartirse el mercado mundial.

El reparto económico del mundo entre grupos monopolísticos y el reparto político entre las grandes potencias constituyeron evidentemente fenómenos distintos, pero la conexión entre ambos es innegable.

Las grandes potencias acometieron el reparto del mundo. En menos de treinta años la fiebre colonial llegó a todos los confines del mundo extraeuropeo. Gran Bretaña y Francia extendieron y consolidaron sus dominios en Asia y se lanzaron a la aventura africana. La Alemania de Bismarck patrocina el reparto de África en la Conferencia de Berlín de 1885, como una continuación de su política de alianzas en Europa. Concluido el reparto, se iniciaron las rivalidades para una redistribución en beneficio de las potencias rezagadas (especialmente Alemania). Como consecuencia las crisis imperialistas inician un periodo de tensiones conocido como “la Paz Armada”, que conduciría a la Primera Guerra Mundial.

2. La formación del Imperio Colonial Británico.

Territorios que formaban el Imperio Británico.

A mediados del siglo XIX Gran Bretaña era la única gran potencia colonial en Europa. A pesar de su política librecambista conservaba un conjunto de dominios a escala mundial. Mantenía cinco tipos de colonias:

1- Puertos de escala, que aseguraban su domino de las rutas marítimas y conquistadas en su mayoría a españoles, franceses y holandeses (Malta, Corfú e Islas Jónicas en el Mediterráneo; Gibraltar, El Cabo, Isla Mauricio, Adén y Ceylán en la ruta hacia la India; Singapur y Hong-Kong en la ruta de China).

2- Factorías comerciales en la costa africana (Sierra Leona y Gambia).

3- Colonias de Plantación, suministradoras de productos tropicales (Antillas, Honduras y Guyana).

4- Los Dominios, eran, sin duda las principales piezas del Imperio Británico. Eran las colonias de poblamiento blanco: Canadá, Sudáfrica, Australia y Nueva Zelanda, destinadas a absorber los excedentes de población.

5- La India, la mayor colonia de explotación. La joya de la Corona.

La política colonial británica inició una profunda transformación a partir de la depresión iniciada en 1873. Las crisis de superproducción, la oleada proteccionista que cerraba los mercados europeos y la competencia alemana y norteamericana obligan a Gran Bretaña a basarse cada vez más en sus colonias. La crisis de 1882 y el declive de su hegemonía económica ante el dominio de las nuevas tecnologías industriales por Alemania y Estados Unidos acentúan esta tendencia. Las dificultades económicas se reflejaron en un sentimiento nacionalista de raíz popular, expresado a través de una prensa, decididamente colonialista. El “jingoísmo”, impulsado por las obras de Kipling en donde se exalta el valor y la misión de la raza blanca (especialmente la anglosajona), contribuyó a su consolidación.

Cuando, con su expansión en África, Gran Bretaña funda nuevas colonias de explotación, a las que añade el protectorado de Egipto y Sudán a principios del siglo XX, reunió un Imperio Colonial de 33 millones de kilómetros cuadrados y 405 millones de habitantes, el más grande y extenso que el planeta haya conocido. Sin embargo, la fuerte inversión financiera en las colonias, junto a la pérdida demográfica, y su retraso tecnológico con respecto a Alemania, se debilita su posición en Europa.

Francia fue el otro país europeo capaz de crear un imperio colonial de dimensiones mundiales, aunque desde luego no comparable al británico. Francia había perdido su antiguo imperio colonial en el siglo XVIII (Guerra de los Siete Años). En 1830, durante el reinado de Carlos X, se había iniciado una tímida penetración en Argelia, aunque los inicios de la colonización francesa en el siglo XIX se realizan durante el II Imperio dentro de la política de prestigio de Napoleón II, cuando sigue la conquista de Argelia y se incorpora Camboya mediante el tratado de Saigón de 1862, que establecía la soberanía francesa en Cochinchina. Hasta la década de 1870 Francia no tiene una política colonial de amplias perspectivas. El afán de recuperar el prestigio internacional tras la derrota en el conflicto francoprusiano de 1870-1871, y la crisis de 1873, empujaron a Francia hacia la aventura colonial. Finalizada la conquista de Argelia se inicia la de Túnez (1881) y completa el dominio de Indochina. La clave del expansionismo francés sería la conquista de las islas de Madagascar y Reunión, enclaves esenciales hacia sus colonias del Sureste asiático. La ocupación francesa de Laos amenazaba el Dominio británico de la India, y fue foco constante de disputas entre ambas potencias. La presencia del estado-tapón de Siam (Tailandia) redujo estas fricciones.

3. La colonización de África.

Territorios africanos del Imperio Británico.

3.1 Los inicios de la colonización africana.

Antes de 1880 África era un continente casi desconocido. La ocupación europea se limitaba fundamentalmente a zonas costeras y desembocaduras de los grandes ríos africanos: Níger (que sirvió de vía de penetración para los ingleses), Senegal (para los franceses) y el Congo. La actividad de las Sociedades Geográficas y las exploraciones, especialmente de Brazza y Stanley, posibilitan el conocimiento de la cuenca del Congo como vía de acceso al interior del continente africano y estimulan la rivalidad de las potencias coloniales.

La primera zona de expansión colonial se realiza en el área mediterránea. La apertura del canal de Suez (1869) dejaba abierta la ruta hacia la India y China, y despierta la rivalidad de Francia y Gran Bretaña en el dominio del Mogreb. El papel de Italia y España en la zona va a ser de meros espectadores. La ocupación de Túnez por Francia y de Egipto por Gran Bretaña fue el resultado de un juego de intereses complejos propiciados por la decadencia del Imperio Otomano. Egipto y Túnez eran provincias del Imperio Otomano. La decadencia turca posibilita su dominio por Gran Bretaña y Francia. Gran Bretaña pretendía, con el dominio de Egipto, el control del Mediterráneo Oriental y la ruta de la India a través del Mar Rojo, para más tarde, crear un Imperio en África Oriental, desde El Cairo hasta El Cabo (“imperio vertical”). Francia, por su parte, ambicionaba el dominio de todo el Mogreb e inicia su expansión hacia Túnez. El domino de Túnez provoca el choque entre Francia e Italia, pero gracias al apoyo británico se consolida, finalmente, la conquista francesa en 1881. Túnez constituía un foco de atracción para la emigración francesa e italiana. El poblamiento italiano se hizo mucho más rápido que el francés (60.000 italianos frente a 16.000 franceses), pero la incorporación de Túnez a Italia hubiese permitido el dominio italiano del Mediterráneo central: Sicilia y Túnez podían significar una tenaza de cierre para el tráfico británico hacia el canal de Suez, motivo suficiente para que Gran Bretaña apoyase a Francia frente a las presiones italianas.

El apoyo británico a Francia en Túnez facilita su dominio de Egipto, y pone fin al conflicto franco-británico por el dominio del canal de Suez. Los orígenes de esta rivalidad se remontan a la construcción del canal, obra del ingeniero F. Lesseps con apoyo de capital francés. El endeudamiento de Egipto obligó a vender un importante paquete de acciones de la Compañía del Canal, hasta entonces monopolio franco-egipcio. Gran Bretaña aprovecha la oportunidad, y a través de la banca Rothschild, consigue el 40% de las acciones. Las dificultades financieras egipcias permitieron la creación de la “Caja de la Deuda Pública”, bajo el control franco-británico, lo que en la práctica significaba el condominio solapado de ambas potencias.

Del condominio se pasa al dominio británico tras la revuelta nacionalista y antieuropea que dirige Arabí Pachá en Alejandría (1881). Francia se inhibe y Gran Bretaña aprovecha la ocasión para ocupar militarmente Alejandría e imponer un condominio anglo-egipcio, fórmula peculiar de administración que respetaba, sólo teóricamente, la autonomía egipcia.

El fracaso en Egipto impulsará a Francia hacia la expansión en Marruecos y Norte de África. Para evitar el dominio francés del Mogreb, Gran Bretaña abogará por las pretensiones españolas para limitar el dominio francés. España pretendía ampliar su zona de influencia en Marruecos. A principios del siglo XX, la ocupación de Marruecos se convertirá en uno de los ejes principales de las llamadas “crisis imperialistas” y alimentará el clima de tensiones anterior a la Primera Guerra Mundial.

3.2. Orígenes de la colonización del África Negra.

Al igual que el dominio de África del Norte había desencadenado la rivalidad franco-británica, la colonización de Centroáfrica despierta el interés de Bélgica y Francia, y una tercera potencia en discordia, Portugal.

Los orígenes de la colonización del África Negra se remonta a los proyectos de Leopoldo II de Bélgica. Leopoldo II aprovecha su afán explorador y sus cualidades de diplomático y previsor hombre de negocios para obtener un Imperio colonial para Bélgica. Tras sucesivos y frustrados intentos de obtener Formosa (1865), Abisinia (1868), Mozambique (1869) o Filipinas (1871), fijaría su atención en África Central. Con el apoyo de las Sociedades Geográficas y tras una campaña cuidadosamente preparada, consiguió que se convocara la Conferencia Geográfica de Bruselas (1876), punto de partida de la penetración en el Congo. La actividad, supuestamente filantrópica de Leopoldo II, consiguió vencer los recelos de las potencias europeas. Al mismo tiempo, las exploraciones de Stanley por el curso superior del río Congo (1874-1877) confirmaron que el río era la gran vía de penetración del interior de África. La alianza entre el explorador y el soberano belga se plasmó en la creación de la Asociación Internacional del Congo (1879), empresa con el doble objetivo de explorar y obtener los recursos de la región del Congo.

Paralelamente, Francia había apoyado la expedición del explorador italiano Brazza en el margen derecho del río Congo, en donde había conseguido un acuerdo con el rey congoleño Makoko. El gobierno francés, para desquitarse de la pérdida de influencia en Egipto ratifica el Tratado Brazza-Makoko, y establece un protectorado sobre la orilla derecha del Congo. A su vez, Portugal, que había ocupado el territorio de Cabinda, en la desembocadura , reivindica la soberanía sobre las dos orillas.

En 1861, los ingleses se adueñaron del puerto nigeriano de Lagos e iniciaron el comercio con el interior del país. En 1885, la Conferencia de Berlín reconoció el territorio de Nigeria como zona de influencia británica, lo que permitió que, en 1914, se constituyera el Protectorado y la colonia británica de Nigeria. Por otra parte, Sierra Leona, fuente importante para el comercio de esclavos, se convirtió en colonia británica en 1808 y en 1896 pasó a ser Protectorado.

3.3 La Conferencia de Berlín de 1885: el “Scramble” de Africa

(1885-1898).

Para resolver el conflicto creado sobre la soberanía del Congo, Bismarck, que hasta entonces no se había interesado por el tema colonial, convoca una conferencia en Berlín, cuyos objetivos eran los siguientes:

a) Mantener la política de equilibrio europeo. El sistema de alianzas creado por la diplomacia de Bismarck con el objetivo de mantener la paz en Europa podría derrumbarse por las tensiones generadas en la expansión colonial. Se trataba, pues, de transferir el sistema de Bismarck a las colonias y que Alemania asumiese el mismo papel mediador que había realizado en el orden internacional.

b) Creación de un Imperio Colonial para Alemania. La falta de un imperio colonial era una traba importante para el desarrollo económico alemán; el cierre de los mercados europeos con el retorno al proteccionismo creaba dificultades y ahogaba el ritmo de crecimiento industrial. La posibilidad de obtener mercados potenciales sería, por tanto, un factor a considerar en la tardía incorporación de Alemania a la carrera imperialista.

La Conferencia de Berlín de 1885 reunió a representantes de 12 naciones europeas, además de una representación de Estados Unidos y Turquía para abordar el problema del Congo y establecer las líneas directrices del reparto de África, alejando de momento el riesgo de un conflicto militar de raíz imperialista. Los principios básicos establecidos en la conferencia fueron los siguientes:

– Reconocimiento de la Asociación Internacional Africana, como Estado Libre del Congo bajo la soberanía de Leopoldo II. El parlamento belga le autorizó a gobernar a título personal, aunque más tarde, se integraría en Bélgica. De esta manera el Valle del Congo con todos sus recursos potenciales se confería a una potencia de segundo orden; evitando de esta manera el enfrentamiento directo de franceses, ingleses y alemanes.

– Libertad de navegación por los ríos Níger y Congo, excluyendo su monopolio por ninguna potencia y facilitando el acceso y explotación del interior del continente.

El punto más importante radicó en el reconocimiento de que el control de la costa no implicaba una ocupación efectiva del territorio. Hasta entonces había prevalecido la doctrina que establecía que la ocupación de la costa legalizaba la del interior, sin que fuera necesaria su ocupación inmediata. Esta doctrina desató una carrera colonial desde las zonas costeras al interior, con el fin de controlar la mayor parte de territorios posibles.

Así, prescindiendo de supuestos geográficos, históricos o jurídicos se legalizaba la ocupación efectiva de los territorios africanos. El carácter de la colonización se modificó: el imperialismo militar venció al imperialismo geográfico o económico. Las adquisiciones se multiplicaron y en 1890 África se encontraba totalmente repartida.

En los años siguientes a la Conferencia de Berlín se firman una serie de tratados que permiten efectuar lo que el periódico inglés “The Times” definió como el Scramble de África (el “revoltijo” de África). Gran Bretaña amplió sus dominios en el África Oriental (Uganda, Rhodesia, Bechuanalandia) y occidental (Nigeria); la explotación colonial se realizó primero a través de grandes compañías comerciales, y posteriormente, por el dominio directo de la metrópoli.

En la Conferencia de Berlín, Alemania obtuvo un imperio colonial: Togo, África del Sudoeste (Namibia) y el África Oriental Alemana (Tanzania). En África Oriental el expansionismo británico y alemán chocaron; por ello, ambos países tuvieron que suscribir el tratado de Heligoland (1890) que delimitó sus respectivas áreas de influencia. Así, el proyecto de Cecil Rhodes de crear un inmenso dominio en todo el África Oriental desde El Cairo a El Cabo (“imperio vertical”), unido por ferrocarril y líneas telegráficas, queda imposibilitado por la colonia alemana de Tanzania.

Francia consolida su dominio sobre la orilla derecha del Congo y con el Senegal forma el África Occidental Francesa. Fracasa, sin embargo, el proyecto de formar un Imperio “horizontal”, uniendo el Atlántico con el Indico a través de Sudán. Es precisamente en Sudán donde se produce la más importante crisis colonial de fines del siglo XIX: el incidente de Fachoda (1898). Un ejército francés, dirigido por el general Marchand, avanza hacia el Sudán, al tiempo que un ejército británico, dirigido por Kitchener, desde Egipto. Ambos se encuentran en Fachoda. El ejército francés llega primero, pero su inferioridad militar le obliga a retirarse. El incidente de Fachoda generó un nuevo foco de conflicto franco-británico hasta la firma de la Entente Cordiale (1904), en virtud de la cual Francia reconocía el dominio británico en Egipto y Sudán a cambio de actuar libremente en Marruecos.

El antagonismo franco-británico y los deseos impotentes de España e Italia bloquearon durante quince años la ocupación de Marruecos. Tras la creación de la Entente Cordiale, en 1904, se posibilitó la formación de los protectorados francés y español en Marruecos (Conferencia de Algeciras de 1906). La intervención alemana en el Mogreb (crisis marroquíes de 1905 y 1911), sería un nuevo factor de crisis en el contexto de tensiones imperialistas que anteceden a la Primera Guerra Mundial.

La Conferencia de Berlín también posibilitó el acceso al reparto de África a otras potencias europeas. Portugal reafirmaría su dominio en Angola y Mozambique, además de conservar el territorio de Cabinda en la desembocadura del Congo. España obtendría el protectorado del Río de Oro (Sahara Español) y Río Muni (Guinea). Italia consigue las colonias de Eritrea y Somalia (1890), pero sufre un brusco descalabro en sus intentos de conquista de Abisinia: derrota de Adua frente a los abisinios (1896).

3.4. La Guerra de los Bóers (1898-1902) y el dominio británico de Sudáfrica.

La zona meridional del continente africano también fue escenario de conflictos. La ocupación británica fue muy temprana. Antes del inicio de la expansión colonial contaba con la colonia de El Cabo en la ruta hacia la India (colonia obtenida en el Congreso de Viena de 1815). Los ingleses desplazaron a los bóers (que eran descendientes de antiguos colonos holandeses asentados en África del Sur desde el siglo XVII), hacia el norte del río Orange configurándose dos áreas bien delimitadas: República bóer de Transvaal y el Estado Libre de Orange y colonias británicas de El Cabo y Natal. Sin embargo, en 1886 se descubren importantes yacimientos de oro y diamantes en Transvaal, provocando una avalancha de aventureros ingleses. Poco después, la Compañía Británica de Sudáfrica, controlada por Cecil Rhodes, obtiene en 1890 los derechos de explotación de todas las minas, desde Rhodesia a El Cabo. Además, las colonias bóers dificultaban la construcción del ferrocarril que pretendía construir Rhodes entre El Cabo y El Cairo.

Todas estas circunstancias, especialmente la riqueza minera de Transvaal, explican el inicio de la guerra contra los bóers en 1898. La excusa británica fue el carácter discriminatorio del régimen bóer. Se necesitaban catorce años de residencia para obtener derechos políticos. Fueron insuficientes las reformas políticas del presidente bóer Kruger para impedir la guerra. A pesar de la tenaz resistencia de los colonos bóers, las tropas de Kitchener ocuparon Orange y Transvaal. Finalmente, en el Tratado de Vereenigning (1902) fueron incorporadas al Imperio británico.

4. La colonización de Asia.

La colonización del continente asiático presenta similitudes y diferencias con respecto al reparto de África. En ambos casos los inicios de la colonización fueron similares: establecimiento de factorías comerciales, sobre todo, por Gran Bretaña, que ya en el siglo XVIII inició la penetración en la India por medio de la East Indian Company, o en China, durante la primera mitad del siglo XIX donde las actividades de los comerciantes británicos provocaron la primera de las Guerras del Opio (1839-1842). La apertura del canal de Suez en 1869 abrió la ruta directa hacia Extremo Oriente. Luego, la colonización se propulsó, al igual que en África, a partir de la crisis de 1873: aunque no se dieron unos acuerdos generales similares a los de la Conferencia de Berlín.

Pero, a diferencia de la colonización de África, intervienen potencias no europeas, debido a su situación geográfica: Rusia y Japón; e incluso Estados Unidos actuó en el área del Pacífico, Filipinas y China. Asimismo, a diferencia de la colonización africana, las potencias occidentales no persiguieron en muchos casos el control efectivo del territorio, sino más bien un control financiero y económico (lo que algunos historiadores han denominado semicolonización), siendo el sistema de Protectorado la forma de administración colonial más difundida. Así, las dos modalidades de colonización más difundidas fueron: la distribución en áreas de influencia comercial, sobre todo en China y la obtención de contratos de arrendamiento (concesiones) para explotar minas u otras fuentes de riqueza.

4.1. La hegemonía británica en el Indico.

La intervención en Asia Central la protagonizan Gran Bretaña y Rusia. La principal zona de disputa fue Persia. Los rusos pensaban en construir el ferrocarril transiberiano y tener salida al mar a través del Golfo Pérsico. El acuerdo rusobritánico de 1907 permitió su reparto en dos zonas de influencia, aunque se mantuvo nominalmente la independencia de Persia.

Afganistán aparece como un estado-tapón contra la hipotética expansión rusa hacia la India. Los acuerdos de 1907 que establecieron el reparto de Persia, también permitieron la renuncia rusa a su intervención en la India. A partir de entonces Gran Bretaña mostraría un desinterés sobre Afganistán que acabaría recuperando su independencia.

Territorios que fueron parte del Imperio.

La India fue la pieza clave del imperialismo británico. Su dominio se remonta al siglo XVIII cuando la East Indian Company se encargaba de la explotación y administración del territorio (1777). Con sus 5 millones de kilómetros cuadrados y una población cercana a los 300 millones de habitantes constituía un mercado muy importante para los productos británicos. Suministraba a Gran Bretaña materias primas (especialmente algodón; aunque también era importante el té, yute y aceite). La ruina del artesanado hindú, por la imposición del pacto colonial y la competencia de los productos industriales de la metrópoli, desencadenó un movimiento nacionalista que culminó en la Revuelta de los Cipayos de 1837 (los cipayos eran tropas indígenas al servicio del Imperio Británico), en contra de la occidentalización del país. La consecuencia más importante de la revuelta fue la disolución de la East Indian Company y la incorporación de la India a la Corona (1858). Durante el siglo XVIII y principios del XIX, la India fue el lugar donde muchos de los hijos nacidos en segundo lugar en familias nobiliarias (que no heredarían el estatus familiar, y debían de elegir entre la Iglesia y el Ejército) irían como oficiales de la Armada a hacer fortuna.

Sin embargo el nacionalismo hindú resucita. En 1885 nace un partido nacionalista: el Partido del Congreso, dirigido por intelectuales hindúes formados en universidades anglosajonas y que se orientó hacia posiciones moderadas: la conversión de la India en un dominio similar a Canadá. Pero Gran Bretaña se negó sistemáticamente a conceder la autonomía a un territorio vital para la economía inglesa.

La India estuvo dirigida por un Gobernador General que dependía de la Corona y que era una especie de virrey. La mayor parte del territorio se dividía en distritos provinciales administrados por funcionarios británicos, aunque en 1869 accedieron hindúes occidentalizados. El resto del territorio se administró con varios protectorados, cuyos soberanos fueron en la medida de lo posible fieles a la Corona.

4.2. El “break up” en China.

Posesiones del Imperio Británico en Indochina.

También la búsqueda de mercados y la inversión de capitales son los principales móviles que explicaron la intervención imperialista en China. Desde el siglo XVII China estaba regida por la dinastía Ching. Era un vasto imperio en decadencia, anclado en viejas estructuras de raíz señorial en donde sólo los mandarines (funcionarios progresistas) habían introducido tímidas reformas, pero impidiendo todo tipo de occidentalización.

El comercio extranjero en China estuvo limitado hasta mediados del siglo XIX al puerto de Cantón; aunque desde décadas el contrabando británico y estadounidense había adquirido grandes proporciones, especialmente mediante la introducción de opio. Sus efectos nocivos motivación su prohibición en todo el Imperio Chino. La incautación sucesiva de cargamentos de opio fueron la causa de las Guerras del Opio. La primera Guerra del Opio (1839-1842) finalizó con la cesión a gran Bretaña de Hong Kong y la posibilidad de comerciar con cuatro puertos chinos (Tratado de Nankin, 1842). Tras sucesivos conflictos se acelera la decadencia del Imperio Chino y, con ella, la presencia de nuevas potencias coloniales: Japón y Rusia.

La derrota china contra Japón en 1895 abrió definitivamente al comercio occidental el vasto Imperio Chino. La carrera militar y diplomática fue semejante al “scramble” de África. China se mantuvo como estado independiente, aunque su economía y recursos pasaron a manos de potencias extranjeras. El dominio colonial se ejerció mediante contratos de arriendo que permitieron la explotación de los recursos chinos (carbón, hierro) y el reparto de zonas de influencia que posibilitaban las inversiones de capital y la distribución de los mercados. El llamado “Break Up” de China permitió entre 1895 y 1906 la división del Imperio Chino en cuatro zonas de influencia: Francia controla el área Sudeste; Alemania la región de Shandong; Gran Bretaña la cuenca del Yangi y Rusia el Nordeste. También Estados Unidos se benefició de esta apertura comercial.

La decadencia de China y su reparto colonial motivaron el surgimiento de corrientes nacionalistas que se oponen al dominio extranjero. Se trata, en principio, de movimientos xenófobos y de raíz tradicionalista, como la Revuelta de los Boxers (1900) que fue sofocada por un cuerpo expedicionario internacional. Al mismo tiempo aparecieron otras corrientes nacionalistas, de signo progresista y democrático, organizadas en sociedades secretas y entre las que destacaba la Unión para el Renacimiento de China, fundada en 1894 por Sun Yat Sen y reorganizada en 1911 bajo el nombre de Kuomitang. El Kuomitang organizó la Revolución de 1911 que destronó al último emperador y liquidó el dominio colonial.

III · LOS SISTEMAS DE ADMINISTRACIÓN COLONIAL.

1. El Régimen de Compañías Privilegiadas.

Incluso en la segunda mitad del siglo XIX se siguió recurriendo al sistema mercantilista de Compañías Privilegiadas vigentes ya en los siglos XVII y XVIII. Estas compañías obtenían de sus gobiernos amplias facultades para organizar la explotación y administración de una determinada colonia.

Sin embargo, a partir de la década de 1890 las compañías fueron desplazadas por la administración directa de los Estados que asumieron a través de sus propios funcionarios la administración colonial.

2. El Sistema de Administración Centralizada.

Fue utilizado básicamente por Francia y por aquellos países que imitaron el modelo colonial francés (Bélgica, España, Portugal). Se trataba de incorporar el Imperio Colonial a la estructura administrativa de la metrópoli, como provincias o departamentos. No existía una administración indígena y una élite de funcionarios europeos controlaban políticamente todo el territorio.

Fue el sistema de administración colonial más utilizado por todos los países europeos. Incluso Gran Bretaña adoptó este modelo en muchas colonias aunque a diferencia del modelo francés, no pretendió nunca una absorción por la metrópoli ni su asimilación cultural.

3. El Régimen de Protectorado.

En muchos territorios coloniales con escaso poblamiento europeo se ejerció el sistema de Protectorado, por el que se respetaba el gobierno indígena que organizaba la estructura político-administrativa. Sin embargo, debía de seguir las directrices de la política exterior marcada por la metrópoli.

El sometimiento a la potencia europea que ejercía el protectorado era, no obstante, total; aunque no interesara por diversas razones su conquista. A veces, los protectorados estaban condicionados por la presencia de fuerzas militares o promovidos por conferencias internacionales (por ejemplo la de Algeciras de 1906 que estableció los protectorados francés y español). El sistema lo utilizaron la mayoría de potencias tanto en África como, tal vez más, en Asia.

4. El “self-government” en los Dominios Británicos.

En las colonias inglesas donde existía un fuerte poblamiento blanco se instauró un “self-government” o gobierno que actuaba de forma autónoma en la política interior aunque debía de someterse a las directrices británicas en política exterior. Se permitía la instauración de un Parlamento autónomo. Estados Dominios (Sudáfrica, Nueva Zelanda, Australia y Canadá) acabaron independizándose: Estatuto de Westminster de 1931, y fueron la base de la Commonwealth Británica.

Imperialismo y expansiòn colonial

Imperialismo y expansión colonial. Los conflictos internacionales antes de 1914

La expansión europea

El desarrollo industrial de Europa se encuentra en crisis a finales del siglo XIX. Es el periodo conocido como la «gran depresión», que hará tambalear las economías europeas industrializadas de finales de siglo.

Este es, también, un periodo de crecimiento demográfico, que se caracteriza por ser el inicio de la transición demográfica. Uno de los recursos para la superpoblación y el paro será la emigración a las colonias.

Los factores económicos

Las potencias europeas necesitan mercados nuevos y exclusivos para su desarrollo económico. Estos territorios han de ser, además, ricos en materias primas que se puedan utilizar en la industria del país.

Los factores políticos

Surgen, en esta época, los pannacionalismos en los que las naciones se definen por la creación de un Estado y el dominio de un territorio. Un gran Estado debe estar presente en todo el mundo.

Las expediciones científicas y las sociedades geográficas también ayudarán al progreso de la colonización, incorporando al imperio los territorios explorados.

El reparto del mundo

En 1873 hay formados dos grandes conjuntos territoriales de carácter colonial: los de primera colonización que surgen en la época moderna, y los de colonización reciente, que surgen con la revolución industrial.

El Mediterráneo

El Mediterráneo es un mar que perdió protagonismo durante la Edad Moderna, pero con la apertura del canal de Suez se vuelve a convertir en uno de los mares importantes del mundo ya que pone en contacto Asia y el África negra con Europa.

El África negra

La Conferencia de Berlín es el conjunto de negociaciones en el que se establecen los criterios que se deben seguir para poder crear un imperio en el África negra. Establece: la libre navegación por los ríos de África; la ocupación del interior a partir del tramo de costa ocupado, dentro de su hinterland; la ocupación efectiva y física, por medios militares, del territorio, para que se pueda considerar como parte del imperio, esto consagra la conquista militar; además, también prohíbe la trata de negros en el continente.

Extremo Oriente

Paralela a la expansión africana se realiza la conquista del Extremo Oriente, que tomará fuerza desde 1850, y sobre todo tras la apertura en 1869 del canal de Suez.

Hay que tener en cuenta que esta zona, a diferencia de África, está muy poblada y ha tenido fuertes Estados desde la antigüedad.

América

América está en pleno proceso de reconocimiento de su independencia, pero serán los EE UU los que lleven a cabo su proceso de colonización comercial de los países americanos. Estados Unidos apoyará la independencia de los estados americanos, en contra de los intereses de las potencias europeas, lanzando la doctrina Monroe.

El Imperio británico

Inglaterra conquista la India en 1773. Su impulso colonial se remonta al siglo XVII y está presente en todos los continentes.

En 1815 concede el derecho de autogobierno a las colonias donde hubiese población británica. De esta manera exportará sus instituciones por todo el mundo. Nace, así, la Commonwealth, que establece un equilibrio entre la autoridad imperial y la autonomía colonial.

Además de la India en Asia, en África controlará Egipto y el canal de Suez. Desde El Cabo penetra hacia el norte por Rhodesia y Nigeria. Una expansión en la que tropezará con los bóers. En Oceanía posee las colonias de Australia y Nueva Zelanda, que fueron desde el siglo XVII colonias prisión. En América controla, todavía: Canadá, Jamaica, la Guayana, las Malvinas, Belice y múltiples pequeñas islas. También en el Mediterráneo controla plazas estratégicas como: Malta, Chipre o Gibraltar.

El Imperio francés

Se trata de un imperio joven, pues aunque Francia había tenido un imperio colonial en el siglo XVII el que ahora posee es nuevo.

En 1847 Francia conquista Argelia. Pretende dominar el Magreb. Conquista Túnez, Marruecos y Madagascar, en el Índico.

A diferencia del británico, el Imperio francés se caracteriza por una fuerte centralización del poder.

El Imperio holandés

El Imperio holandés no crece en el siglo XIX y consta de: las islas americanas, la Guayana (Surinam), Indonesia en Asia y la colonia esclavista de Elmira, en África.

El Imperio ruso

El Imperio ruso es diferente a los de las demás potencias europeas. No es un imperio marítimo que se dispersa por todo el mundo; sino que es un imperio terrestre y unitario que se expande de manera continua ensanchando las fronteras exteriores.

El Imperio estadounidense

Los EE UU ocupan militarmente muy pocos territorios, pero controlan económicamente muchos. Es notorio el caso de la expansión sobre Filipinas, Puerto Rico y Cuba.

Los EE UU se expanden principalmente hacia el oeste, a costa de México, por medio de compras y guerras. También tendrán que entrar en guerra con los indios americanos.

Los Imperios portugués, español e italiano

El imperio colonial tradicional es una prolongación del territorio metropolitano, mientras que el imperio colonial anglosajón es un territorio para explotar económicamente.

Italia es la única nación con un imperio antiguo que incrementa su territorio colonial, gracias al juego de intereses entre Inglaterra y Francia, con lo que consigue dominar Eritrea, Somalia y Libia.

El Imperio belga

El Imperio belga es fruto de la iniciativa privada y un empeño personal de Leopoldo II.

El Imperio alemán

Alemania no tiene posibilidades de crear un imperio de ultramar como Francia o Inglaterra, por que no tiene una gran flota, no está unificada y no tiene bases territoriales establecidas.

El Imperio japonés

Japón es la única potencia no europea que logra tener un imperio. A la manera de Rusia, su imperio está unificado en torno al país metropolitano, pero es un imperio marítimo.

La Administración imperial y colonial

La colonización de un territorio supone la construcción de una importante red de infraestructuras que permitiese la explotación económica del país.

Las transformaciones locales

El impacto de la civilización occidental en las culturas y los territorios no desarrollados fue enorme. Cambian, radicalmente y para siempre, la sociedad y la geografía de estos territorios.

La población autóctona comienza el proceso de transición demográfica gracias a la tecnología sanitaria occidental.

Aparecen, también, nuevas formas de trabajo que nada tienen que ver con la estructura económica tradicional.

Se crea una nueva sociedad en la que la burguesía europea está en cúspide. En lo más bajo de la escala social está el subproletariado nativo. Trabajan en las plantaciones y en los puestos de menor responsabilidad y peor pagados.

Los conflictos internacionales

La cuestión de Oriente

La caída del Imperio turco, y su debilidad debido a los incipientes nacionalismos separatistas, provocará la codicia de las potencias europeas por sus territorios.

En 1841 se independiza Egipto del dominio turco, con la ayuda de Gran Bretaña. La guerra de Crimea (1845-1856) supone el avance de Rusia hacia el Mediterráneo y el mar Negro.

Las guerras coloniales

En las colonias se vive casi en un permanente estado de guerra, tanto contra los nativos como contra los intereses de otras potencias.

Tensiones europeas

En Europa también se desarrollan diversas guerras entre las grandes potencias coloniales. Las guerras entre Prusia y Austria y la guerra franco-prusiana (1870-1871) llevarán a la unificación alemana.

Alemania, como gran potencia, se convierte en el árbitro, por excelencia, de Europa.

La paz armada

Tras la muerte de Bismarck este frágil sistema se quiebra, y nace un nuevo concepto de equilibrio, basado en el desarrollo armamentístico y en miedo a la guerra, que se conoce con el nombre de la paz armada.

En 1891 se crea la Triple alianza a la que se enfrentará la Doble entente o las potencias aliadas. Francia, Alemania e Italia se enfrentan con frecuencia en los territorios coloniales. La tensión estalla en 1914 con el comienzo de la primera guerra mundial.